“Elle sert de révélateur”” Même si cette course manque à son riche palmarès, Michel Desjoyeaux, premier marin à avoir installé une quille pivotante sur son 6.50, n’en garde pas moins un excellent souvenir : “”Elle sert de révélateur à ceux qui visent plus haut. La Mini est presque un passage obligé dans une carrière””.Et, pour cette 15e édition, ils sont légion ceux qui veulent faire carrière. En effet, chez les protos, jamais la liste des prétendants à la victoire n’avait été aussi longue : dix-douze skippers peuvent gagner. Douguet, PellaLe Blévec… Parmi eux, Corentin Douguet (31 ans), grand favori : tombé à l’eau en 2001, le skipper de “”E. Leclerc – Bouygues Telecom”” a dominé les courses du début de saison. “”Je pense qu’il y a douze bateaux qui peuvent monter sur le podium, mais je vais surveiller de près deux “”revenants””, Alex Pella et Yves Le Blévec””, avoue-t-il.Pella l’Espagnol (3e en 2003) et Le Blévec le Morbihannais (5e en 2001), vainqueur du Trophée Jules Verne aux côtés de Bruno Peyron sur “”Orange 2″”, sont effectivement de sérieux clients. Mais il y en a d’autres. Beaucoup d’autres : citons dans le désordre, Nick Bubb, Aloys Claquin, Tanguy de Lamotte, Bernard Gallay (lire ci-dessous), Adrien Hardy, Isabelle Joschke, Stanislas Maslard, Cian Mc Carthy, Yvan Noblet, Philip Sharp… D’abord finir En Série, le Belge Peter Laureyssens sera l’homme à battre. Mais, en Protos (42 engagés) comme en Série (30), avant de penser à la victoire, il faudra surtout songer à ménager sa monture. Car, pour gagner la Transat 6.50, il faut d’abord… la finir.En 2003, l’Américain McKee et le Méditerranéen Manuard l’avaient appris à leurs dépens : en tête, ils avaient démâté à l’approche des côtes brésiliennes. En arrivant dans la Baie de tous les Saints à Bahia, Armel Tripon avait fondu en larmes en apprenant qu’il était le premier.Eh oui, c’est ça la Mini, la dernière course où il convient d’attendre la ligne d’arrivée pour connaître son classement. Reste que, du premier au dernier, du pro à l’amateur, tous ceux qui arrivent “”de l’autre côté”” ont gagné. Gagné le droit de siroter une caïpirinha bien sûr et surtout de dire plus tard : “”Je l’ai fait””. Aujourd’hui, à 17 h 17, devant Fort Boyard, ils seront 72 skippers à mettre le cap sur le Brésil, via les Canaries. Cap sur le rêve et l’aventure. Avec un grand A. Philippe Eliès”
Inoubliable Mini Transat
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