vendredi 21 novembre 2025
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Alternance de leaders à 130 milles de l´arrivée

Départ vers Dingle
DR

Après un louvoyage de plus de 10 heures sous les côtes irlandaises, les concurrents ont franchi hier soir le phare du Fastnet, sorte de bouée au vent de cette étape de 344 milles.
Au passage du fameux rocher, les grands spinnakers sont sortis de leur sac et voilà nos 50 solitaires au beau milieu de leur bord de portant (longueur totale 230 milles !), entre la pointe de l’Angleterre et la pointe de Bretagne.

Entre plaisir et fatigue 

Les conditions restent fun mais fatigantes et les marins n’ont eu que peu d’occasions de se reposer depuis le départ de Crosshaven. A l’attention requise pour négocier les grains et les bascules sous les côtes irlandaises, s’est succédé un autre exercice de style qui exige tout autant de vigilance : le portant. Accrochés à la barre depuis 23 heures la nuit dernière, les marins font avancer leur machine et exploitent chaque vague, pour faire monter les ‘speedo’ et gagner de précieux mètres sur leurs proches adversaires. « La glisse est superbe » nous écrit Jacques Caraës à bord du bateau Direction de Course. « Ce matin, on s’est faufilé pour le plaisir entre les concurrents de tête. Il y a de très belles images de surfs et de passages dans les vagues. Parfois on ne voit que les gréements tirés par leurs spi,la coque masquée par les crêtes de vagues…»

Certains, comme Jean-Paul Mouren (M@arseillEnreprises), prennent dans cette allure instable « un plaisir perpétuel ». Inévitablement, d’autres ont connu quelques mésaventures. Eric Drouglazet racontait avoir déchiré son spi puis avoir mis une bonne heure pour effectuer une réparation de fortune. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, il était contraint de plonger, à trois heures du matin, pour couper au couteau un filet de pêche enroulé sur la quille de Luisina. A la vacation de 13h00, Thomas Rouxel (Défi Mousquetaires) et Jean-Pierre Nicol (Gavottes) relataient leur empannage rock’n roll, suivi d’un beau nœud dans le spi. Heureusement pour les figaristes les moins expérimentés, le nombre de manœuvres dans ce long run s’est limité à un ou deux empannages.

En rang serré vers l’arrivée 

Cette course d’endurance, sur un seul bord (bâbord) n’est pourtant pas exempte de stratégie. Car pour viser la pointe Bretonne, chacun a choisi sa trajectoire. Le concurrent le plus au large (Marc Thiercelin) et celui le plus à l’est (Jean François Bulot), sont séparés de 20 milles. Mais le groupe des leaders, par précaution tactique plus que par instinct grégaire, est en revanche très compact. Les 15 premiers évoluent dans un rayon de 2 milles et de nombreux bateaux naviguent à vue. Au classement de 15h30, Michel Desjoyeaux (Foncia) a pris les commandes au détriment de Gildas Morvan (Cercle Vert), auteur de surfs à plus de 15 nœuds, classé en tête ce matin devant Christophe Lebas (Lola, La piscine assemblée). Ce dernier, qui s’était judicieusement recalé après un début de descente au large, reste toujours pointé 3e, juste derrière Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier). En pôle position, on retrouve en fait les partisans d’une trajectoire à droite de la route, un placement payant, destiné à profiter d’une bascule du vent au nord-est : Desjoyeaux, Mahé et dans leur sillage Thierry Chabagny (Brossard), Frédéric Duthil (Distinxion), et Ronan Treussart (Groupe Céléos). Au milieu de ce groupe, viennent s’intercaler des coureurs plus proches de la route directe : Lebas et Morvan mais aussi Nicolas Bérenger (Koné Ascenseurs), Thomas Rouxel (Défi Mousquetaires), Gérald Véniard (Scutum). Pour résumer la situation, les 18 premiers figaristes se tiennent en moins de 5 milles et d’ici le finish à Brest, aucune place n’est définitivement acquise. Les solitaires auront avalé à grandes bouchées les 230 milles de portant, véritable plat de résistance de cette deuxième étape. Ils trouveront peut-être le dessert moins digeste. Les derniers milles de course dans le goulet de Brest se joueront dans les courants et un vent faiblissant (moins de 10 nœuds), avec une possible redistribution des cartes demain matin sur la ligne d’arrivée.

Echos du large

Jean-Pierre Nicol (Gavottes) : « Je suis un peu déçu car je suis loin du paquet de tête et c’est un peu moins rigolo de courir comme ça derrière les copains. Mais sinon je fais de beaux surfs et ça déboule, c’est sympa. J’ai pris un départ catastrophique à l’entrée de Cork, je suis resté dans une bulle et j’ai regardé tout le monde passer devant moi en restant collé. Depuis je rame, j’ai fait un petit cocotier cette nuit histoire de confirmer ma place de dernier… mais ça va j’essaie de récupérer un peu dans la perspective de la troisième étape. C’est une course difficile ! »

