Les 28 équipages se préparent à Québec

Trimaran 50 pieds a quebec saint malo
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Nombre de sorties sont au programme pour les unités en manque de réglages ou de mises au point de nouvelles voiles. Les Québécois profitent ainsi à plein de la vie intérieure des équipages, admirant tantôt les bateaux sous voiles en entraînement devant le port, ou découvrant avec curiosité l’incessant ballet des équipiers et de leurs préparatifs dans un étonnant esprit de décontraction et de solidarité. La pression viendra plus tard, quand les premières données météos laisseront entrevoir le profil que le redoutable fleuve Saint Laurent choisira de présenter aux navigateurs dimanche prochain à partir de 11 heures.

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Naviguer léger ou voyager musclé ?
Le nombre d’équipiers embarqués sur les voiliers des différentes classes inscrites au départ de cette 7ème édition de Québec-Saint Malo reste à la discrétion du skipper, trois hommes étant le minimum requis. Les motivations pour garder ce chiffre au plus bas diffèrent en fonction des potentiels des voiliers, mais relèvent aussi de choix stratégiques mûrement réfléchis. Ainsi Lionel Barrier (Espril large-Talmont Saint Hilaire) avoue-t-il sans détour avoir avec ses compagnons de bord, sciemment joué la carte de la durée en partant à 5 équipiers ; « La route est longue et cette transat s’est souvent jouée en Manche, dans le petit temps estival qui baigne les côtes de Bretagne » explique-t-il. « C’est là qui faudra pouvoir disposer d’hommes « frais », physiquement et mentalement ! » Ce Ministe convaincu épaulera ainsi Jean-Edouard Criquioche et Jacques Fournier en compagnie de deux autres sociétaires de la Class40, le Normand Louis Duc et André Jeantet. Autre son de cloche chez d’autres Ministes tout aussi expérimentés et venus naturellement au 40 pieds ; Tanguy De Lamotte, Pom Green et Samuel Manuard, solistes accomplis se font forts de constituer un trio redoutable de bout en bout du parcours, confiants en leur solide vécu de solitaires pour savoir se sublimer dans l’adversité. « Le facteur « poids » n’est pas négligeable pour sortir des zones de transition un peu calmes » renchérit Halvard Mabire qui opte lui aussi pour un nombre minimum de « bouches à nourrir », avec pour seuls compagnons Antoine Carpentier et Didier le Vourch, tous deux solides marins et régatiers confirmés. Alors chasse au poids exacerbée ou abondance de muscles ? réponse à Saint Malo au terme d’une régate que chacun s’accorde à envisager au contact et particulièrement serrée.

Passage à Saint Pierre et Miquelon
Parcours original que cette transat Québec Saint Malo, avec ses 400 km de navigation fluviale dans le Saint Laurent ; mais le passage à Percé, après la marque « obligée » de Rimouski, à mi-chemin entre Québec et l’estuaire, ne sera pas totalement synonyme de champ libre vers l’Atlantique. Les concurrents doivent en effet passer au beau milieu de l’archipel de Saint Pierre et Miquelon, en laissant l’île de Miquelon à bâbord, et Saint Pierre sur leur droite. La bouée de Banchenou devant Saint Malo sera ensuite leur prochain objectif, sauf peut-être si la vigilance à la dérive des icebergs ne contraint les organisateurs à placer une « porte » artificielle dans le sud de la zone jugée dangereuse, afin de contraindre les navigateurs à contourner le secteur à risque.

Programme :
– Jeudi 17 juillet 2008 : Date limite de sortie des bateaux du bassin des concurrents
– Vendredi 18 juillet 2008 : 11H00 : présentation des équipages et vin d’honneur à la Mairie de Québec
– 18H00 : fin des contrôles et date limite pour déposer la déclaration de départ au Comité de course .
– Samedi 19 juillet 2008 : 08H15 : briefing réservé aux skippers.
– Samedi 19 juillet 2008 : 11H00 : Brunch des skippers à bord d’un bateau d’excursion.
– Dimanche 20 juillet 2008 :
– 11H00 : départ des Class40.
– 11H30 : départ des monocoques et de la Class 50’ Open.
– Dimanche 10 août 2008 : Remise des prix de la Transat Québec Saint-Malo à Saint-Malo.