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SmartRigging, spécialiste hollandais en gréements de compétition, annonce qu’il fournira le gréement PBO de la goëlette de 204 pieds « Athos », actuellement en construction en Hollande. Ce sera le plus important projet au monde concernant la pose de gréements dormants ultra légers, solution révolutionnaire proposée par SmartRigging dès 2005. Le projet Athos a déjà impliqué certains des plus grands noms de l’industrie nautique hollandaise. Dessiné par Andre Hoek, la goëlette en aluminium est construite chez Holland Jachtbouw. Elle sera équipée de mâts carbone Rondal et SmartRigging vient de rejoindre l’équipe afin de garantir à Athos les meilleures performances possibles.
A son lancement début 2009, Athos sera la plus grande goëlette privée du monde. Le gréement installé permettra une économie de poids de 80% comparé aux méthodes traditionnelles. Athos bénéficiera ainsi de l’expérience de SmartRigging acquise sur une large gamme de voiliers de la Coupe de l’America ou de la course au large.
« Le propriétaire d’Athos a choisi de travailler avec nous pour notre haute expertise dans le domaine des gréements ultra légers », explique Rinze van der Schuit, Directeur Général de SmartRigging. « Le coût n’entrait pas en ligne de compte : le projet Athos allait très loin au niveau design et technologie, il devait en être de même pour le gréement. »
Les plus est sont Yann Riou sur Caméléon et Adrien Hardy sur Brossard. Tous les deux devraient se glisser entre Grande Canarie et Tenerife. Ils sont suivis dans cette option par une bonne dizaine de bateaux dont le premier série et Hervé Piveteau sur Jules – Imprimerie Cartoffset. A l’opposé de la flotte, on retrouve l’Europe de l’Est qui joue à l’Ouest avec Sime Stipanicev (Marina Tribunj), Kristian Hajnsek (Adria Mobil) et Jaroslaw Kaczorowski (Allianz). Le premier série dans cette option extra Ouest est David Krizek (Atlantik FT).
Côté favoris et premiers de la classe à Madère, on constate une fois de plus que Yves Le Blevec (Actual) reste sur une position centrale et fait cap sur l’île de La Palma, l’île la plus ouest de l’archipel espagnol. Il est suivi en terme de cap par Isabelle Joschke (Degrémont-Synergie) qui gagne 8 places par rapport au précédent classement et qui pointe à 14 milles du leader. Sam Manuard (Sitting Bull) se décale légèrement dans l’ouest par rapport à la route suivi par Yves et Isabelle. L’approche des Canaries et le passage de l’archipel va être intéressant à suivre. La gestion et le bon timing des empannages va permettre aux uns et aux autres de passer plus ou moins bien les îles parsemées sur l’Atlantique. Inutile de dire que l’approche d’une île comme Tenerife est à faire sous haute surveillance comme tenu de son important relief (dévents).
Côté série, on trouve Francisco Lobato (BPI) en tête de ce pointage du matin. Le portugais joue "l’option est mais pas trop" et suit un cap vers l’île de la Gomera. De fait, il traversera l’archipel Canarien. Plus à l’est, on retrouve le premier Série à Madère, Stéphane le Diraison (Cultisol-Institut Curie) bord à bord avec Vincent Barnaud (Stgs.fr), les deux bateaux sur le podium de Madère ne se lâchent pas. Jean-François Quelen (Galanz), deuxième à Madère ayant choisi, lui, une option milieu de plan d’eau mais semble déjà en retrait.
Côté progressions, que constate-t-on ? Les vitesses s’affolent maintenant et les concurrents naviguent dans un flux de nord/nord-est. L’alizé semble bien être au rendez-vous et c’est maintenant que l’on va voir si les extras Est vont remporter le jackpot escompté. Mais à la vue des vitesses, l’option médiane semble avoir touché de la pression avec un Sam Manuard à plus de 10 nœuds. La vacation sécurité avec les bateaux accompagnateurs devraient nous en dire plus.