Gildas Morvan (Cercle Vert) : « On est toujours impatient de rentrer à la maison mais les conditions sont agréables je viens de dormir 20 minutes, ça fait du bien et ça roule ! Depuis le Fastnet j’étais à la barre non stop, y’avait des trucs à faire, il fallait barrer. Là ça se calme un peu, je vais manger un morceau. Rentrer à Brest c’est sympa car c’est là que j’ai démarré le bateau. J’ai fait un surf à 16 nœuds, donc des fois ça va pas mal mais là ça vient de mollir un peu… »

Nicolas Troussel (Financo) : «On a une belle journée, maintenant j’ai pris un peu de retard cette nuit donc voilà, on va voir comment ça va se passer d’ici la fin de parcours. J’ai bien croisé dans la nuit devant Comptoir Immobilier, je pensais que ça passait à droite et c’était un peu plus à gauche. Il y a plein de spis partout, j’ai Leclerc à côté et Intermarché (sic) et puis Drouglazet et Liz Wardley. J’espère qu’il y aura deux ou trois coups à faire malgré tout dans le goulet où ça peut être un peu foireux.»

Thomas Rouxel (Défi Mousquetaires) : « Bilan mitigé des premières 24 heures, le début a été bien difficile le long des côtes irlandaises où malgré un paysage magnifique, on a eu des conditions compliquées avec des grains, du vent de la pétole… Je passe en milieu de flotte au Fastnet. Ensuite, c’était le bord de vent arrière et si j’ai bien choisi le moment en attendant plus que les autres, j’ai raté ma manœuvre et j’ai perdu une demi-heure à défaire les nœuds dans un cocotier dans l’empannage. J’étais assez en colère contre moi, mais heureusement j’ai une bonne vitesse et j’ai pu revenir. En revanche je me suis bien crevé. On est passé du vent arrière au largue un peu plus serré, donc c’est délicat de lâcher la barre. J’ai quand même réussi à dormir un peu en début de nuit et à bien manger. »

Eric Drouglazet (Luisina) : « Que des soucis pour Luisina, que des soucis.. J’ai explosé mon spi dans les barres de flèche dans les grains, j’ai fait un gros trou dedans… J’ai réparé mais je suis un peu fébrile. Ensuite, j’ai pris un filet de pêche dans la quille et j’ai été obligé de plonger, du coup Nicolas Bérenger a appelé le bateau sécurité car il craignait que je ne sois plus à bord, vu que j’étais bout au vent. J’ai eu un coup de flip dessous, avec le filet autour de la taille, ce n’était pas très rassurant en pleine nuit vers 3h du matin. Quand Koné a appelé, j’étais sous l’eau. J’ai perdu 3 milles et quand on voit comment c’est dur de gagner 100 mètres… mais bon, content d’être en mer quand même parce qu’on a des conditions exceptionnelles et on a eu une belle trajectoire inhabituelle près des côtes irlandaises où on a bien remarqué que les cailloux sont hostiles. On arrivera demain matin, ça tombe bien car avec la grande course à suivre, deux ou trois jours à terre c’est pas mal.»

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Sans faute pour Leroy

Claire Leroy et l´équipage du Team Ideactor
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Aux abonnés absents le matin, le vent s’est finalement installé sur le plan d’eau peu avant midi aux alentours de 10-15 noeuds. Résultat, c’est dans des conditions idéales que c’est déroulée la première journée du Mondial Féminin de Match Racing, ce mardi à Saint-Quay. Une première journée consacrée à une partie de la phase de qualification appelée "Round Robin", pendant laquelle tous les équipages se rencontrent un par un et qui a particulièrement réussi Claire Leroy, Dorothée Martin D’Auray, Ingrid Cerrato et Elodie Bertrand, manifestement très à l’aise à bord du First Class 8, notamment en terme de vitesse. " On a gagné tous nos matchs. On a bien navigué et parfaitement pris nos repères. C’était intéressant car on a un peu tout eu : des matchs serrés, d’autres un peu plus faciles, des matchs où on est parties derrière et lors desquels on a réussi à revenir devant. En somme, cette première journée nous a permi de bien nous mettre dans le rythme. De plus, six victoires sur six, ça nous donne confiance pour la suite et on espère continuer de progresser sur l’ensemble du championnat ", commentait Leroy à son retour à terre, hier soir. La concurrente Danoise, Lotte Meldgaard Pedersen, a totalisé quant à elle deux défaites pour trois victoires, s’avouait un peu déçue : " Ce n’était pas facile, notamment ce matin à cause des courants mais aussi en raison du vent, très oscillant " a expliqué la numéro deux au classement ISAF. " Il ne fallait en effet pas tirer les bords à l’envers et Claire Leroy a été la seule a ne pas faire d’erreur. C’est sûr, elle va être la femme à battre cette semaine ! "

Classements : Claire Leroy (France) 6 victoires sur 6; Lotte Pedersen 3/5; Silke Hahlbrock 3/6; Klaartje Zuiderbann 3/5; Jenny Axhede 2/4; Nicky Souter 2/6; Christelle Philippe (France) 3/6; Gemma Farrel 0/5; Katie Spihill 3/6; Josie Gibson 4/6; Sandy Hayes 0/4; Jessica Smyth 3/5.

