Le 60 pieds fraîchement remis à l’eau effectuait sa première sortie dans des conditions propres à révéler son potentiel, et sur le pont les membres de l’équipe technique restaient concentrés. Un œil sur les tensions de gréement, l’autre sur les instruments, les mains occupées à mémoriser tactilement les différentes combinaisons de commandes de ballasts… Il y avait fort à faire, et peu de raisons de s’octroyer une pause dans la mesure où un certain individu que nous ne nommerons pas avait (délibérément ?) laissé les sandwiches sur le quai.
Sensiblement plus léger qu’à son entrée en chantier, BT a été mis à nu, poncé jusqu’au carbone, repeint et équipé d’un nouvel accastillage. On n’oubliera pas de mentionner ses « moustaches » d’étrave, destinées à dégager celle-ci aux allures de portant et de reaching à haute vitesse. Le planning n’aura pas été des plus simples à gérer, et l’équipe technique franco-anglo-néoZ n’a pas ménagé ses efforts afin d’atteindre les objectifs suivants :
a) Mettre à l’eau un navire performant dès les premières sorties
b) Garantir que le navire susmentionné arrive en temps et en heure à Londres pour son baptême officiel le 29 avril
c) Faire en sorte que ledit engin soit capable de donner du fil à retordre à une concurrence sérieuse sur The Artemis Transat, au départ de Plymouth le 11 mai.
« Je dirais simplement que le bateau est au top question esthétique, performances et sensations », résumait simplement Seb alors que nous venions de virer sous les Poulains. « Et ça, c’est à mettre au crédit de l’équipe, personne n’a compté ses heures et ça se voit. Maintenant, à moi de leur rapporter de beaux résultats pour les remercier de tout le boulot abattu. »
Jocelyn Blériot / Team Ellen