Liz Wardley heurte un OFNI

Liz Wardley SolOceans
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Liz Wardley : "Vers 3h30 TU, alors que je naviguais cap au 280° par un vent de 25 nœuds du 220°, à une vitesse de 20 nœuds, sous GV à un ris et trinquette, en retombant d’une vague plus grosse qu’une autre on a heurté quelque chose avec le fond de la coque au niveau du cockpit, en arrière du moteur. Je n’ai rien vu dehors, je ne sais pas ce que c’était. Peut-être un cétacé ou quelque chose de mou qui flottait entre deux eaux. Je n’ai pas de voie d’eau, la structure du bateau semble intacte, mais je pense que nous avons un début de délaminage du sandwich de coque au niveau de la cloison de cockpit."

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La navigatrice fait donc route sous voilure réduite vers la Bretagne où elle compte arriver demain vers midi. La navigatrice espère repartir rapidement. D’ores et déjà une opération commando se met en route à Port-la Forêt pour évaluer les dégâts. Cet arrêt au stand en mode compétition va correspondre au passage d’un nouveau train de dépressions sur la pointe Bretagne. Liz Wardley profitera ensuite d’une prochaine bascule du vent au nord-ouest pour remettre cap au Sud à vive allure.

Déjà pour sa sortie de la Manche Liz a vécu des conditions musclées hier avec 55 nœuds de vent (force 11 à 12), et des vagues de 5 à 6 mètres. Une ambiance machine à laver comme la navigatrice l’explique : "J’avais mon casque en permanence, car j’étais un peu projetée dans tous les sens dans la cabine. Les gros cargos escaladaient les vagues et sortaient tout l’avant de leur coque avant de disparaître complètement dans la vague suivante. Dans les grains il pleuvait, avec même de la grêle. J’étais à une vitesse de 18 nœuds juste sous trinquette (petit foc) seul. Lorsque je sortais, j’étais comme devant un tuyau de pompier. Les scientifiques peuvent être rassurés : je confirme que l’eau est bien salée dans le Golfe de Gascogne ! C’était vraiment ambiance machine à laver !"