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Bataille de virements de bord sous l´Irlande

Thierry Chabagny - Brossard
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Les 50 solitaires ont quitté ce matin les pontons du Royal Cork Yacht Club sous un soleil bien disposé à adoucir le stress d’avant départ. A quelques heures du coup d’envoi, l’ambiance à terre était aussi contrastée que la luminosité sur la campagne de Crosshaven … Il y a d’abord toute la horde des heureux, comblés à l’idée d’aller flirter sous les côtes sud-irlandaises. Il y a les stressés, comme l’Anglais Nigel King (Nigel King Yachting) qui doit résoudre in extremis ses problèmes de hâle-bas de grand voile ou encore Gérald Véniard, impatient de consulter une dernière fois ses fichiers météo et qui confie « être anxieux comme d’habitude à chaque départ d’étape ». Et puis il y a les décontractés. Thierry Duprey du Vorsent (Domaine du Mont d’Arbois) reconnaissait n’avoir « jamais été aussi frais que ce matin, bien déterminé à se bagarrer pour remonter au classement bizuth ». Le leader Frédéric Duthil, arborait lui aussi un large sourire : « Je repars sans aucune pression. Je suis parfaitement détendu. Le fait d’avoir déjà remporté une étape, m’a complètement libéré ». Cela n’empêchera pas le skipper de Distinxion de prendre un départ plutôt médiocre.

Début de parcours rocambolesque

Les figaristes se sont élancés à 12h26, dans la pétole, après un premier rappel général. Ce parcours côtier de 5 milles s’est révélé d’emblée rocambolesque, avec un vent très perturbé sous les grains pluvieux, obligeant certains concurrents à envoyer leur spi pendant le bord de près, à tirer des bords sur le dog leg, quand d’autres étaient laissés sur le carreau, scotchés dans le calme plat. Michel Desjoyeaux prenait immédiatement l’ascendant, suivi du groupe de bateaux partis comme lui chercher les nuages près des côtes : Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier), Bertrand de Broc (Les Mousquetaires), Gildas Morvan (Cercle Vert), Marc Lepesqueux (Rapid’Flore Caen-La-Mer)…Cinq milles plus tard, lorsque le double vainqueur de La Solitaire passe en tête la bouée Radio France, la hiérarchie est plus ou moins respectée, mais déjà, de grands écarts se sont créés. Jean-Pierre Nicol (Gavottes), le dernier à enrouler cette marque, accusait déjà un retard de 40 minutes.

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L´enjeu : être dans le paquet de tête au Fastnet

Depart de la Solitaire 2007
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Ils ont dit avant le départ

Ronan Treussart (Groupe Céléos)  : « Je mets toujours tout en œuvre pour partir détendu, je fragmente la course par grandes phases et je me concentre sur chacune d’elle, les unes après les autres, ça me permet de n’avoir aucun stress. Jusqu’au Fastnet, il peut se passer des petites choses, il faudra être vigilant. Mais je suis relativement confiant, j’ai la vitesse que je n’avais pas l’an passé ».

Michel Desjoyeaux (Foncia) : « C’est typiquement le genre d’étape où on va voir si Foncia sous spi est un bon avion de chasse ou un avion de chasse normal. Car entre Fastnet et Ouessant, ce sera vitesse, vitesse et encore vitesse ! »

Thierry Chabagny (Brossard) : « Il y a toujours un peu de tension avant un départ. On aura peut être un empannage un peu chaud à faire après le Fastnet dans du vent soutenu et de nuit, il ne faudra pas le manquer. Quant au final dans la Rade de Brest, il peut tout redistribuer après le run sous spi entre le Fastnet et Ouessant. Si je connais la rade ? Et bien… moins que les Brestois, mais mieux que les Marseillais ! »

Antonio Pedro Da Cruz (Baîko) : « J’ai fait toute la première étape en panne de pilote automatique, ce qui est un gros handicap en solitaire. Alors là j’ai tout changé, des capteurs au vérin. Enfin je vais pouvoir lutter à armes égales de ce point de vue, donc je pars soulagé de ce souci et j’ai le moral regonflé. Et on va prendre du plaisir entre le Fastnet et Ouessant, il y aura de la glisse, des bonnes sensations. »

Paul Ó Riain (City Jet), le seul concurrent Irlandais : « J’ai passé pas mal de temps à naviguer dans le coin. La côte sud-ouest de l’Irlande et le Fastnet sont des endroits particuliers. On va tous apprécier de passer cette marque spectaculaire, avant de débouler sur la France. J’ai hâte de revenir en France. Les croissants, les pains au chocolat et les bons cafés me manquent, même si j’adore le petit déjeuner traditionnel irlandais ! Je suis en forme. Ma famille et mes amis sont venus me voir ici et leur soutien a été incroyable. »

Nicolas Lunven (Bostik) : « Je suis très en forme, on a eu le temps de bien se reposer. Les conditions devraient être sympa. Ce devrait être très agréable. Passer des heures à la barre au portant, je ne sais pas encore si ça me convient, mais j’ai beaucoup appris avec Oliver Krauss pendant Cap Istanbul et puis je pense que j’ai un très bon spi. Sinon, je ne vais pas jouer à contrôler mes adversaires (du classement bizuth). Ce serait une erreur parce qu’on est 15 bizuths parmi 50 autres concurrents. Je préfère faire une bonne étape plutôt que de faire 1er bizuth mais en 45e position. »

