Ce mercredi matin, la tête de la transat Ecover B to B progresse encore à une douzaine de noeuds dans un flux de secteur Sud d’une douzaine de noeuds… Mais dépasser la pointe espagnole pour entrer dans le golfe de Gascogne ne va pas être une sinécure ! La brise va mollir et tourner progressivement au Sud-Est en se renforçant de nouveau, une fois la longitude de La Corogne atteinte. Un nouveau coup d’accélérateur est donc prévu la nuit prochaine, mais le lever du jour au milieu du golfe demain s’annonce particulièrement frais ! Si ce ne sont pas les Quarantièmes, ça y ressemblera côté température… Y aura-t-il une ouverture pour Kito de Pavant (Groupe Bel) et pour Michel Desjoyeaux (Foncia) ? Difficile à dire car la seule réelle opportunité se joue ce mercredi dans cette phase de transition. Ensuite, une fois attrapé le flux de secteur Sud-Est, c’est tout droit dans un vent stable et travers… Plus d’options, que de la vitesse pure et pour l’instant, Loïck Peyron n’a jamais montré de déficit de potentiel. La place de dauphin est en revanche plus "open" puisque ses deux poursuivants sont à touche touche, à une cinquantaine de milles du leader.
Pour la suite, Yann Eliès commence à prendre de la marge sur Marc Guillemot (Safran) et le fait que la quille de ce dernier soit bloquée dans l’axe sera un handicap pour traverser le golfe de Gascogne, plus que l’absence de grandes voiles d’avant sur Generali. Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) est déjà trop éloigné pour espérer un retour tandis que le match est intense entre Samantha Davies (Roxy) et Yannick Bestaven (Cervin EnR). Tout comme celui entre le duo Arnaud Boissières (Akena Vérandas) et Jean-Baptiste Dejeanty (Maisonneuve). Quant aux trois anglo-saxons, à 1 000 milles du premier, la situation n’est pas de tout repos ! Arriver à gagner dans le Nord alors qu’ils naviguent entre 1 et 8 noeuds n’est pas pour améliorer le moral du bord… A ce rythme, il leur faudra bien une bonne journée pour accrocher les vents de Sud des Açores mais s’ils auront ensuite le plaisir de surfer pendant 24 heures, la fin de course s’annonce beaucoup moins engageante avec du près face à un vent d’Est dans le golfe de Gascogne…
DBo