Compte tenu de l’absence de vent au moment de l’heure prévue pour la mise à disposition, le directeur de course, Christian Goût, a pris le parti de faire débuter ces 232 milles en convoyage pour permettre aux solitaires de retrouver une zone de navigation plus favorable. Après deux heures de moteur, Eole se levait et permettait aux organisateurs de lancer une procédure dans le Nord de Pont d’Yeu. Pressée d’en découdre, la flotte était rappelée à l’ordre dans son ensemble pour un deuxième compte à rebours. A 11h28, le deuxième coup de canon était le bon et mis à part Thomas Rouxel (Défi Mousquetaires) qui coupait la ligne avec anticipation et réparait dans la foulée, les solitaires, avec à leur tête Frédéric Duthil (Distinxion), pouvaient enfin allonger la foulée. Dans 7 à 9 nœuds de Nord, la flotte partait tribord amure et mettait le cap vers la pointe de Penmarc’h.
La progression des concurrents autour de la Bretagne, vers Perros Guirec, s’annonce sensible pour une Route du Ponant dotée d’un coefficient 2. L’absence de vent avait déjà amputé le Grand Prix de Vendée de sa dernière journée et espérons qu’elle permette à la partie hauturière de cette Finale du Championnat de France de Course au Large 2007 de se dérouler dans sa quasi intégralité. A priori même si un passage assez mou sera à négocier la nuit prochaine, les conditions semblent beaucoup plus maniables que ce que l’on pressentait hier et même ce matin. Les marins font donc désormais route vers Penmarc’h avant d’aborder le passage à l’île de Sein. Ils enchaîneront ensuite avec la pointe Finistère et laisseront la marque Valbelle à tribord. C’est d’ailleurs à ce stade du parcours qu’un pointage officiel pourra être établi si le vent venait à déserter. Après le Nord Finistère et l’île de Batz à laisser à tribord, viendra l’arrivée à Perros Guirec. Nombreux sont les coureurs qui navigueront dans leur jardin à l’occasion de cette Route du Ponant. Les membres du centre d’entraînement Finistère Course au Large retrouveront ainsi leur zone habituelle d’entraînement. Du côté de l’arrivée, les costarmoricains que sont Vincent Biarnès (Côtes d’Armor) également sociétaire de la Société des Régates de Perros Guirec, Thomas Rouxel, Frédéric Duthil ou encore Ronan Treussart (Groupe Céléos) auront à cœur de bien faire sur cette dernière épreuve de la saison qui les ramènera à la maison.
Le point sur la course lundi 8 octobre à 17h :
Aujourd’hui lundi, après un report faute de vent, le départ de la course a finalement été donné à 11h28, par moins de dix noeuds de vent de secteur nord. Rappel individuel de Thomas Rouxel (Défi Mousquetaires). A 13h45, la flotte des figaristes faisait route à 6,5 noeuds dans l’ouest de la route par vent de nord/ouest de 12 nds. En avant de la flotte, on trouvait Fred Duthil (Distinxion), le Côtes d’Armor de Vincent Biarnes, le Financo de Nicolas Troussel et le Gedimat d’Armel Tripon, mais la flotte reste relativement groupée et l’ETA était alors prévue au mieux le mercredi 10 au matin. En fin d’après-midi, la flotte était à 80 milles de Cap Caval. et se trouvai groupée en 2 milles. Le plus au nord était Eric Drouglazet (Luisina), le plus au sud Vincent Biarnes et entre les deux Fred Duthil, Armel Tripon, Gildas Morvan (Cercle Ver) et Nicolas Troussel. Suivaient juste derrière "Scutum" et "City Jet". Le vent de 10 noeuds a tendance à prendre de l’ouest et doit mollir dans la nuit pour se renforcer au petit matin. La flotte avancait alors à 5, 6 noeuds, la mer était belle et le ciel commence a se dégager. Les figaristes prévoyaient d’atteindre le Cap Caval au petit matin.
