Le verdict est pour mardi

Figaro Brit Air
DR

La ligne d’arrivée se rapproche et chacun joue ses dernières cartes. Le mode furtif, qui permet à un bateau de disparaître du classement durant 24 heures entre 11 heures et 11 heures, en est une. « Jusqu’au bout, il y aura des choses à faire. Le mode furtif va être intéressant et on risque bien de l’utiliser tous en même temps » annonce Armel Le Cleac’h (Brit Air), aux commandes de la flotte depuis 24 heures. Plus septiques sur l’utilité de disparaître des cartes compte tenu du fait qu’ils naviguent à vue, Jeanne Grégoire (Banque Populaire) et Gildas Morvan (Cercle Vert) ont une technique bien à eux pour tenter de prendre l’ascendant sur leurs adversaires : jouer l’intox.

- Publicité -

Il n’y a pas qu’en tête de la flotte que l’on se surveille et que l’on feinte. A tous les étages du classement, les duos ont à perdre ou à gagner. « On ne quitte jamais la barre, il ne faut pas perdre la vitesse, on s’épie beaucoup. On n’a pas tous toujours le même angle ou le même vent alors on regarde ce que font les copains. Il ne faut surtout pas perdre de terrain mais bien grappiller des bouts de milles à chaque changement de bord » a ainsi expliqué Christophe Rateau (iSanté), au contact avec Joseph Brault et Antoine Koch (Gaspé 7) mais aussi avec Jean-Paul Mouren et Paul Meilhat (Groupe SNEF). « Le tout, c’est de grignoter ! Une régate n’est jamais finie tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie. On n’a pas le couteau, mais l’écoute entre les dents ! » a ajouté Christophe Bouvet (Save The Rich), à la lutte, lui, avec Ronan Treussart et Yannick Le Clech (Lufthansa), Bernard Stamm et Gildas Mahé (Cheminée Poujoulat) et d’autres. Son de cloche identique un peu plus en avant de la meute du côté de Nicolas Lunven (Generali) partit à la chasse de Nicolas Troussel et de Thomas Rouxel (Crédit Mutuel de Bretagne).

Si jusqu’à dimanche, la situation va un peu rester figée puisque l’anticyclone évolue peu, dès lundi matin, l’alizé va s’installer au Nord-est et la zone de convergence intertropicale va remonter en latitude. Par conséquent, les conditions vont devenir plus instables avec des risques de fortes rafales sous les grains, ou, au contraire de zones de molles piégeuses.

Ils ont dit :
Kito de Pavant, skipper de Groupe Bel : « On est un peu ramollo et désespéré. Le vent a fini par se lever. Là il souffle à 13 nœuds et on marche à 4 nœuds. Aujourd’hui, on est nettement plus optimiste qu’il y a deux jours pour arriver avant le décollage des avions qui nous ramèneront à la maison ! »

Christophe Bouvet, skipper de Save The Rich: « On a l’impression d’avoir fait notre transat tout le temps en bâbord amure! En terme de longueur ça va si on met 22 jours, c’est en terme de finition que ça semble long. On ne pensait pas finir comme ça. Le tout, c’est de grignoter ! Une régate n’est jamais finie avant la ligne d’arrivée ! On est content d’être dans le devant car aux Canaries on était 18ème, on a bien marché en Atlantique pour revenir dans le match. »

Christophe Rateau, skipper de iSanté : « On ne quitte jamais la barre, il ne faut pas perdre la vitesse, on se surveille beaucoup. On n’a pas toujours le même angle. Il ne faut surtout pas perdre de terrain mais bien grappiller à chaque changement de bord. Les options importantes on les prend en commun, on essaie vraiment de se mettre d’accord, car il y a toujours du changement. »

Classement de 19h
1 BRIT AIR Armel Le Cleac’h / Fabien Delahaye à 720,2 milles de l’arrivée
2 BANQUE POPULAIRE Jeanne Grégoire / Gérald Véniard à 5,9 milles
3 CERCLE VERT Bertrand de Broc / Gildas Morvan à 12,6 milles
4 SAVEOL Romain Attanasio /Samantha Davies à 13,7 milles
5 CREDIT MUTUEL DE BRETAGNE Nicolas Troussel / Thomas Rouxel à 37,9 milles