Compte tenu de l’absence de vent au moment de l’heure prévue pour la mise à disposition, le directeur de course, Christian Goût, a pris le parti de faire débuter ces 232 milles en convoyage pour permettre aux solitaires de retrouver une zone de navigation plus favorable. Après deux heures de moteur, Eole se levait et permettait aux organisateurs de lancer une procédure dans le Nord de Pont d’Yeu. Pressée d’en découdre, la flotte était rappelée à l’ordre dans son ensemble pour un deuxième compte à rebours. A 11h28, le deuxième coup de canon était le bon et mis à part Thomas Rouxel (Défi Mousquetaires) qui coupait la ligne avec anticipation et réparait dans la foulée, les solitaires, avec à leur tête Frédéric Duthil (Distinxion), pouvaient enfin allonger la foulée. Dans 7 à 9 nœuds de Nord, la flotte partait tribord amure et mettait le cap vers la pointe de Penmarc’h.
La progression des concurrents autour de la Bretagne, vers Perros Guirec, s’annonce sensible pour une Route du Ponant dotée d’un coefficient 2. L’absence de vent avait déjà amputé le Grand Prix de Vendée de sa dernière journée et espérons qu’elle permette à la partie hauturière de cette Finale du Championnat de France de Course au Large 2007 de se dérouler dans sa quasi intégralité. A priori même si un passage assez mou sera à négocier la nuit prochaine, les conditions semblent beaucoup plus maniables que ce que l’on pressentait hier et même ce matin.
Les marins font donc désormais route vers Penmarc’h avant d’aborder le passage à l’île de Sein. Ils enchaîneront ensuite avec la pointe Finistère et laisseront la marque Valbelle à tribord. C’est d’ailleurs à ce stade du parcours qu’un pointage officiel pourra être établi si le vent venait à déserter. Après le Nord Finistère et l’île de Batz à laisser à tribord, viendra l’arrivée à Perros Guirec.
Nombreux sont les coureurs qui navigueront dans leur jardin à l’occasion de cette Route du Ponant. Les membres du centre d’entraînement Finistère Course au Large retrouveront ainsi leur zone habituelle d’entraînement. Du côté de l’arrivée, les costarmoricains que sont Vincent Biarnès (Côtes d’Armor) également sociétaire de la Société des Régates de Perros Guirec, Thomas Rouxel, Frédéric Duthil ou encore Ronan Treussart (Groupe Céléos) auront à cœur de bien faire sur cette dernière épreuve de la saison qui les ramènera à la maison.
Le point sur la course lundi 8 octobre à 17h :
Aujourd’hui lundi, après un report faute de vent, le départ de la course a finalement été donné à 11h28, par moins de dix noeuds de vent de secteur nord. Rappel individuel de Thomas Rouxel (Défi Mousquetaires). A 13h45, la flotte des figaristes faisait route à 6,5 noeuds dans l’ouest de la route par vent de nord/ouest de 12 nds. En avant de la flotte, on trouvait Fred Duthil (Distinxion), le Côtes d’Armor de Vincent Biarnes, le Financo de Nicolas Troussel et le Gedimat d’Armel Tripon, mais la flotte reste relativement groupée et l’ETA était alors prévue au mieux le mercredi 10 au matin. En fin d’après-midi, la flotte était à 80 milles de Cap Caval.
et se trouvai groupée en 2 milles. Le plus au nord était Eric Drouglazet (Luisina), le plus au sud Vincent Biarnes et entre les deux Fred Duthil, Armel Tripon, Gildas Morvan (Cercle Ver) et Nicolas Troussel. Suivaient juste derrière "Scutum" et "City Jet". Le vent de 10 noeuds a tendance à prendre de l’ouest et doit mollir dans la nuit pour se renforcer au petit matin. La flotte avancait alors à 5, 6 noeuds, la mer était belle et le ciel commence a se dégager. Les figaristes prévoyaient d’atteindre le Cap Caval au petit matin.
Les commentaires avant le départ :
Vincent Biarnès (Côtes d’Armor) : « La bonne nouvelle c’est qu’on rentre à la maison ! J’espère que le comité de course va lancer le départ au bon moment. Les conditions sont faibles et ça peut être long. Si il faut mouiller à la pointe de la Bretagne, ça peut être compliqué. Je suis actuellement dixième au général ce qui est correct, même si je ne suis pas très content de la manière dont j’ai navigué à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. J’espère profiter de cette course coefficient 2 pour me relancer.
Damien Cloarec (E.Leclec / Bouygues Telecom) : « J’aimerai faire un coup d’éclat sur cette course ! Ce sera pour moi la plus longue distance en solitaire et en course. J’ai hâte de voir comment ça va se passer et si ça me plait vraiment. Le parcours est sympa en tous les cas. On fait un peu le tour de la maison ! J’ai pris beaucoup de plaisir jusqu’à présent sur cette Finale du Championnat de France de Course au Large en Solitaire et j’espère que ça va durer !
Ronan Treussart (Groupe Céléos) : « C’est mou jusqu’à mardi. La difficulté dans de telles conditions va être de gérer l’incertitude par rapport au moment du départ. Il va certainement falloir sortir le mouillage à la pointe Bretagne. Si les prévisions se confirment, nous n’allons pas avoir beaucoup de vent et du coup la course va être plus courte que prévue en gardant le même coefficient. Il va donc falloir être prudent et ne pas prendre de risques. Je ne suis pas certain que ça va attaquer. Il y a tellement de passages où il peut se passer quelque chose autour de la Bretagne. Avec un coefficient 2, il faut faire une étape correcte…
Didier Bouillard (Medevent) : « Le côté très mou avec des mouillages successifs m’inquiète un peu sur cette Route du Ponant. Le départ au moteur va nous permettre de nous reposer un peu et de nous économiser nerveusement. C’est un peu dommage d’autant qu’en ce qui me concerne j’étais surtout venu pour cette grande course, mais ça fait partie du jeu ! ».