Ces ingénieurs ‘maison’ ont la responsabilité de traduire les sensations éprouvées par les navigants. En effet, l’expérience acquise en mer constitue souvent le point de départ des optimisations techniques réalisées à bord d’un voilier prototype comme le maxi-trimaran Spindrift 2. D’où l’importance d’avoir les compétences au cœur de l’équipe pour imaginer, tester et valider de nouvelles solutions en continue.
« En sport mécanique, il est essentiel d’avoir toujours un coup d’avance en terme de développement, » explique le skipper de Spindrift racing. « Il faut aussi faire de la veille technologique pour suivre ce qui se fait ailleurs et notamment chez nos concurrents. Et enfin, il est essentiel de se donner les moyens de conserver la confidentialité des solutions que l’équipe a su mettre au point. »
Trois personnes composent le bureau d’études de Spindrift racing. En tant que responsable technique, Antoine Carraz fait le lien entre les navigants, l’équipe à terre, les fournisseurs et la R&D. Édouard Touchard s’occupe de la motorisation et des systèmes mécaniques, c’est lui qui invente des pièces intelligentes pour rendre les actions toujours plus efficaces à bord. Enfin, Yannis Troalen prend en mains des dossiers comme actuellement le mât ou les pilotes automatiques en vue de la Route du Rhum.
« Yannis, va par exemple s’assurer que nous aurons conduit les bonnes études avec les architectes et les experts en structure,avant de couper le mat. Il définit ainsi précisément notre plan d’actions pour reconstruire les nouveaux éléments du mât et atteindre nos objectifs en terme de performance, » explique Yann avant de compléter. « Disposer d’un bureau d’études intégré permet donc de développer un bateau de façon permanente en laissant, sous la houlette du skipper, parler la créativité de chacun avec l’objectif de toujours mieux modeler la machine à la main des marins qui l’utilisent. »