Les commentaires avant le départ :
Vincent Biarnès (Côtes d’Armor) : « La bonne nouvelle c’est qu’on rentre à la maison ! J’espère que le comité de course va lancer le départ au bon moment. Les conditions sont faibles et ça peut être long. Si il faut mouiller à la pointe de la Bretagne, ça peut être compliqué. Je suis actuellement dixième au général ce qui est correct, même si je ne suis pas très content de la manière dont j’ai navigué à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. J’espère profiter de cette course coefficient 2 pour me relancer.
Damien Cloarec (E.Leclec / Bouygues Telecom) : « J’aimerai faire un coup d’éclat sur cette course ! Ce sera pour moi la plus longue distance en solitaire et en course. J’ai hâte de voir comment ça va se passer et si ça me plait vraiment. Le parcours est sympa en tous les cas. On fait un peu le tour de la maison ! J’ai pris beaucoup de plaisir jusqu’à présent sur cette Finale du Championnat de France de Course au Large en Solitaire et j’espère que ça va durer !
Ronan Treussart (Groupe Céléos) : « C’est mou jusqu’à mardi. La difficulté dans de telles conditions va être de gérer l’incertitude par rapport au moment du départ. Il va certainement falloir sortir le mouillage à la pointe Bretagne. Si les prévisions se confirment, nous n’allons pas avoir beaucoup de vent et du coup la course va être plus courte que prévue en gardant le même coefficient. Il va donc falloir être prudent et ne pas prendre de risques. Je ne suis pas certain que ça va attaquer. Il y a tellement de passages où il peut se passer quelque chose autour de la Bretagne. Avec un coefficient 2, il faut faire une étape correcte…
Didier Bouillard (Medevent) : « Le côté très mou avec des mouillages successifs m’inquiète un peu sur cette Route du Ponant. Le départ au moteur va nous permettre de nous reposer un peu et de nous économiser nerveusement. C’est un peu dommage d’autant qu’en ce qui me concerne j’étais surtout venu pour cette grande course, mais ça fait partie du jeu ! ».
Effets Venturi entre les îles, dévents sous le vent des îles, mer formée dans les canaux, il est clair que la zone de navigation optée par ces deux groupes risque d’être plus problématique et « moins propre » que celle du large. Il va falloir être vigilant et réactif pour gérer les surventes et les éventuels départs au tas. Gestion du bateau et de matériel, gestion de l’homme et de l’organisme : cette navigation entre les îles risque d’être fatigante et usante pour les uns et les autres et la nuit s’annonce difficile. Pour le moment, c’est Laurent Bourguès sur Adrénaline qui est en tête de cette Transat 6,50 Charente-Maritime/Bahia. Laurent navigue à près de 10 nœuds et glisse entre La Palma et La Gomera bâbord amure. 16e de la première étape, Laurent est le premier a opté pour cette option entre ces deux îles sachant qu’il est suivi par Isabelle Joschke (Degrémont-Synergie) et Andréa Caracci (Speedy Bonsai). Côté série, cette option est également choisie par Francisco Lobato (BPI) qui pointe toujours en tête au classement bateaux de Série.
