Claire Leroy : ” Savoir monter en puissance “

Claire Leroy
DR

Vous êtes numéro un mondial depuis mai 2005, vous avez déjà décroché deux médailles de bronze lors d’un mondial (en 2005 aux Bermudes et en 2004 aux USA) mais jamais encore l’or. On imagine que c’est votre objectif cette année ?

- Publicité -

" Nous avons fait deux gros stages de préparation sur le support, l’un en juin et l’autre la semaine dernière. Je pense que nous sommes prêtes mais c’est aussi le cas de beaucoup d’équipages. De plus, le plateau de ce championnat du Monde est très relevé, par conséquent c’est un peu difficile de faire des pronostiques. Reste qu’évidement, on vise la victoire. "

Vous allez régater sur votre plan d’eau. Cela change t-il votre façon d’aborder ce mondial ?

" On l’aborde comme une épreuve parmi les autres. Pour naviguer vraiment comme on sait faire, avec nos repères et pour être dans le bon rythme, nous devons oublier qu’il y a un titre en jeu. On sait que l’on peut gagner contre toutes nos adversaires. Si on fait le bilan de l’année, on n’a fait que des demi-finales, sauf au Portugal. Nous avons été très régulières, ce qui est particulièrement satisfaisant. Cette saison, nous avons participé à des épreuves qui nous ont permis de progresser en niveau et de gagner en confiance, mais nous ne sommes pas les seules. C’est notamment le cas de la Suèdoise Jenny Axhede. Elle m’a vraiment surprise cette année. Elle est véritablement montée d’un cran entre avril et juillet. Mais lors de ce mondial, Jenny ne sera pas la seule à surveiller. Il va falloir également compter sur la Danoise Lotte Meldgaard Pedersen, la Hollandaise Klaartje Zuiderbaan mais aussi l’Australienne Katie Spihill. Ce sont les filles performantes et, c’est sûr, elles vont nous donner du fil à tordre. "

Courir à domicile, cela signifie t-il néanmoins un peu plus de pression?

" Il faut essayer de ne pas se mettre trop se la mettre même si régater chez soi est toujours en peu particulier ! "

Ce mondial va se disputer à bord de Fisrt Class 8, un vieux bateau finalement…

" C’est vrai. C’est un support sur lequel nous n’avons plus navigué depuis deux ans. Pour nous, je pense néanmoins que ce sera un avantage, au début de l’épreuve notamment. C’est quand même un support que l’on connaît bien : on s’est entraîné dessus et c’est le bateau sur lequel on a appris la navigation et le match race. Cet avantage va, par contre, diminuer au fur et à mesure de la régate car les étrangères seront de plus en plus à l’aise à bord. Elles vont monter en puissance tout au long de l’épreuve, à nous de savoir faire la même chose. "

Propos recueuillis par
Perrine Vangilve