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Coup d’envoi demain

Claire Leroy 2e à Annapolis
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Le Championnat du Monde de Match Racing Féminin débute ce mardi à Saint-Quay-Portrieux. Inspirée de l’America’s cup cette dicipline est relativement confidentielle en France, bien que le pays fournisse de nombreux talents. Cette semaine, deux équipages tricolores sont présents : celui de Claire Leroy (Sport Nautique de Saint-Quay-Portrieux), numéro un mondiale et qui régatera donc à domicile, puis celui de Christelle Philippe (APCC), numéro 11 mondiale et vice-championne d’Europe 2006. " Le plateau de ce mondial est très relevé mais nous abordons l’épreuve très sereinement, explique la Nantaise, d’abord parce qu’on connaît bien le bateau (First Class 8) mais aussi le plan d’eau. Ce sont des avantages non négligeables. A Saint-Quay, il y a beaucoup de courants, notamment en ce moment, les coefficients de marée sont importants. Heureusement, ils vont diminuer au fil de la semaine mais quand c’est bas, il y a différentes zones d’obstacles à prendre en compte. De plus, on a pu le voir aujourd’hui à l’entraînement, le vent est très irrégulier, tant en force qu’en direction. Ce ne sera pas facile ! ". La semaine se déroulera en deux phases. Tout d’abord une phase qualificative, appelée Round Robin, pendant laquelle tous les équipages vont se rencontrer. A l’issue de celui-ci, les meilleurs équipages se qualifieront pour les phases finales : quart, demi, finale. Premiers macths demain mardi à partir de 10 heures.

Les engagées : Claire Leroy (France); Lotte Meldgaard Pedersen (Danemark); Klaartje Zuiderbaan (Pays-Bas); Silke Hahlbrock (Allemagne); Katie Spihill (Australie); Jenny Axhede (Suède); Josie Gibson (Grande-Bretagne); Christelle Philippe (France); Nicky Souter (Australie); Gemma Farrel (Grande-Bretagne); Jessica Smyth (Nouvelle-Zélande); Sandy Hayes (USA).

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Claire Leroy : ” Savoir monter en puissance “

Claire Leroy
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Vous êtes numéro un mondial depuis mai 2005, vous avez déjà décroché deux médailles de bronze lors d’un mondial (en 2005 aux Bermudes et en 2004 aux USA) mais jamais encore l’or. On imagine que c’est votre objectif cette année ?

" Nous avons fait deux gros stages de préparation sur le support, l’un en juin et l’autre la semaine dernière. Je pense que nous sommes prêtes mais c’est aussi le cas de beaucoup d’équipages. De plus, le plateau de ce championnat du Monde est très relevé, par conséquent c’est un peu difficile de faire des pronostiques. Reste qu’évidement, on vise la victoire. "

Vous allez régater sur votre plan d’eau. Cela change t-il votre façon d’aborder ce mondial ?

" On l’aborde comme une épreuve parmi les autres. Pour naviguer vraiment comme on sait faire, avec nos repères et pour être dans le bon rythme, nous devons oublier qu’il y a un titre en jeu. On sait que l’on peut gagner contre toutes nos adversaires. Si on fait le bilan de l’année, on n’a fait que des demi-finales, sauf au Portugal. Nous avons été très régulières, ce qui est particulièrement satisfaisant. Cette saison, nous avons participé à des épreuves qui nous ont permis de progresser en niveau et de gagner en confiance, mais nous ne sommes pas les seules. C’est notamment le cas de la Suèdoise Jenny Axhede. Elle m’a vraiment surprise cette année. Elle est véritablement montée d’un cran entre avril et juillet. Mais lors de ce mondial, Jenny ne sera pas la seule à surveiller. Il va falloir également compter sur la Danoise Lotte Meldgaard Pedersen, la Hollandaise Klaartje Zuiderbaan mais aussi l’Australienne Katie Spihill. Ce sont les filles performantes et, c’est sûr, elles vont nous donner du fil à tordre. "

Courir à domicile, cela signifie t-il néanmoins un peu plus de pression?

" Il faut essayer de ne pas se mettre trop se la mettre même si régater chez soi est toujours en peu particulier ! "

Ce mondial va se disputer à bord de Fisrt Class 8, un vieux bateau finalement…

" C’est vrai. C’est un support sur lequel nous n’avons plus navigué depuis deux ans. Pour nous, je pense néanmoins que ce sera un avantage, au début de l’épreuve notamment. C’est quand même un support que l’on connaît bien : on s’est entraîné dessus et c’est le bateau sur lequel on a appris la navigation et le match race. Cet avantage va, par contre, diminuer au fur et à mesure de la régate car les étrangères seront de plus en plus à l’aise à bord. Elles vont monter en puissance tout au long de l’épreuve, à nous de savoir faire la même chose. "

Propos recueuillis par
Perrine Vangilve

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Course de vitesse jusqu´à Brest

Solitaire 2006 départ St Gilles
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C’est reparti pour un tour. Lundi à l’heure du ‘fish and chips’, les solitaires remettent le couvert. Le jeune bizuth britannique James Bird s’est joint à la flotte et va pouvoir prendre le départ de cette étape, après ses mésaventures normandes. Le plateau est cette fois au grand complet et va s’élancer sur un parcours de 344 milles qui promet d’être rapide. Le départ sera donné lundi à midi à la sortie de la baie de Crosshaven et après un parcours côtier de 10 milles, en guise d’au revoir à la verte (et humide) Irlande, les Figaro Bénéteau seront lâchés en direction du phare du Fastnet, à laisser à bâbord.