Risqué… 60 milles à l’Est, un autre groupe opte pour se glisser entre Ténérife et Gran Canaria. On y trouve Yann Riou (Caméléon), suivi de quelques milles par Adrien Hardy (Brossard), Ronan Deshayes (Pco Technologies) et Peter Laureyssens (Ecover). Ronan connaît déjà quelques problèmes (lire dessous) dus certainement aux surventes et rafales entre les îles. Côté série, on trouve également de bons prétendants au classement final : Hervé Piveteau (Jules – Imprimerie Cartoffset), Stéphane le Diraison (Cultisol – Institut Curie) et Vincent Barnaud (Stgs.fr). Une option à suivre de près sachant que la grande question reste en suspend : est-ce que le nombre de milles parcourus en plus par rapport à la route direct sera rattrapé ? À suivre d’autant que la volonté de départ n’était pas de toucher plus de vent maintenant mais bien de toucher le vent de nord-est avant le groupe de l’ouest. Et à ce jeu, la réponse du jour n’est pas des plus flagrantes. Reste qu’il va falloir maintenant suivre les variations de vent et les angles de descente des uns et des autres dans ce vent portant qui devrait maintenant les accompagner jusqu’aux premiers affres du Pot au Noir. L’autoroute des alizés est maintenant ouverte et le coût du péage risque de ne pas être le même pour tous. Le coût de l’opération se fera à l’entonnoir cap-verdien. Car, l’option à suivre également est bien évidemment celle de l’Ouest, menée tambour battant par deux « gros calibres » et non des moindres : Yves Le Blevec (Actual) et Sam Manuard (Sitting Bull). Suivent dans leurs sillages Sébastien Gladu (Clichy sous bois, Clichy sur l’eau), Fabien Després (Soitec), Clayton Burkhalter (Acadia) et Aloys Claquin (Vecteur Plus). Les vitesses oscillent entre 8 et 11 nœuds et ce groupe ne devrait pas subir les mauvaises surprises des navigations entre les îles de l’archipel espagnol. Une navigation plus saine et plus sereine. Sam Manuard déclarait avant le départ qu’il ne voyait pas l’intérêt de s ‘éloigner de la route directe… Cela semble bien être le cas ! De son côté, Seb Gladu lâchait la veille du départ : « cela doit passer ». Il a aussi raison pour le moment. Reste le groupe de l’Europe de l’Est qui veut toujours passer par l’extrême Ouest. On trouve quatre bateaux esseulés : Kristian Hajnsek (Adria Mobil), Sime Stipanicev (Marina Tribunj), Thomas Coubes (Petit Citron Vert) et Pierrick Lainé (Elima). Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) s’est recalé vers l’Est et vers la route directe comme Jaroslaw Kaczorowski (Allianz). (source PG/GPO)
www.lachainemeteo.com est la seule adresse qui donne accès à des prévisions gratuites à 12 jours, réactualisées aussi souvent que nécessaire, sur 36 000 communes en France et 4 000 grandes villes dans le monde. Ce site met à disposition des prévisions pratiques élaborées par des météorologues pour la montagne, la plage, les conditions de circulation et même les vigilances mises en vigueur.
Grâce à une interface simple et dynamique, l’internaute peut visionner la vidéo du jour et découvrir ainsi la situation météo détaillée et expliquée par un prévisionniste. D’autres séquences vidéos sont régulièrement mises en ligne en fonction de l’actualité météo ou de grands projets entrepris par La Chaîne Météo.
Le site Internet de La Chaîne Météo offre aussi la possibilité de s’abonner gratuitement au « MétéoMail » qui permet de recevoir chaque jour par mail les prévisions pour la commune de son choix. Ce site interactif invite les internautes à envoyer directement leurs photographies ou vidéos des plus beaux phénomènes météo : les plus spectaculaires sont diffusées sur le site ou sur La Chaîne Météo (diffusée sur le canal 76 de CanalSat et présente sur les principaux Câble-opérateurs).
Une fois cette zone touchée soit en milieu ou fin d’après-midi, la flotte sortira les grandes voiles d’avant, direction l’archipel des Canaries qui se trouve à 170 milles dans les étraves. La tête de la flotte est concentrée à 68 milles dans le sud de Madère et s’étend en latéral sur 55 milles tandis que le dernier est à 39 milles de la ligne de départ.
