Grève d’Eole ?

Generali Solo - Jour 6
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Au programme : près de 85 milles au dédale des hauts lieux – l’Ile de Batz, les Abers, le Four… on en passe – qui donnent à la pointe de Bretagne toute sa saveur. Seule ombre au tableau : c’est encore avec un cruel et persistant manque de vent que les équipages vont composer cette partition tactique et à haut risque sur fond de courants survoltés. Voilà qui augure une nuit blanche et électrique à plusieurs titres. Le départ doit être donné en début de soirée – avant la tombée de la nuit – sur les coups de 19h40 … Loïc Ponceau, le président du Comité de Course, n’a pas fini de demander à tous ceux qu’il croise : « Tu ne vends pas du vent ? » Ras-le-bol d’Eole qui peine à accorder ses faveurs aux 38 duos en lice, condamnés à prier les dieux du ciel de leur accorder un peu d’air. En ce mardi après-midi, à Perros-Guirec, tous ont beau faire appel à tous les fichiers de la planète météo, ils sont unanimes et presque sans appel : le vent sera cette nuit dans les bras de Morphée. Endormi dans un profond sommeil. « 5 nœuds fichier tout au plus de sud-est qui peuvent être perturbés par le vent-courant. Il peut y avoir des rotations, comme plus de vent du tout par moment », commente fébrilement Erwan Tabarly. Son acolyte sur Thales, Nicolas Bérenger, renchérit : « ce n’est pas glorieux, le vent fera la girouette dans tous les sens ». Et ce n’est pas la couche nuageuse qui a pris ses quartiers dans le ciel breton qui va leur apporter l’espoir d’attraper un peu de brise de mer.

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