Premier au Fastnet, premier à Brest ?

Cette première portion de parcours, longue de 63 milles environ, devrait se disputer au près dans un vent de traîne d’ouest-nord-ouest de 10 à 15 nœuds, fraîchissant à mesure que les bateaux approcheront du phare mythique. Il ne faudra pas se rater dans ce premier louvoyage sous les côtes sud de l’Irlande. Car les plus prompts au Fastnet seront aussi les premiers à envoyer le spi et à entamer une cavalcade de plus de 200 milles vers la pointe de la Bretagne.

« Les premiers au Fastnet seront peut-être les premiers à Brest » pressent Jacques Caraës, le directeur de course. Avec 20 à 25 nœuds dans les voiles (voire plus sous les grains) pour traverser la mer celtique, le rythme sera élevé avant de décélérer progressivement. En même temps, le vent va basculer à droite sous l’influence d’un anticyclone …un ou plusieurs empannages sont à prévoir.

A fond sous spi avant les pièges du goulet 

Dans ce long run au portant, l’expérience et la conduite vont primer sur le flair. Il faudra être bon à la manœuvre, coriace à la barre et accessoirement ne pas casser, avant de souffler un peu à l’approche de Ouessant. Mais pas pour longtemps. Car une fois n’est pas coutume, le plus délicat viendra en fin de parcours. Le goulet de Brest poussera les coureurs dans leurs retranchements. Dans ces 10 deniers milles jusqu’au franchissement de la ligne d’arrivée, le vent du nord sera perturbé par le relief et baissera largement en intensité. Les ‘sangliers’ devront dès lors se métamorphoser en rusés renards.

« Le goulet de Brest est ultra spécifique, il faut pratiquement voir ça comme un lac. C’est à dire un plan d’eau presque fermé avec du relief autour. Ce n’est pas parce que tu es mal placé à Pen Hir (dernière marque de parcours avant l’arrivée) que tu ne peux pas gagner » commente Nicolas Bérenger (Koné Ascenseurs), 5e au classement général. Les deux entrées possibles (sud ou nord) pour pénétrer dans le fameux goulet font déjà débat et l’on pourrait s’acheminer, mercredi prochain, vers une ultime bataille navale en rade de Brest.

Cette étape, à priori plus technique que tactique, offrira un terrain de jeu idéal pour les vieux loups de la classe dont certains espèrent bien se refaire une santé. C’est le cas de Gildas Morvan (Cercle Vert), 22e à 58 minutes du leader, dont l’ambition est de « rattraper 40 minutes ». Même objectif pour Eric Drouglazet (Luisina) : «dans la situation où je me trouve maintenant (30e à 1h12 de Frédéric Duthil), j’ai tout à gagner… Je vais essayer de naviguer proprement et de creuser à la régulière. Si je peux ramener 30 minutes et me mettre en position d’attaque pour la troisième étape, ce sera bien ».

Il n’est pas le seul dans ce cas. Gérald Véniard (Scutum), Pietro d’Ali (Kappa) et quelques autres ont aussi du temps à gagner. Aucun de ces poursuivants n’aura cependant le champ libre. Car les leaders du classement et sont tous très bons lorsqu’il s’agit de faire marcher leur bateau dans un vent soutenu.

Une seule chose est certaine : les 50 marins ont une belle navigation devant les étraves et se réjouissent déjà de ces longues glissades sous spi.

Echos des pontons

Fred Duthil (Distinxion, leader) : « Il ne faut pas négliger les 60 milles de côtier jusqu’au Fastnet, car il y aura de petites options à ne pas rater. J’ai fait deux fois cette remontée en course et elle est assez piégeuse, avec du vent, des effets de sites, peut-être des changements de voile. Il y a de quoi jouer mais ensuite c’est une étape de mecs qui ont la vitesse, c’est certain. J’ai assez peu de repères là-dessus, mais je ne dois pas être collé sous spi. Beaucoup peuvent aller vite et gagner l’arrivée, c’est très ouvert. Partir en leader ne change pas grand-chose dans ma tête, je vais continuer de régater dans la même philosophie : chaque bord, chaque portion de parcours il faut que je navigue le mieux possible, c’est tout. Il y a un peu d’appréhension, mais j’étais dans le même état avant le départ… donc c’est bien, ça veut dire que je suis bien dans ma course.»

Eric Drouglazet (Lusinia, 30e à 1h12 minutes) : «Tout le monde me dit que c’est une étape pour moi…mais ce n’est pas assez serré sous spi, je préfère les conditions plus dures. La troisième étape de 700 milles si on peut la faire dans 35 nœuds au largue serré pendant quatre jours, là oui d’accord (rires) ! Mais cette deuxième, c’est une course de vitesse, les places vont se gagner à la barre, ça partira toujours par devant. C’est sûr que ça peut écrémer. Ensuite il y a le goulet de Brest que je connais par cœur depuis 20 ans, mais parfois c’est aussi dans ce cas que tu fais des bêtises. Il faudra avant tout prendre un bon départ, être devant dès le Fastnet et ensuite la tête dans le guidon jusqu’au goulet. Rien qu’en vitesse pure il peut se créer de vrais écarts.»

