France – Angleterre

Jean-Pierre Dick - Virbac-Paprec
DR

« Je m’appelle Jean Bart et j’ai un britannique à prendre». Joé Seeten (Arcelor Dunkerque), en bon corsaire, est ravi de l’assaut final qui se prépare.
Devant, tout seul, Jean-Pierre s’amuse sans s’amuser :
« nous, on titille les voiles, on travaille les trajectoires. On en a pour une semaine à se mettre dessus, à se battre comme des chiens ». Tous deux seront cette nuit à la latitude des îles Canaries. Tous deux naviguent actuellement sur des trajectoires légèrement différentes pour se positionner face à l’anticyclone des Açores. Joé laisse glisser et se trouve donc plus haut en latitude, tout en étant sous le vent de son adversaire. Si bien que c’est Conrad Humphreys (Hellomoto) qui se trouve plus proche de l’arrivée en terme de distance au but. Un décalage de 110 milles qui aura forcément son importance dans les jours qui viennent.
« L’Anticyclone a tendance à se positionner entre les Açores et le Portugal. Le jeu est d’aller chercher le point de corde à l’ouest pour le contourner au mieux, explique Sylvain Mondon de Météo France. Mais ce point ne sera pas aussi haut que celui que Jean-Pierre Dick a été obligé de chercher. Je pense qu’ils pourront suivre une trajectoire proche de celle empruntée par Vincent Riou ». Rappelons que tout deux connaissent des handicaps. Conrad est obligé de naviguer avec la quille dans l’axe, un gros handicap qui mine le régatier qu’il est. Joé est lui privé de son Solent, un handicap conséquent, mais également de son genaker de brise.

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