Côté classements, sachant qu’il est établi sur une route orthodromique, c’est Clayton Burkhalter (Acadia) qui est actuellement en tête. Andrea Caracci (Speedy Bonsai) est deuxième suivi de Stéphane Bonvin (Marcel Forever), de Kristian Hajnsek (Adria Mobil) et Sime Stipanivec (Marina Tribunj). Côté bateaux de série, c’est David Krizek (Atlantic Ft) qui est en tête. Un classement qui donne une information mais pas franchement une franche tendance de ce qui se passe sur l’eau. Le but étant de toucher le plus vite possible ces fameux vents de nord/nord-est. Et à ce jeu, sur le papier, ce devrait être les plus décalés dans l’est qui devraient passer à la tirelire. Plus facile à dire qu’à faire quand on est sur l’eau dans des vents des plus légers, voir quasi-absents.
Côté positionnements, c’est Kristian Hajnsek qui est le plus ouest de la flotte et Matthieu Girolet (Le Roi du Matelas) qui est le plus est. A noter la position centrale d’Isabelle Joschke (Degrémont-Synergie) et de Sam Manuard (Sitting Bull) qui se marquent à la… jupe arrière.
Côté informations techniques, Tom Braidwood (Wombat) fait actuellement route vers Madère. Il a prévenu un bateau accompagnateur qu’il connaissait un problème de pilote. Pour Alex Pella (Generalitat Valenciana), l’espagnol a terminer de manchonner une pièce en aluminium pour réunir ses deux parties de mât. Alex doit remâter ce matin pour repartir en milieu de journée. De son côté, Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) est à 25 milles de la tête de la course et a déjà rattrapé et dépassé les derniers de la flotte.
Un Wally 80 en tête d’affiche : J One Une fois encore, les étonnantes machines futuristes que sont les Wally ont eut les faveurs du public, tant sur le plan d’eau qu’à l’intérieur du Vieux Port de Saint-Tropez où leurs équipements high-tech et leurs lignes épurées ont fait sensation. Si Luca Bassani, instigateur du concept et Président Directeur Général de Wally, avait dominé le débat en début de semaine sur Tango – une immense coque d’un noir profond juste marquée d’une rose rouge sur le tableau arrière – c’est finalement J One, à JC Decaux qui termine à égalité de points et décroche le titre convoité de vainqueur en Wally. Premier de la troisième régate et terminant à un point seulement, le tout nouveau Y3K complète le podium dans la série. Une fort belle performance pour ce yacht récemment sorti de chantier et qui faisait aux Voiles sa toute première apparition sur le plan d’eau tropézien. Il est à noter que pour la première fois cette année, les Wally avaient un départ distinct des autres catégories – grâce à un comité de course dédié -, devant Pampelonne, et des parcours spécifiques.
Modernes : Morning Glory, la gloire de Plattner Dire que Morning Glory, à Hasso Plattner, a régné sans partage dans sa catégorie des « grand » IRC A de la 9ème édition des Voiles est à peine exagéré. Avec deux victoires de manche et deux podiums, le grand Maxi yacht laisse son principal adversaire, Rambler, à un point classement général. Titan 12, le plan Reichel-Pugh et son équipage inspiré par Peter Isler, du défi américain BMW Oracle Racing monte sur la 3ème marche d’un podium sans surprise tant ces géants surtoilés ont plané sur le plan d’eau tropézien, quel que soit le régime de vent. Ils peuvent tous s’enorgueillir d’avoir tenu la dragée haute à Ranger – avec à bord Brad Butterworth – et Velsheda, les deux immenses Classe J. Dans les autres classes IRC, la lutte a également été sévère. Leonardo Ferragamo, 4ème à bord de son Swan 601 Cuordileone, voit le titre décroché par son Swan 42 du même nom en tête du groupe B et peut être fier que son « petit Swan » ait réussi à tenir à bout de gaffe son principal rival Rambler, l’ex-Alpha Romeo, dans l’équipage duquel figurait également quelques valeurs sures des dernières éditions de l’America’s Cup. En groupe C, Stéphane Neve réussi un magnifique sans faute avec son A40 Spirit of Malouen V en remportant toutes les manches, alors que c’est le First 40.7 Sayann 2 de Cyril Baillie qui inscrit son nom sur la première ligne du groupe D, le groupe le plus nombreux avec 43 inscrits. La victoire du groupe E revient au Dufour 34 Flawless IV appartenant à Philippe Cospain.