Gildas Morvan (Cercle Vert, 22e à 58 minutes) : « C’est l’étape de sprinters avant l’Alpe d’Huez : ce sera de la conduite à la barre sous spi, avec de bonnes trajectoires. Plutôt rapide et agréable, on déboulera peut-être à dix noeuds. Des conditions qui vont théoriquement avantager les cadors, c’est sûr qu’il y aura une prime à l’expérience, d’autant que le vent mollit sur la fin. Il ne faut pas se rater au départ pour être dans les premiers à envoyer le spi au Fastnet. Dans le goulet de Brest, beaucoup de choses peuvent se passer, tu peux y perdre ou y gagner beaucoup en très peu de distance. Je me suis fixé comme objectif de reprendre 40 minutes, ce serait parfait.

James Bird (GFI Group), de retour sur la course : « Je suis vraiment très, très content d’être ici et de reprendre la course, c’est un vrai soulagement, ouf ! On va avoir droit à des allures parfaites pour le Figaro et je crois que ça va être vraiment fun de faire toute la route au portant sous spi depuis le Fastnet, d’aller chercher les surfs. Mon objectif c’est de tout faire pour essayer d’arriver premier bizuth à Brest »

Jeanne Grégoire (Banque Populaire, 9e à 35 minutes) : « Au Fastnet on envoie le spi, on se scotche la main sur la barre et après on voit ! Il faudra faire attention à sa trajectoire, mais c’est vraiment une étape où on peut se faire plaisir à faire de la vitesse, prendre des surfs… en sachant que tout peut être remis en cause dans le goulet de Brest qu’il faudra d’ailleurs choisir d’aborder par son entrée nord ou son entrée sud. Il faudra parvenir à se reposer pour être lucide sur la fin, même si ce ne sont pas des conditions pour dormir, c’est tout le paradoxe du Figaro ! »

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Les bizuths de cette 38e édition…

Nicolas Lunven
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Frédéric Rivet (Novotel Caen, 2e bizuth, 17e au général) : « J’ai déjà pas mal navigué, mais franchement cette étape est un des meilleurs moments que j’ai jamais vécu en mer. Rarement j’ai pris autant de plaisir. On a passé trois jours de mer à jouer en permanence, à essayer de reprendre des places, on se prend très vite au jeu et c’est génial, vraiment ! Côté niveau je me suis rassuré, même si bien sûr les cadors de la série ont 4 ou 5 ans d’avance. J’ai eu un grand moment quand à un pointage j’étais 4e, mais c’était trop court ! Cette super expérience est j’espère le début d’une longue histoire. J’ai repéré quelques trucs à observer les autres, à tenter de comprendre. Je pense par exemple qu’il faut que je gère mieux mon sommeil, car la dernière nuit j’étais explosé. Mais encore une fois c’était un grand moment et le classement bizuths me parait assez révélateur, il y a une belle bagarre… »

Aymeric Belloir, (Cap 56, 5e bizuth, 31e au général) : « Pour une entrée en matière, c’était copieux ! Il y avait des coups à jouer en permanence, c’était incroyable. Si je devais retenir une seule chose ce serait qu’il faut en permanence se remettre en question, je m’y attendais mais pas à ce point. Côté résultat, je suis parfaitement dans mes objectifs d’une place dans les 30 au général et tenter d’accrocher le podium bizuth. J’ai eu des moments de blues, comme en arrivant en Angleterre où je me demandais ce que je faisais là, mais aussi des moments magiques, un lever de soleil mystique en Mer Celtique, entre autres.»

Nicolas Lunven (Bostik, 1er bizuth, 11e au général) : « Je suis très, très content de ma course, tout s’est bien déroulé et paradoxalement, j’ai peut être bien fait d’être rappel sur la ligne de départ de Caen car comme je me suis retrouvé dernier au départ, j’ai navigué totalement libéré. Physiquement cette course est dure, les dernières heures ont été très éprouvantes. Des coureurs comme Michel Desjoyeaux et Fred Duthil sont vraiment impressionnants et je pense qu’il y en a d’autres qui ne se sont pas exprimés encore. Etre en tête des bizuths c’est un peu une surprise, mais une bonne ! Côté hallucinations, un moment j’ai vu Erwan mon préparateur sur le bateau en pleine course alors qu’à priori je suis en solitaire donc là je me suis dit qu’il était grand temps d’aller dormir ! »

Quentin Le Nabour (Votre nom pour le Figaro, 13e bizuth, 47e au général) : « Je viens de dormir dix-sept heures d’affilée ! J’avais prévu une tente, mais Patrick Elies de l’organisation m’a accueilli dans une cabine de son bateau et ça fait du bien. Moi je fais tout seul, à l’ancienne, avec un copain qui fait office de préparateur. Je pense que j’ai un peu mieux compris comment marchait le bateau sur cette étape. Le niveau est très élevé et c’est difficile mais pas inabordable et j’ai pris du plaisir sur l’eau

