L’éventail portugais

Bouygues Telecom E. Leclerc - Corentin Douguet
DR

Alors que le passage au large du cap Finisterre n’avait pas marqué de grandes différences en terme de route avec un écart en latéral inférieur à trente milles, après trois jours d’une course au rythme sacrément soutenu, la flotte est dispersée sur plus de 200 milles en latitude et près de 100 milles en longitude… Et la cadence est loin de mollir car le flux de secteur Nord semble bien installé, certainement mieux d’ailleurs au large. Mais ne nous leurrons pas : il faudra un moment ou l’autre se recaler vers le cap Saint Vincent pour aller chercher le plus de pression annoncé au large du détroit de Gibraltar et surtout se repositionner par rapport à la la flotte pour contrôler les deux derniers jours avant les Canaries.En tous cas, difficile de parler de rythme de croisière lorsque l’on s’élance dans une transatlantique en solitaire sur un bateau de 6,50 mètres et que l’on affiche 9 nœuds de moyenne ! Et pourtant, ils sont un certain nombre à imposer et à s’imposer un rythme de « mercenaire » depuis le départ, samedi 17 septembre. Car que les choses soient claires : afficher de telles moyennes signifie que l’on taquine les plus de 15 nœuds en vitesse de pointe et que le sommeil est calibré scrupuleusement. Et plus de 15 nœuds au portant sur un Mini en solitaire demande de sacrées conditions de concentration, de vigilance, de présence et de lucidité.

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