L’objectif d’Alex Thomson : « simplement d´arriver »

Hugo Boss Vendée Globe 2012
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Interrogé sur ses expériences passées, Alex pense justement à ses records de vitesse. « Je pense qu’un de mes meilleurs souvenirs a été de battre le record de distance en 24 heures. Je l’ai battu deux fois, en solitaire et en tandem. Faire plus de 500 milles en un jour était un très bon jour. Mon record en solitaire tient depuis plus de dix ans maintenant. » A l’opposé, il oublie difficilement le moment où il s’est vu contraint d’abandonner son Hugo Boss en novembre 2006 lors de la Velux. L’incident s’est produit à 1 000 milles au sud de l’Afrique du Sud suite à une avarie de quille. C’est son compatriote Mike Golding qui s’est dérouté pour venir à son secours.

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Son dernier Vendée Globe a très mal démarré. Trois semaines avant le départ, son bateau est percuté par un chalutier lors du convoyage vers les Sables. Son équipe a tenté d’effectuer les réparations en un temps record et Alex a pu s’aligner au départ. Mais après seulement deux jours de mer, son bateau prenait de l’eau et le skipper britannique s’est vu de nouveau contraint à l’abandon. Alors, il est normal que son premier objectif cette fois soit « simplement d’arriver. Je pense que si l’on arrive, on a des chances de gagner. Je veux juste être capable de dire ‘J’ai navigué autour du monde par mes propres moyens.’ Peu importe la place. Je crois que ma plus grande crainte est de ne pas finir la course. »

Il y a aussi une différence de taille pour ce départ. Alex s’est marié et a un enfant qui va bientôt avoir deux ans. « Je vais donc manquer Noël avec lui. Mais pour être franc, que ce soit Noël, qu’il y ait un anniversaire ou quoi que ce soit d’autre pendant la course c’est juste un jour de plus à bord lorsque vous êtes seul. Je ne ressens pas tant que ça la solitude. Aujourd’hui, avec le téléphone, Skype, etc…, vous avez des contacts réguliers avec vos proches. Je n’ai pas spécialement envie de passer trois mois tout seul, que ce soit sur l’eau ou à terre. Je préférerais être avec du monde. J’aime faire ça pour le challenge, parce que c’est dur. Lorsqu’il y a du défi, j’aime ça ! »