Du vent fort, de la pétole, du jeu tactique, la traversée aller retour du golfe de Gascogne qui marque le parcours de la Transgascogne aura offert des conditions d’une grande variété où tous les talents ont eu le loisir de s’exprimer. Mais surtout, cette dernière course avant la grande confrontation aura démontré là quel point la flotte de cette édition 2013 s’avère homogène.
Difficile aujourd’hui de ne pas considérer Gwénolé Gahinet comme le grand favori de cette édition 2013 de la Mini-Transat. Le navigateur trinitain aura dominé l’avant-saison de la tête et des épaules puisque seul le Trophée Marie-Agnès Péron lui a échappé au profit de Giancarlo Pedote. Quand de plus, on constate depuis plusieurs éditions que le vainqueur de la Transgascogne remporte derrière la Mini-Transat, on se dit que le skipper de Logways Watever est en position idéale : un moral au zénith, une parfaite connaissance de son bateau et une concurrence qui doit se demander comment arrêter son irrésistible ascension.
Pourtant, la partie est loin d’être gagnée. L’opposition monte en puissance. On avait déjà perçu le potentiel de Giancarlo Pedote (Prysmian), absent de la Transgascogne, mais d’autres candidats pointent le bout de l’étrave. Bertrand Delesne (Teamwork) n’a rien perdu de son mordant tandis que Julien Pulvé (Chasseur de Primes) parvient à monter sur le podium de la Transgascogne pour sa deuxième course de la saison. Ces quatre gaillards devront aussi compter sur Stan Maslard et quelques outsiders sérieux comme Louis Segré ou Benoit Marie, jamais très loin des avant-postes.
Série : la hiérarchie bousculée
La domination de Justine Mettraux (Teamwork) lors des premières courses de la saison serait-elle mise à mal ? La navigatrice suisse sait en tous les cas, qu’elle aura fort à faire face à une concurrence de plus en plus affutée où les candidats à la victoire finale se bousculent. Son compatriote Simon Koster (Go for It), vainqueur de la Transgascogne, est lui aussi un candidat tout à fait crédible. Clément Bouyssou (No War) pointe régulièrement aux avant-postes depuis deux ans, de même qu’Aymeric Belloir (Tout le Monde Chante contre le Cancer), Champion de France 2012 ou bien encore Renaud Mary (www.Runo.fr). Il faudra maintenant ajouter quelques outsiders sérieux comme Ian Lipinski (Pas de Futur sans Numérique) ou bien encore Damien Cloarec (Lomig) de plus en plus en confiance. Après quelques mois de break, Jean-Marie Oger (Acebi) décroche une deuxième place qui prouve que le navigateur a retrouvé toute sa motivation et qu’il faudra aussi compter sur lui.
A ce jour, 82 places ont été attribuées sur les 84 places disponibles. Les deux places restantes sont celles normalement allouées aux prototypes construits dans l’année. Aucun prototype n’étant actuellement en construction, le 25 août, date limite de qualification pour la Mini-Transat 2013, ces deux places devraient être réattribuées aux deux premiers concurrents en liste d’attente.
Le parcours 2013 : retour aux origines
Première étape Douarnenez – Arrecife (île de Lanzarote) : 1200 milles.
Deuxième étape Arrecife – Pointe à Pitre : 2800 milles.
Les dates à retenir
Prologue le 6 octobre 2013.
Départ de Douarnenez le 13 octobre 2013 à 13h. Arrivée aux Canaries entre le 23 et le 26 octobre 2013.
Départ des Canaries le 9 novembre 2013. Arrivée en Guadeloupe entre le 23 et le 30 novembre 2013.