Leadership contesté

Bouygues Telecom E. Leclerc - Corentin Douguet
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Même zone de navigation, même vitesse, même approche de la météo… La lutte est d’autant plus superbe que derrière, cela se bat sévère. Phil Sharp (Le Gallais) est rivé à la 3e place, Yves Le Blevec (Point Mariage) est 4e et Cyril Ducrot (Région Nord Pas de Calais) est beau 5e. À noter la belle remontée d’Alex Pella (Open Sea/Team Work) qui est ce jour 7e, lui qui était 10e, hier même heure. Alex reviendrait-il dans le match après son option un peu trop à terre le long des côtes portuguaises ?Reste à remarquer les places de 10e et 11e de Tanguy de Lamotte (Set Environnement Mécénat Chirurgie Cardiaque) et de Stanislas Maslard (Crédit Agricole Skipper Challenge). Tanguy et Stanislas ont rétrogradé au classement compte tenu maintenant de leur position très ouest. Ils doivent impérativement se recaler sous peine d’avoir plus de milles à faire que les autres. S’ils ont plus de pression, ils peuvent espérer gagner en puissance et en vitesse, s’ils naviguent dans les mêmes conditions de vent, ils auront du mal à recoller à la tête du peloton qui est à… 60 milles devant. Intéressant de voir également la lutte que se livrent le groupe de chasse composé de Cyril Ducrot, Jaime Mumbru (Ulisses 65), Alex Pella et Adrien Hardy (Brossard). Il se tiennent dans un rayon de quelques milles et sont calés dans l’axe de Sébastien Gladu et de Corentin Douguet.Enfin, dernière remarque et d’importance, Sébastien et Corentin se sont construits un matelas d’avance de 20 milles sur le 3e, ce qui est très important à moins de 400 milles de l’arrivée. Car, une fois de plus, les conditions de portant ne vont pas s’arrêter là et le vent de nord puis de nord-est va progressivement fraîchir demain pour atteindre 15 bons nœuds puis 20 nœuds à l’approche des Canaries. Incroyable de se dire que le seul bord de près bon plein de cette première étape aura été celui vers la bouée de dégagement samedi 17 septembre dernier !Côté prototypes, impossible de ne pas noter la belle performance d’Erwann Sudrie (Gwenn Ha Du – Pavillon Noir) qui, avec son bateau né en 1991 sur plans Bouvet Petit, est 19e au Général ce soir. Ce bateau accroche sa 5e Transat 6,50 et Erwann se bat au milieu d’unités nettement plus récentes. Quelle lutte côté Bateaux SériePeter Laureyssens (Wellments) est de nouveau leader devant Sylvain Pontu (Une place pour chacun). 5 petits milles d’avance pour le belge volant qui a éclaté son grand spi en début de course. Il faut dire que rien n’est joué en tête du classement Bateaux Série ! Mathieu Sannié (LPO), Bruno Sottovia (Aprotec Morzine), Eric Bauwens (Retina France) et Sébastien Mesure (Cultisol-Marins sans frontières) sont aux aguets et sont à moins de 32 milles derrière. Rien n’est joué, mais quelle performance pour ces bateaux plus lourds sur le papier qui ont longtemps été dans les dix premiers de la course ! Les partis sont ouverts… Une arrivée pour samedi…Comme sur chaque course, les modèles de routage tournent à terre et compte tenu des conditions météo attendues sur cette fin de première étape, il faut bien avouer que la précédente ETA (Estimated Time of Arrival soit heure estimée d’arrivée) est revue à la baisse. Les premiers bateaux pourraient ainsi arriver au petit matin ce samedi, s’ils ne tamponnent pas dans une zone de transition entre les vents de nord et ceux de nord-est. Et il semblerait bien que cela soit un vrai billard… bleu pour cette fin de course. Détail important, le vent semble rester bien présent pour le gros de la flotte qui se situe ce soir au large du Cap Saint-Vincent (Portugal).Petits et « gros » bobos…Chaque jour a son lot d’avaries et de découvertes… Ainsi, Sébastien Mesure est monté dans le mât suite à un spi en cocotier autour de l’étai. Quentin Moneguier (Mariole) n’a plus de pilote suite à des problèmes d’énergie, mais tout est OK à bord. Bernard Gallay (FDI Groupe) donne clairement sa position à chaque vacation mais ne dit mot sur l’état de son proto 2005 lui, qui après avoir joué en tête est ce soir 24e. Romain Vidal (Bingo) fait des rêves bizarres et demande à chaque vacation « comment vont les filles à bord ? » (sic)… Et Isabelle Joschke (Degrémont) a des gros problèmes d’énergie et son groupe est en panne. Elle garde l’énergie générés par ses petits panneaux solaires pour son pilote et a prévenu qu’elle ne répondrait plus à la vacation pour des raisons d’économie d’énergie. Inutile de dire qu’elle est obligée d’affaler son spi pour aller dormir, ce qui expliquerait cette position de 50e au classement, elle, qui a « inquiété» les ténors de la classe dans les courses qualificatives.

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