Classiques : Eleonora l’emporte La réplique de la grande goélette signée Herreshoff a trouvé en Philippe Lechevalier un capitaine capable de débrider ses nombreux chevaux. Les conditions très variées rencontrées cette semaine sous les murs de Saint-Tropez ont vu plusieurs leaders. Tuiga, vainqueur mercredi, puis la très élégante goélette aurique Altaïr, qui l’a emporté hier, n’ont pas pu détrôner Eleonora qui sort vainqueur de cette lutte à grand spectacle, qui s’est clôturée hier en apothéose, dans le vent et le soleil. Lulworth et Moonbeam IV les deux grands cotres auriques se sont livrés un duel somptueux, qui tournait à l’avantage du Fife rapide, travers au vent, lors du final vers Saint-Tropez et la tour du Portalet. Dans les autres groupes auriques, Nan of Fife à Philippe Menhinick l’emporte en B alors que c’est Bona Fide à Guiseppe Jiordano qui domine en C. Chez les yachts d’époque à gréement Marconi, Agneta, Safir, Havsörnen et Windhover sont les respectifs vainqueurs 2007 en groupe A, B, C et D, alors que les Classiques voient couronner Galvana et Sagittarius.
Esprit Tofinou Chez les Esprits de Tradition, la vedette revenait cette année à la classe de Tofinou, ces petits day boats aux lignes élégantes et rétro. On n’est décidément jamais mieux servi que par soi-même ; l’architecte Philippe Joubert du cabinet Joubert/Nivelt, instrumental dans la mise au goût du jour du Tofinou, a failli remporter cette semaine tropézienne où pas moins de15 unités ont rivalisé d’élégance au milieu des grands yachts classiques. Philippe Joubert place son Classic Attitude juste derrière Bellerophon et devance Azure à l’anglais John Kelly. Equipé en standard d’un mât carbone, d’une quille amovible et d’un petit moteur de 14 cv, le Tofinou est un petit yacht très rapide, très bon à la mer et facile à barrer. Grâce à sa profonde quille prolongée d’un bulbe, le Tofinou est raide et très sensible à la barre, offrant toutes les sensations d’un grand yacht. L’aménagement intérieur est très simple, fonctionnel et facile d’entretien. A noter que c’est Finsco à Willi Balz qui l’emporte dans l’autre groupe des Esprit de Tradition.
12 m JI : Kookaburra 2 vainqueur, Challenge 12 sauve sa saison « Ce fut une saison calamiteuse pour Challenge Twelve » raconte son skipper William Borel. « Nous démâtons à Valence dès le début de la saison et nous avons couru après les résultats toute l’année. Mais heureusement notre seconde place ici à Saint-Tropez nous permet de remporter le championnat de Méditerranée. Cette semaine tropézienne a cependant été passionnante même si nous avons encore connu quelques déboires, avec notamment la perte d’un équipier aujourd’hui tombé à l’eau deux minutes avant le départ. Nous l’avons récupéré à temps pour « sortir » Valiant et Courageous. Le niveau de compétition est simplement impressionnant, avec par exemple Philippe Presti à la barre de Kookabura 2, vainqueur ici à Saint-Tropez. Les régates n’en sont que plus passionnantes. »
Une moitié de la flotte s’est ainsi positionnée dans l’est de l’orthodromie, afin de profiter au plus tôt du renforcement annoncé. Une autre moitié, pariant sur un fraîchissement généralisé, s’est laissé glissé doucement en ligne directe. Seuls quelques téméraires slovènes, Kristian Hajnsek et Andraz Mihelin (Adria Mobil 1 et 2), et croate, Sime Stipanicev (Marina Tribunj) ont parié sur l’ouest. Yves le Blévec (Actual) et l’italien Andrea Caracci (Speedy Bonsai) partagent pour l’heure le leadership, tous deux solidement campés sur la route directe.
