Les 250 milles retours vers la Vendée vont donner du fil à retordre aux stratèges de la Transgascogne 6.50. Une petite bulle anticyclonique située dans la partie sud du golfe de Gascogne sur les premières 24 à 36 heures de course va contraindre les coureurs à trouver un délicat compromis entre la route la plus courte et la trajectoire la moins pétoleuse. À l’approche de l’arrivée, en revanche, la brise devrait être de retour avec le passage d’une petite dépression. « Ça va partir avec un de vent de secteur nord. Ensuite il va y avoir une bulle anticyclonique à négocier. La question sera de savoir pour où ?… D’autant que les fichiers météo ne sont pas tous d’accord. Enfin, un front est attendu sur les côtes vendéennes dans la nuit de lundi à mardi », précise Denis Hugues, directeur de course.
En prototypes, les trois premiers du classement général provisoire, Gwénolé Gahinet (Logways-Watever), Bertrand Delesne (Team Work) et Julien Pulvé (Chasseur de primes-AGB), disposent d’un joli matelas d’1h30 à 1h d’avance sur le reste de la flotte. Pas de quoi s’endormir sur ses lauriers bien sûr, mais c’est quand même un sérieux atout « sérénité ». À leurs trousses, la volonté de tenter des coups stratégiques sera sans doute bien présente, mais il n’est pas sûr que les opportunités météo soient au rendez-vous.
En bateaux de série, les écarts sont faibles. Les 15 premiers se tiennent en un peu plus d’une heure. Sera-t-il intéressant de se marquer les uns les autres ? Ou faudra-t-il mieux jouer ses propres options, en restant bien concentré sur sa trajectoire et sa vitesse ? Chaque coureur tranchera en fonction de ses objectifs sportifs et de son état d’esprit. Certains recherchent la performance, d’autres ont besoin de valider des milles en course ou encore de tester du matériel.
Quoi qu’il en soit, le petit vent instable attendu sur les 24 à 36 premières heures de course risque de disperser un peu la flotte, mais les faibles vitesses des bateaux ne permettront pas de tenter de grandes options. Placement, marquage éventuel, concentration maximum sur sa vitesse et surtout sur l’évolution de systèmes météo fluctuants : les concurrents auront fort à faire entre Luanco et Port Bourgenay. Dans le petit temps, en effet, les coureurs sont constamment sur le qui-vive à la recherche du meilleur vent, adaptant sans cesse leurs réglages et leur cap aux caprices d’Éole. Ce week-end, en mer, les siestes seront rares et courtes.