Dernière ligne droite

Transat 650-De Lamotte 2005
DR

La Transat 6.50 est loin d’avoir fini de surprendre : après Point Mariage arrêté subitement (démâtage ?) alors qu’Yves Le Blévec avait animé la course depuis les Canaries jusqu’à l’équateur, après Corentin Douguet toujours en embuscade depuis Lanzarote et leader depuis deux jours, voici qu’Alex Pella prend le commandement d’une flotte qui s’est depuis le cap Vert bien étalée sur l’Atlantique. Il faut dire que l’Espagnol s’était judicieusement décalé vers l’Est au passage du Pot au Noir et que ces quelques milles gagné au vent, lui ont permis de libérer un peu plus les écoutes que les partisans de l’Ouest comme Yves Le Blévec (relégué à la 17ème place depuis son avarie de samedi ou abandon ?), Corentin Douguet ou Isabelle Joschke. Résultat : légèrement plus rapide grâce à une dizaine de degrés d’angle plus ouvert, Alex Pella a pu grappiller de quoi se recadrer juste devant les étraves de E. Leclerc-Bouygues Telecom avec quatre milles d’avance. Pas énorme mais psychologiquement important car Corentin Douguet n’a que neuf heures et demi d’avance au classement de la première étape sur l’Ibérique, soit 70 milles environ en terme de distance.
La fin de parcours s’annonce comme une grande ligne droite dans des alizés de Sud-Est établis jusqu’au continent Sud américain : la puissance des bateaux devrait faire une partie de la différence… le reste dépend de la condition et de l´équilibre du solitaire !

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Avec des voiliers au potentiel très proche, le vainqueur de la première étape doit normalement, avant tout assurer sans se faire décrocher, sachant que l’atterrissage sur la Baie de tous les Saints à Bahia, peut aussi réserver des surprises selon l’heure d’arrivée : courant de marée, brises thermiques… Isabelle Joschke qui réalise un très beau parcours, devrait aussi perdre sa troisième place dimanche soir car elle se trouve dans le même cas de figure que Coretin face à Alex, puisque Stanislas Maslard est quelques dizaines de milles à son vent et va logiquement fondre sur Fernando de Noronha pour se recaler devant la jeune femme.
Et côté Bateaux de série, Peter Laureyssens peut être rassuré : son plus dangereux concurrent, Ronan Deshayes, est à plus de 80 milles derrière, sur la même route. Le Belge va pouvoir dérouler sa course en espérant finir dans les vingt premiers au scratch : ce serait un superbe classement, surtout dans ces conditions de navigation au débridé-travers où les performances des prototypes sont nettement plus grandes. En tous cas, il faut s’attendre à ce que les leaders arrivent au terme de cette deuxième étape dès jeudi soir.