Nuit mouvementée pour la flotte du Tour d´Arabie

AISM Tour d`Arabie
DR

Ce parcours de 53 milles, l’un des plus courts de l’épreuve, aurait du être une promenade de santé pour les équipages venus d’Europe et de la péninsule arabique en compétition dans cette course de 15 jours et 760 milles, mais en raison des contrôles douaniers à Dubaï qui ont duré plus longtemps que prévu, le départ programmé en milieu de matinée a du être reporté à 14h50, obligeant les équipages à se réorganiser et à préparer les bateaux pour une navigation de nuit. C’est donc dans l’obscurité et dans un vent oscillant entre zéro et 17 noeuds que se sont affrontés les concurrents, avec AISM une longueur devant le reste de la flotte du début jusqu’à la fin.

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L’ordre d’arrivée ne dit toutefois rien sur les circonstances dans lesquelles s’est terminée la course, à environ 20 milles de l’arrivée et une heure et demi après le coucher du soleil. Alors que la flotte naviguait sous spi, elle s’est retrouvée dans une zone constellée de bateaux de pêche et de filets, ce qui a impliqué quelques manoeuvres de haute volée, comme l’explique Cédric Pouligny, skipper de BAE Systems : “On passait de 10 noeuds à zéro en quelques secondes. Il fallait lofer et faire gîter le bateau au maximum pour pouvoir repartir”. Malheureusement, les résultats dans cette étape ont été largement influencés par la vitesse à laquelle les concurrents sont parvenus à se frayer un chemin à travers les filets. Un tel exercice nocturne n’était évidemment pas prévu, mais ce sont les aléas de la voile et à chaque étape, cette épreuve doit faire face à de nouveaux défis.

Après un résultat décevant dans l’étape précédente entre Abu Dhabi et Dubaï, Marcel Herrera et son équipe de l’Université de Plymouth sur Messe Frankfurt réussit à réintégrer le trio de tête, malgré les filets de pêche. “Je crois que nous avons touché huit filets de pêche, comme tous les autres bateaux sans doute, mais on avait l’impression que les autres lofaient plus quand ils les touchaient”, explique Herrera. “En ce qui nous concerne, nous avons réussi à trouver une bonne technique pour ne pas nous laisser coincer”. A la deuxième place, Messe Frankfurt a franchi la ligne d’arrivée à 21h49 (heure locale), soit trois minutes et demi après l’équipe de Bertrand Pacé. “Bertrand va être de plus en plus difficile à battre. Ca va être dur de le rattraper”, reconnaît le skipper de BAE Systems, Cédric Pouligny.

La grosse déception de cette étape est l’arrivée hors délai de Al-Thuraya Bank Muscat et de TU Delft. L’équipe 100% féminine de Dee Caffari et l’équipe néerlandaise de Kay Heemskerk ont eux aussi été pris dans des filets, mais ils ont en plus souffert du manque de vent à l’approche de l’arrivée, ce qui leur a valu un “TLE” (time limit expired) soit sept points pour cette manche.