Galfione hausse la barre

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" La Coupe m’a donné envie de continuer dans la voile mais je ne savais pas trop quelle voie prendre. Tanguy Cariou ( le Douarneniste, tactivien d’Areva) m’a suggéré de me lancer dans le Figaro et de courir la transat Ag2r", explique Jean Galfione. Avec la complicité d’un autre équipier d’Areva Gilles Favennec , l’ancien perchiste a donc décidé de relever le challenge. " C’est une totale aventure . J’ai tout à apprendre , je vais découvrir le large. Il faudra se gérer sur trois semaines en mer. Peut-être qu’en arrivant de l’autre côté de l’Atlantique, je serai dégoûté. Mais une transat cela me fait rêver " dit il avec une lueur dans le regard.
 
Les gammes à Port-la-Forêt
 
Cet athlète de haut niveau aborde l’histoire avec humilité mais la prépare avec méthode et  rigueur. Depuis Juillet,  il a pris ses quartiers à Port la Forêt considérée comme l’université de la course au large."  Je suis arrivé sur la pointe des pieds mais j’y étais bien accueilli. Gilles est membre du Pôle course au large et cela a facilité les choses. "
Galfione  fait ses gammes avec application et le métier rentre progressivement  " Ce que je faisais sur le Class America  était très spécifique. Là, c’est une autre approche de la voile,  il faut réunir beaucoup de qualités. Avec Gilles, nous sommes à fond. Nous avons dû faire entre 30 et 40 sorties, y compris des navigations sur deux ou trois jours. J’apprends sur tout. Je mets le nez dans l’informatique, dans les logiciels de navigation, la météo. J’ai passé un vrai cap depuis le début."
 
Pas de plan de carrière
 
Le perchiste apprenti figariste a bien progressé depuis l’été : " Je sais à peu près tout faire , maintenant il faut que tout ça devienne des automatismes. Il y a encore un peu de boulot pour que je me sente totalement à l’aise" dit il . Son équipier  Gilles Favennec l’a forcément  affranchi sur le niveau très relevé de cette classe Figaro. Galfione le mesurera  en Janvier lorsque leur  duo va intégrer les stages spécifiques  de préparation à cette transat   " Je n’ai pas de plan de carrière et donc je n’ai pas de pression excessive sur cette transat . " Mais quand on a tutoyé les sommets à la perche pendant des années, on a forcément un esprit de compétition  aiguisé.  "Pour qu’il y ait de la motivation, il faut qu’il y ait un objectif.  On s’est dit qu’on aimerait finir dans les 10 premiers. Je sais que c’est ambitieux car il y a du niveau. Pour l’heure , Galfione est visiblement  heureux  d’évoluer dans ce  nouvel univers mouillé salé.   Et le fait que son centre d’entraînement soit désormais Port la Forêt  lui a permis de retrouver le pays bigouden qui lui est si cher. Un vrai bonheur !
 
Gilbert Dréan / Le Télégramme
 
 

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