Vincent Biarnes (Côtes d’Armor, 3e bizuth, 21e au général) : « Il s’est passé tellement de choses au niveau stratégique ! Tu ne comprends pas toujours pourquoi les gars de derrière reviennent et psychologiquement, c’est intéressant de gérer ça. J’avais eu un mail de Jérémie Beyou qui disait « ne lâche rien, ne lâche rien. » On le dit souvent, mais j’y ai beaucoup pensé sur cette étape. Il faut garder le moral et être toujours d’attaque. A part un petit quart d’heure où j’ai pété les plombs dans la pétole, j’ai toujours été d’attaque. C’est positif, je n’ai jamais été désespéré au fond du trou. J’ai beaucoup observé les concurrents aux jumelles, c’était intéressant pour cela d’être en milieu de paquet. J’ai compris des choses qu’il faut que je travaille, sur les réglages de nuit par exemple… ou encore sur le rangement du bateau. Car on passe notre temps à ranger, à ferler des spis et en équipage je n’ai pas l’habitude ! Maintenant, il faudrait une étape de vitesse pure pour voir si je peux tenir la cadence des tout bons. »

Thierry Duprey Du Vorsent ( Domaine du Mont d’Arbois, 4e bizuth, 24e au général) : « Le fait de naviguer en flotte c’est passionnant, on se prend vite au jeu. J’en suis encore à la phase de découverte. Je passe beaucoup de temps à observer les autres. Juste avant l’arrivée, j’étais devant Cercle Vert et Gédimat. Je me suis dit : ça ne va pas tenir et ça n’a pas loupé. Mais ce qui m’a bluffé, c’est la façon dont Gildas se déplaçait sur le bateau, sa manière de procéder. A aucun moment il ne s’énerve, tout est posé, calme. Du coup, tout se fait dans un bon tempo et tout doucement il est passé devant. C’est à la fois bluffant et en même temps agréable à regarder. Mais ce qui m’a vraiment joué des tours sur cette étape, ce n’est pas le sommeil, que je gère bien (je m’accorde 10 minutes toutes les deux ou trois heures) c’est ma gastro-entérite. Le seau, ce n’est pas ce qu’il y a de plus génial comme toilettes ! Ou alors, faut bien choisir son seau… mais je ne vais pas entrer dans les détails.(…). »

Jean Philippe Le Meitour (Construction Dorso, 13e bizuth, 48e au général) : « Sur cette étape, j’ai vécu le moment présent. J’ai vécu de bons moments, de super couchers de soleil. J’ai eu des dauphins qui m’ont accompagné juste avant le lever du jour à l’arrivée, c’était des moments forts. Je sais que le niveau des concurrents est très élevé. Nous ne sommes que 5 ou 6 amateurs. Je me considère vraiment comme tel, car même si je navigue depuis longtemps, mon métier, c’est dentiste. Cette solitaire est un rêve de gosse. C’est une chance d’être là, il ne faut pas le nier. Il n’y a pas beaucoup de sport où l’on accepte les amateurs. Cette chance, je la partage avec mes enfants. C’est mon fils qui prépare le bateau (Brice). Il a 19 ans, il navigue beaucoup lui aussi. »

Nigel King (Nigel King Yachting, 9e bizuth, 36e au général) : « Je m’attendais un peu à une étape comme ça. C’était assez dur, les positions changeaient tout le temps. Tactiquement, je n’ai peut-être pas navigué aussi bien que je l’aurais souhaité. J’ai fait quelques petites erreurs mais c’était du à la fatigue. Je pense que le plus dur est de savoir quand aller dormir. J’ai réalisé à quel point on pouvait aller loin dans la fatigue, à quel point on peut se dire que c’est la fin du monde et que tout va mal. Il y a eu des moments où je me suis dit que je n’étais pas assez bon pour faire ce genre de chose et que je n’arriverais pas à gérer la fatigue et le stress. En général, une fois qu’on a dormi, tout va beaucoup mieux, tous les problèmes sont résolus ! »


Echos des pontons

Remise des Prix de la première étape Caen – Crosshaven

Pour la 5ème année, le Royal Cork Yacht Club, plus ancien club nautique du monde, fondé en 1720, accueillera, ce soir, la remise des prix de cette 1ère étape riche en rebondissements. Une réception dans un lieu chargé d’histoires de marins et de mer, en présence de l’Admiral du Royal Cork Yacht Club, Hugh Mockler, du Lieutenant de Vaisseaux Nicolas Junot commandant du PSP Flamant de la Marine Nationale, de Madame Françoise Letellier, Vice – Consul de France en Irlande et des 50 skippers de La Solitaire Afflelou Le Figaro 2007. Les concurrents récompensés seront : les 3 premiers du classement d’étape au temps Afflelou : Frédéric Duthil (Distinxion), qui recevra également le prix de la bouée Radio France, Nicolas Troussel (Financo), Michel Desjoyeaux (Foncia), le premier du Classement Bénéteau des bizuths: Nicolas Lunven (Bositk). Liz Wardley (Sojasun), le prix de la meilleure progression Argos et Gérald Véniard, le Grand Prix Suzuki.