Reparti hier de Funchal après s’être rassuré sur les dommages subis par son Adria Mobil hier au moment du départ suite à une collision avec David Le Carrou (Le Tréport), le Slovène Andraz Mihelin ne s’est pas contenté de réintégrer un peloton "scotché" dans la dorsale, il s’est résolument placé à l’ouest de celle ci, semblant faire peu de cas de l’appréciation largement partagée que le vent reviendrait par l’est. Andraz, qui partage avec son compatriote Hajnsek le même conseiller météo (Jure Helman) semble déterminés dans son option. Il ne faudra guère attendre pour se faire une première idée du bien fondé des placements des uns et des autres puisque le vent d’Est pour une quinzaine de noeuds devrait entrer en milieu de journée. Les Minis devraient ainsi sans transition profiter d’un régime de vent portant tout à fait agréable et c’est un peu à un nouveau départ auquel nous allons assister ce soir. Hervé Piveteau (Jules-Imprimerie cartoffset) partage le commandement des voiliers de série avec le tchèque David Krisek (Atlantik FT), mais Hervé navigue déjà plusieurs dizaine s de milles dans l’Est de son camarade de série resté lui au plus près de l’ortho. Ce début de traversée de l’Atlantique au départ de Madère vers le Brésil et Bahia s’est pour l’instant effectué à toute petite vitesse puisque les concurrents n’ont parcouru qu’une petite centaine de milles. Les choses vont à présent s’accélérer et l’on devrait observer plus clairement la scission qui pourrait s’opérer au sein du peloton, entre les "orientaux", décidés à naviguer au plus fort du vent dans l’est, quitte à devoir négocier la délicate traversée de l’archipel canarien, et les partisans de la route directe, avides d’accumuler des "milles qui comptent" sur la route vers les Cap vert. S’il en est un que cette accélération programmée de la flotte n’arrange pas, c’est bien l’Australien Tom Braidwood (Wombat) qui se débat dans les tout petits airs en essayant de regagner Funchal pour y réparer ses problèmes de pilote. L’espagnol Alex Pella (Generalitat Valenciana) reparti ce midi après une réparation lourde de son pied de mât fissuré, accuse déjà 50 milles de retard. Un déficit qui ne fera que s’aggraver quand ses petits compagnons toucheront avant lui la pression attendue. Ces premières 24 heures de course ont dû paraître bien longues aux Solitaires attentifs aux variations de leur baromètre et inquiet de l’évolution des voiles concurrents à l’horizon. Qui démarrera le premier? et quand? autant de questions qui ont dû bien perturber les recherches de sommeil.
La tension monte… Et si certains courent ou complètent l’avitaillement, d’autres sont dans la course. Bon nombre sont allés crapahuter dans les hauteurs de l’île ces derniers jours pour changer d’air et oublier un tant soit peu ce qui les attend. Ce genre de pression qui dit « enfin, j’y suis » ou « non, pas déjà ». Toujours est-il que les discussions sont moins acharnées autour des cafés ou autres bières. Dans quelques heures maintenant, il faudra larguer les amarres pour traverser l’océan Atlantique sur un bateau de 6,50 mètres. Les routages tournent à plein régime et les ordinateurs crachent leurs prévisions, ces fameux fichiers grib comme on les appelle dans le milieu, qui ne sont autres qu’une espèce de Saint Graal pour tout navigateur qui cherche à aller plus vite que son voisin.
