F18. L’élite du F18 a rendez-vous du 19 au 23 novembre

Pierrick Contin

Ils viennent d’Australie, d’Europe et des Amériques avec un seul objectif : décrocher le titre sur l’une des régates les plus emblématiques du circuit international F18. Du 19 au 23 novembre, 48 équipages se livreront des batailles d’anthologie sur le plan d’eau aussi exigeant que spectaculaire de la Saint Barth Cata Cup. Entre duels tactiques, performances physiques et alchimie unique de Saint-Barth, tous les ingrédients sont réunis pour un spectacle inoubliable.

La Saint Barth Cata Cup confirme, année après année, son statut de rendez-vous incontournable pour les meilleurs spécialistes du circuit F18. Pour cette 17ᵉ édition, la flotte alignera des équipages venus des quatre coins du globe, tous déterminés à s’imposer sur ce terrain de jeu aussi spectaculaire que redoutable.

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Parmi eux, les Australiens Brett Burvill et Max Putman (Le Barthélemy Hotel), troisièmes des derniers Championnats du monde F18, font le déplacement depuis Perth pour se mesurer aux meilleurs.

« La Cata Cup est un événement iconique du circuit. On rêve d’y participer depuis de nombreuses années », confie Brett Burvill. « Avec autant d’équipes de haut niveau, ce sera une excellente occasion de voir où nous en sommes. La Cata Cup représente une étape importante dans notre préparation pour les prochains Mondiaux F18 en Australie occidentale. »

Même enthousiasme du côté de Gavin Colby (associé à Kaï Colman – Super U) :
« Oui, depuis Perth, le trajet est long, mais la Saint Barth Cata Cup est l’un de ces événements emblématiques qui valent le détour. Elle combine des courses de haut niveau et une atmosphère vraiment unique. Nous savons que la flotte regorge de talents : ce sera un défi fantastique à relever. »

Ils étaient sept anciens participants de la Saint Barth Cata Cup au départ de la Transat Café L’Or ; une belle illustration du lien entre la régate saint-barth et le plus haut niveau de la course au large.
Toute l’équipe d’organisation adresse ses plus chaleureuses félicitations à Franck Cammas et Morgan Lagravière, respectivement vainqueurs de la Cata Cup en 2013 et 2014, pour leur victoire magistrale sur la Transat Café L’Or, en ULTIM et IMOCA.
Le tableau aurait pu être parfait avec Antoine Joubert, lauréat 2016 de la Cata Cup, engagé en Ocean Fifty : il décroche finalement une superbe troisième place après une bataille intense — bravo “Joubi” !
On n’oublie pas non plus Manu Le Roch, Anne-Claire Le Berre, Arnaud Vasseur (tous trois en Ocean Fifty) ainsi que Sam Goodchild (IMOCA), que nous avons suivis avec une attention toute particulière.
Mention spéciale à Arnaud, qu’on retrouvera dès la semaine prochaine sur le plan d’eau de Saint-Barth : un petit repos bien mérité avant d’enchaîner avec les régates !
Une belle preuve, une fois encore, que le F18 reste un formidable tremplin vers les plus grandes aventures océaniques.

Au moins six équipages pour le titre
Le défi s’annonce effectivement de taille. Comme chaque année, la Cata Cup rassemble le gratin mondial du F18 : Australiens, Argentins, Français, Suédois, Américains, Belges, Néerlandais…
Au total, dix nations seront représentées pour cette édition courue à guichets fermés, avec 48 équipages attendus.

Côté européen, la résistance s’organise autour de paires expérimentées, comme le prometteur tandem Jean-Christophe Mourniac / Benjamin Amiot (Gypsea), à bord du tout nouveau Cirrus 3 signé Emmanuel Boulogne, ou le duo magique Tim Mourniac / Pierre-Yves Durand (Segeco). Vainqueurs de l’édition 2022, les deux compères n’ont rien perdu de leur complémentarité, forgée au fil de quinze années de compétition.

« Ça ne nous rajeunit pas ! » sourit Pierre-Yves Durand. « Mais oui, on est un vieux couple : les automatismes sont là et j’ai la chance d’avoir l’un des meilleurs barreurs au monde, 5ᵉ des derniers JO (Nacra 17). Tim est sur l’eau plus de 250 jours par an, c’est vraiment une chance de naviguer avec lui. Je n’ai qu’à appliquer ses consignes ! On est là pour se faire plaisir, naviguer relâchés et finir la saison en beauté. Une chose est sûre : il va encore y avoir du très haut niveau sur l’eau. »
Associé au Suédois Rasmus Rosengren, sacré champion du monde de la discipline en 2023, le Belge Henri Demesmaeker (St Barth Assurances), qui croise et défie régulièrement Tim Mourniac sur le circuit ETF26, compte bien, lui aussi, défendre ses chances :
« Au moins cinq à six équipages peuvent prétendre au titre cette année. Ça promet de super matchs sur l’eau et on va tout faire pour produire de belles manches. À St-Barth, j’ai vécu deux années consécutives avec un vent assez léger et “tricky” (instable). Rasmus est hyper agile, c’est clairement un gros atout dans ce genre de conditions. Pour moi, les clés de la victoire sont la régularité et la gestion des risques », explique-t-il.

Un équilibre pas toujours simple à trouver quand les adversaires mettent la pression : « Gurvan Bontemps et Frédéric Moreau (Stickerman) vont aussi venir chercher le podium, ils sont dangereux. Sans oublier mon père Patrick (Demesmaeker), associé à Olivier Gagliani, alias “3 Pommes” (Les Perles de St Barth / Bati VRD). Dix-sept participations, deux victoires, une place de second l’an passé… Ils reviennent super motivés, d’autant qu’ils connaissent le plan d’eau par cœur. »

Une régate à part dans le cœur des marins
Au-delà de la compétition, la Saint Barth Cata Cup reste avant tout une aventure humaine et une fête de la voile. Entre l’exigence sportive, la convivialité des soirées à terre et la beauté du plan d’eau, l’événement incarne à merveille l’esprit de Saint-Barthélemy : passion, partage et dépassement de soi. Du 19 au 23 novembre, les meilleurs équipages du monde s’élanceront une fois encore dans une régate où se mêlent performance, adrénaline et plaisir de naviguer — une alchimie unique qui fait, depuis seize ans, la légende de la Saint Barth Cata Cup.