Gahinet vainqueur en prototype et Koster en série

Podium Transgascogne 2013 proto
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La brise d’ouest est rentrée plus vite et plus fort que prévu ce matin au large de la Vendée. Cette deuxième étape de la Transgascogne 6.50, débutée au ralenti, s’est conclue en accéléré ! A 15 – 20 nœuds, sous spi, ça a joué serré sur les toutes dernières heures de course. Stanislas Maslard (Groupe Sefico), en tête depuis le début de l’étape, a dû manœuvrer un peu précipitamment pour éviter un pêcheur, entraînant des soucis techniques en chaîne… Il perd le leadership de cette course, mais l’important pour lui était de se qualifier en course pour la Mini Transat et de montrer qu’il faudrait compter sur lui : contrat rempli !

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Dans son sillage, Bertrand Delesne (Team Work) qui avait réussi à se dégager du marquage de Gwénolé Gahinet (Logways-Watever) en a profité pour prendre l’avantage, talonné par un Benoît Marie (benoitmarie.com) bien dans sa course. Deux minutes plus tard, Gwénolé Gahinet, enchaînant les empannages et gardant son spi le plus longtemps possible réussi à revenir à 4 minutes du leader… des efforts qui lui permettront de l’emporter au général, à 52 secondes devant Bertrand Delesne ! La troisième marche de ce podium « proto solo » revient à Julien Pulvé (Chasseur de primes-AGB) qui réalise une très belle performance. Sans entraînement, ou presque, et pour sa deuxième course en solitaire, le Rochelais a montré qu’il faudrait compter sur lui, pour peu qu’il trouve un partenaire pour la Mini Transat…

Serré en série

En bateaux de série, c’est Simon Koster (Go4it) qui gagne cette Transgascogne 2013. Après sa victoire de la première étape, il assure sa victoire au général avec une place de troisième sur cette course retour vers la Vendée. Jean-Marie Oger (Acebi), très en forme sur cette épreuve après une pause forcée (sur blessure) en début de saison, grimpe sur la deuxième marche du podium. Il devance de 2 minutes Clément Bouyssou (No War), deuxième de l’étape retour et auteur d’une très belle première étape (en tête une grande partie de la descente vers Luanco).

On a coutume de dire que le vainqueur de la Transgascogne sera le vainqueur de la Mini Transat qui suit… Quoi qu’il en soit, le jeu a été extrêmement serré et stratégique, en prototype comme en bateau de série, sur ces deux étapes aller et retour entre la Vendée et l’Espagne, dans des conditions de vent très contrastées allant de 0 à 25 nœuds sur les deux étapes.

Au programme d’une grande majorité des skippers : vacances et chantiers techniques, puis reprise de l’entraînement en septembre avant de faire route vers Douarnenez pour le départ de la Mini Transat cet automne.

Ils ont dit

Gwénolé Gahinet (Logways-Watever) : « J’ai enchaîné trois empannages dans le dernier quart d’heure avant l’arrivée et j’ai gardé le spi le plus longtemps possible, plus longtemps que Bertrand, ça m’a permis de revenir sur lui. Je l’avais marqué depuis le début de la course, sauf à un moment où il en avait profité pour s’échapper !  C’était super intéressant cette étape, ça a joué beaucoup sur les placements, surtout dans la transition la nuit dernière entre le vent d’Est et l’arrivée de la dépression par l’ouest. »

Bertrand Delesne (Team Work) : « Cela s’est joué à pas grand chose pour la victoire, j’ai affalé le spi un peu trop tôt. On a fait toute la course ensemble avec Gwénolé : ça booste et c’est intéressant, mais c’est stressant aussi. On est proches en vitesse. Il est un peu plus rapide sous gennaker et moi sous spi. C’est comme ça que j’ai réussi à  me décaler de lui et à prendre la tête ce matin. »

Julien Pulvé (Chasseur de primes-AGB) : « Je suis vraiment super content ! C’était très important pour moi de faire un résultat sur cette course. Ça y est, j’ai ma place réservée sur la Mini Transat, il ne me reste plus qu’à trouver un partenaire… J’ai encore appris beaucoup sur le bateau, il est rapide… il me reste encore deux mois pour convaincre un partenaire de faire la Mini Transat avec moi ! »

Simon Koster (Go4it) : « C’était super intéressant. Les deux étapes étaient ouvertes, avec du jeu. On s’est beaucoup entraînés à Lorient, c’est un beau résultat, je suis satisfait mais cela ne va pas changer ma vision des choses par rapport à la Mini Transat. »

Damien Cloarec (Lomig): « Cela a été super serré toute l’étape. On n’a pas arrêté de prendre la tête tour à tour avec Renaud et Jean-Marie. Dès que l’un de nous allait dormir, on remettait du charbon. Certains faisaient semblant d’aller dormir !! Le niveau ne cesse de monter en Mini, c’est super intéressant, les trajectoires, les vitesses sont proches, tout le monde travaille bien sa stratégie. Il y a un super match ! ça promet sur la Mini Transat ! »