Alors 20 jours ? 21 jours ? 22 jours ? « Cela devrait aller assez vite, je vais même enlever de la nourriture que j’avais à bord » lâche Peter Laureyssens (Ecover), 14e de la première étape « Il y a plus de vent que prévu et cela continue d’évoluer ». « Pour moi, c’est 20 jours de nourriture à bord » lâche de son côté le 3e de cette première étape Yves Le Blevec (Actual). Stéphane Le Diraison (Cultisol-Institut Curie), vainqueur en bateaux de série, embarque pour 25 jours de mer. « Et si cela dure plus longtemps, je ferai un peu de rationnement sur la route ». Il est vrai que cette première partie de course, avec ses 250 milles vers les Canaries où les concurrents ont le droit de traverser l’archipel espagnol là où bon leur semble, compliquent sensiblement l’affaire. En effet, une petite dorsale vient jouer les troubles fêtes et pourrait distribuer des jeux de cartes bien différents dans les premières 36 heures. Faut-il gagner sur la route en taillant au sud tout en privilégiant l’ouest des Canaries ? Faut-il gagner dans le sud-est pour aller chercher de la pression plus rapidement avec un début d’alizé se reconstruisant le long des côtes africaines ? Faut-il opter pour traverser l’archipel canarien tout en se méfiant des effets de côtes et des dévents des îles ? Faut-il… ? Et si chacun y va de son idée, personne ne dévoile son jeu. La Transat 6,50 est certes l’aventure d’une vie, cela reste avant tout une course !
Pétole pour le départ… « Au début, c’est du sud un peu mou » explique Alex Pella, 12e à la première étape (Generalitat Valenciana). « Après l’alizé s’établit lentement à partir du 7 ou du 8. Ensuite, il faut négocier le passage des Canaries et cela va aller assez vite vers le Cap-Vert. Aux Canaries, je pense qu’il y aura déjà des écarts et pour les gens comme moi, qui ont du retard à rattraper, c’est intéressant ! Il faut voir également si le vent va rentrer par derrière ou par l’est. Le positionnement dépendra aussi de cela. Mais les Canaries sont des îles très hautes et il faudra se méfier des dévents ». Paroles d’espagnol ! De son côté Stéphane Le Diraison concède : « Côté météo, cela se présente plutôt bien, l’alizé n’est pas encore établi et je pense que la flotte va se scinder en deux groupes, entre la route directe et ceux qui vont aller chercher du vent ailleurs. Cela me va assez bien comme situation. Mais je pense qu’au niveau des conditions, on va être gâté encore ». Ronan Deshayes, superbe 4e de cette première étape sur son PCO Technologies de 2002 ajoute : « Pas évident de se décider… Cela va être marrant et en même temps stressant de voir les uns et les autres partir d’un côté et de l’autre. Par contre, une fois que l’on aura choisi son option, il faudra la suivre. Sinon, tu es mort ! ». Même vision pour Seb Gladu (Clichy sous Bois, Clichy sur l’eau) : « Le choix va être difficile. On en saura plus demain matin… C’est clair, il risque d’y avoir du latéral aux Canaries. Et la réponse aux options prises dans les Canaries sera au… Cap-Vert. C’est clair que ceux qui n’ont jamais fait cette course peuvent souffrir quand ils entendront leur classement à la vacation météo ! ». De son côté, Sam Manuard, superbe 2e sur son Sitting Bull dernière génération, explique : « je ne trouve pas que la situation météo laisse beaucoup de choix. On a une petite zone de hautes pressions pas bien établie. Une fois sorti de ce problème, cela va être de l’alizé assez fort. Donc, cela va tracer tout droit. Cela va être une course de vitesse, il va falloir engranger du mille, être à bloc. Il y aura deux trois jours où il faudra être à fond. Ensuite, il faudra se caler pour bien passer le Cap-Vert, là ce sera primordial ! ».
Alors par le sud-est ? Entre les îles ? Par l’ouest des Canaries ? Inutile de dire que personne ne donne sa dernière version des faits pour les 250 milles à venir et c’est bien normal. Mais une chose est sûre, l’alizé de nord-est, une fois cette fameuse petite zone de hautes pressions oubliée, est bien présent et les fichiers vent annoncent d’ores et déjà un bon 20 nœuds de nord-est sur l’archipel canarien et sur la route du Cap-Vert. Cela va aller vite !