Les premières réactions à Saint-Barth

Arrivée Safran Guy Cotten
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Safran-Guy Cotten, vainqueur à Saint-Barth

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Paul Meilhat : « Nous avons eu le temps de savourer. Nous avons eu des supers conditions les deux derniers jours, c’était de la glisse. La première fois que j’ai fait la Transat AG2R, je suis arrivé de nuit, la deuxième fois, nous avons fait un duel avec Banque Populaire, du coup je n’ai rien vu ! Nous n’avons jamais douté, nous avons ensemble bien analysé la situation et ce fut la clé de notre réussite, car nous étions dans une démarche constructive et nous avons bossé ensemble dans la confiance. Nous avons fait quelques petites erreurs, mais peut-être un peu moins que les autres. C’est vrai que ce sont les jeunes qui sont partis dans le Sud ! Il faut dire que nous fonctionnons un peu tous pareils dans les analyses météo et les choix stratégiques, comme Generali et Skipper Macif. Les autres, les vieux briscards, ça fait vingt ans qu’ils trustent les podiums, alors maintenant c’est à notre tour. Nous sommes capables de prendre la suite ! »»

Gwénolé Gahinet : « On y croyait avant de partir, on pensait qu’on pouvait la gagner, mais de là à le faire, vu le niveau qu’il y avait dans la flotte cette année, c’est assez extraordinaire ! Ce fut un beau duel avec Skipper Macif. Ca s’est joué à pas grand-chose. A chaque fois, ce sont des petits décalages, de petites différences de vitesse, mais nous nous sommes bien battus, je pense qu’on la mérite cette victoire ! C’est un résultat inespéré pour ma première grande course en Figaro, et je la dois à l’expérience de Paul. Je suis content qu’il ait accepté de faire cette transat avec moi. Nous avons beaucoup pensé à Guy Cotten, nous lui dédions cette victoire. »

Skipper Macif, deuxième à Saint Barth

Yoann Richomme : « C’est une belle deuxième place, on aurait bien signé pour ça au départ. Il y avait un super plateau, nous nous sommes battus à fond, mais on a trouvé meilleur que nous.  Nous n’étions pas très à l’aise ces derniers jours, surtout la nuit dernière car on voyait le feu de Paul et Gwéno devant et les autres derrière. A douze heures de l’arrivée, c’est quand même spécial. On aurait dit une régate de la Solitaire du Figaro »

Fabien Delahaye : « Les circonstances de jeu on fait qu’on aurait pu à un moment prétendre à être devant, mais voilà, nous avons bien bagarré avec eux. Ils ont été meilleurs que nous sur des petits placements, et ils ont su toujours garder le Sud par rapport à nous, c’est ce qui a fait la différence. On y croyait à être plus proche de la route directe, mais finalement nous avons été obligés de se recaler au sud. »

30 Corsaires, troisième à Saint-Barth

Alexia Barrier : « C’était fou, c’était fou cette arrivée avec La Cornouaille ! On l’a pris un peu à la cool au dernier virage et on n’aurait pas dû. Mais on s’est dit, il nous suffit d’arriver 1 mètre devant Bilou. L’option sud s’est décidée assez tôt, avant les Canaries et on a tenu jusqu’au bout cette option, sachant qu’on aurait du mal au classement. On n’était pas venu pour rigoler. Outsider, ça ne veut pas dire figurant. ».

Laurent Pellecuer : «  Le podium on y pensait au départ comme de l’ordre du possible. La victoire aussi d’ailleurs. Mais ça a été du boulot. Sur notre option, on n’a pas chômé. On n’avait pas de bateau à côté de nous, mais on était à fond. Moi je vous dit : elle (Alexia – ndlr) a beaucoup plus de talent que ce que je croyais ! »

La Cornouaille, quatrième à Saint-Barth

Roland Jourdain : « Ca m’a rajeuni de 25 ans cette histoire ! Jusqu’à 2 milles d’ici, j’avais un peu les boules parce qu’en 2006 j’étais à la même place. Mais parce que l’histoire était belle avec Martin, parce que si on nous avait dit à Concarneau qu’on terminerait 4e, on y serait allés tout de suite. Le Figaro, c’est comme le vélo, mais parfois pour passer les vitesses, nous avions un peu de mal. Les stars de la classe, ce n’est pas évident de les coller au tableau arrière. On a appris autant l’un que l’autre sur la façon de mener un Figaro.»

Martin Le Pape : « Nous sommes un peu frustrés du résultat, mais quand même très contents. Sur l’eau, tous les jours, on se disait c’est génial ! Parfois, on en bavait, mais le lendemain avec 10 mn de glisse au portant, ça faisait tout oublier. Nous avons pensé aux Parisiens qui allaient au bureau à 6 heures du matin. On se disait « on est bien là » ! Pour ma première transat, c’est génial. J’espère que c’est le début d’une longue carrière professionnelle, car j’ai envie de me battre pour réussir dans ce milieu de la course au large. »

Generali, cinquième à Saint-Barth

Nicolas Lunven : « Nous ne sommes pas déçus. Nous sommes contents d’arriver, même si ça très bien passé humainement. Forcément sportivement, on a une petite déception parce qu’on a souvent été leader dès le début de la course. D’un autre côté, je pense que nous ne pouvons pas avoir de regret dans notre manière de naviguer. Nous n’avons pas fait trop d’erreur, devant il y a quatre bateaux qui méritent d’être à leur place. Nous nous sentions menacés pas Scutum et nous avons fini par les distancer. C’est vrai qu’il y a trois ou quatre jours, nous nous sommes dits « de toute façon, là où nous sommes, nous terminons 5e, donc autant garder un décalage menaçant, même si stratégiquement ce n’était pas là où il fallait être, mais au moins on ne se mettait dans leur axe à faire le train-train. »

Eric Péron : « La nuit après La Palma, au passage des Canaries, le temps était instable. Les options se sont éclatées dans tous les sens, et nous nous sommes retrouvés dans une position qu’il fallait garder. Nous savions qu’elle était moins bonne mais nous n’avions pas le choix. Le temps est passé vite. En arrivant à Saint-Barth, on avait l’impression d‘avoir quitté Concarneau hier ! »