Tous à bon port

Les 50 Figaro Bénéteau sont tous amarrés au ponton du Royal Cork Yacht Club. Le dernier concurrent en course, Jimmy Le Baut (Port Olona-Arrimer) est arrivé vendredi soir vers 23h40, plus de 12 heures après Fred Duthil, vainqueur à Crosshaven. Samedi matin, James Bird qui n’avait pu prendre le départ, après avoir talonné à la sortie du sas de Ouistreham, est lui aussi arrivé à Crosshaven, en convoyage. Le skipper britannique est prêt à prendre le départ de la deuxième étape lundi.

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Oracle se prépare à un duel contre Alinghi dès 2008

BMW Oracle Racing Demi final
DR

Cette situation s’est déjà présentée en 1988 (bien 1988) à la suite d’une bataille judiciaire identique. Le défenseur américain Stars and Stripes de Dennis Conner avait été obligé d’accepter un défi néo-zélandais utilisant un bateau de très grande taille et avait remporté le duel en utilisant un catamaran, plus léger et plus rapide. En annonçant la semaine dernière la tenue de la 33e édition à Valence en 2009, le patron d’Alinghi, Ernesto Bertarelli, avait stigmatisé la plainte "inacceptable" déposée par Oracle en indiquant que la dispute serait soumise en août à une commission d’arbitrage. Ce recours à une commission dont les membres ont été nommés par Alinghi a toutefois été rejeté par le syndicat américain. Interrogée par l’AFP, une porte-parole d’Oracle a déclaré vendredi que "la dispute peut être résolue rapidement avec un solution très simple: en adoptant un Protocole équitable semblable à celui utilisé pour la dernière édition. Voilà ce que nous voulons".

Dans ce contexte, le patron du syndicat italien Mascalzone Latino, Vincenzo
Onorato, a fait connaître vendredi une proposition de compromis pour "résoudre
cette impasse entre SNG/Alinghi et GGYC/Oracle". Il suggère de ne pas changer pour 2009 le type de voiliers Class America utilisés cette année et de n’adopter que pour la 34e édition le format plus grand souhaité par Alinghi. Il demande à la SNG et à Alinghi de rouvrir les discussions sur le Protocole avec les challengeurs et d’adopter un règlement à peu près similaire à celui utilisé cette année, critiquant les pouvoirs abusifs octroyés au défenseur dans la nouvelle version. Un protocole révisé pourrait "convaincre le GGYC d’abandonner son action en justice", a estimé M. Onorato. Une porte-parole de Mascalzone a précisé à l’AFP vendredi que le syndicat italien souhaitait à nouveau présenter un défi cette année, mais seulement si le règlement était juste. Pour le moment, outre le Desafio, trois autres syndicats sont devenus
officiellement challengeurs d’Alinghi pour 2009: les Kiwis de Team New Zealand,
les Sud-africains de Shosholoza et le nouveau défi anglais de Team Origin.

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Arrivée vers 10h00 à Crosshaven : Fred Duthil en tête !

Depart de la Solitaire 2007
DR

Au premier coup d’œil, la flotte avance groupée vers le finish. Mais en réalité, chacun s’est positionné sur un axe latéral ouest-est d’une dizaine de milles. Centré par rapport à ses petits camarades, Frédéric Duthil a pris les commandes des mains de Thierry Chabagny (Brossard), lui-même passé en 3e position. Le skipper de Distinxion, qui s’est distingué dès le prologue Afflelou de Caen et pendant toute la durée de cette première étape, devance d’1,2 milles Nicolas Troussel (Financo). Suivent derrière, à moins de 3 milles, Michel Desjoyeaux (Foncia), Nicolas Bérenger (Koné Ascenseurs), Etienne Svilarich (Grain de Soleil) et Marc Lepesqueux (Rapid’Flore Caen-La-Mer). Il faudra certainement compter sur ceux-là pour monter sur le podium à Crosshaven.
 
Mais ce groupe d’éclaireurs, tout comme les deux tiers de la flotte, se situe pour l’heure au dessus de la trajectoire directe. Seule Liz Wardley (Sojasun), au milieu de ce top 15, navigue calée sur la route. La navigatrice qui s’était décalée dans l’est au passage de Lands End hier après-midi persiste et signe dans sa stratégie… Une voie intéressante qui pourrait la propulser en bonne position au niveau de l’Irlande malgré ses 3,6 milles de retard sur la tête de course.
 
Quoi qu’il en soit, les 49 marins devront puiser dans leurs ressources pour ressortir au mieux de cet ultime sprint de 60 milles. Depuis qu’ils ont quitté les côtes normandes mardi dernier, ils n’ont cessé d’être sollicités par les nombreux pièges qui jalonnait leur route vers l’Irlande. Certains, comme Armel Tripon (Gédimat) s’avouent ‘cramés’ par le manque de sommeil et la fatigue nerveuse. Cette étape très cérébrale va certainement s’achever sur un dernier run musclé, sous spi dans la brise. Jusqu’aux derniers mètres avant le finish, les skippers devront rester vigilants : comme prévu, les arrivées seront groupées et les écarts minimes.

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