Anglais, Français, Allemands, Finlandais, Suisses, mais également, Canadiens, Japonais, Australiens, 27 yachts venant du monde entier sont déjà prés-inscrits à cette World Cup 2014 avec encore plusieurs bateaux en attente, ce qui pourrait porter le nombre de concurrents à 30 voire plus.
Avec ces voiliers de 15m de long, menés par des équipages de 7 personnes, portant sur plus de 20 mètres de hauteur, 210m² de voilure au portant, le spectacle de 459 mètres cumulés de ponts vernis et rutilants en navigation sera, sans conteste, exceptionnel.
Le 8 m JI fut en son temps le bateau des rois. Dans les années 1920, plusieurs souverains se mesurent à leurs sujets dans de superbes compétitions en Norvège (« Sira » -1927- appartient aujourd’hui au Roi Harald 5), au Danemark, en Angleterre et en Espagne. Mais aussi, plusieurs aristocrates et capitaines d’industries se passionnent pour ce régatier hors pair : la famille Rothschild, le baron Alfred Krupp d’Allemagne, Marcus Wallengerg de Suède, Carl Siemens… En France, Virginie Hériot, célèbre « Madame la mer », a remporté la médaille d’or des jeux Olympiques en 1928 à bord du 8 mètres « Aile VI » qui navigue encore aujourd’hui après une restauration complète en 1994 sous le pavillon, de la famille Perrin.
Le 8 m JI fut sacré « bateau Olympique » entre les années 1908 et 1936. Aujourd’hui, on compte environ 170 unités réparties dans 22 pays du monde. La répartition géographique de cette flotte a dicté l’organisation de deux principaux Championnats Mondiaux disputés alternativement de chaque côté de l’Atlantique. L’Internationale Eight Metre Association (IEMA), qui préside à l’organisation de la classe dans le monde, a définit trois séries distinctes afin de permettre la cohabitation de bateaux d’âges et de technologie différents. Les deux premières séries comptent les unités construites avant 1960 et réparties en deux catégories : les Vintages et les Classiques/Sira. La série des Modernes regroupe les bateaux construits depuis 1960. Disons simplement que les Vintage sont les bateaux restaurés à l’identique. Ils ne portent aucun gréement ni voile en matériaux composites. Les Sira ont conservé une ancienne coque, mais nombre d’entre eux utilisent une technologie actuelle pour ce qui concerne par exemple leur gréement : kevlar et mylar pour les voiles, mât en aluminium, réglages de mât hydraulique … Enfin les Modernes, construits depuis 1960, profitent des dernières découvertes technologiques.