Du Dragon au maxi-catamaran, du vieux gréement au multicoque en carbone, Gilles Lamiré a accumulé les expériences maritimes ces dernières années. Des années toutefois essentiellement consacrées au charter de luxe, aux Antilles, jusqu’à il y a un peu plus de six ans, quand il s’aligne au départ de La Route du Rhum 2006. Cette course mythique sera, pour lui, la réalisation d’un rêve d’enfant à l’occasion duquel il contracte définitivement le virus de la course au large. Voilà pourquoi, quatre ans plus tard, en 2010, il met tout en œuvre pour participer une nouvelle fois à la plus belles des transatlantiques en solo. Voilà comment il parvient à se hisser à la sixième place de l’épreuve dans la catégorie Ultime à bord de son fidèle trimaran de 60 pieds – l’ex Elf Aquitaine -, aux couleurs de Cancale, sa ville. « L’an passé, l’Agglomération de Saint-Malo m’a accompagné dans la Transat Québec – Saint-Malo sur laquelle nous avons signé une belle deuxième place. J’ai donc voulu continuer de voir plus grand en choisissant d’associer deux territoires : Rennes et Saint-Malo » raconte le navigateur qui a su convaincre Rennes Métropole et Saint-Malo Agglomération de l’épauler dans son nouveau projet en Multi50.
« Nous avons signé un partenariat de deux ans. Notre programme sportif est composé de trois évènements majeurs : la Route des Princes en juin, la Transat Jacques Vabre en novembre, puis la 10e édition de la Route du Rhum en novembre 2014 » précise Gilles Lamiré. Un programme riche donc, mais également des ambitions. « Nous espérons rapidement jouer les podiums et nous visons clairement la victoire à Pointe-à-Pitre, l’an prochain. »
Prendre rapidement en main sa nouvelle monture et figurer très bientôt dans le top 3 de la classe, tel sont ses buts. « Pour remplir notre contrat, nous avons une arme redoutable avec l’ex Prince de Bretagne. Non seulement il a fait ses preuves sur les courses les plus prestigieuses mais en plus, il est aujourd’hui très abouti. Lionel l’a parfaitement développé et optimisé. Il est clair qu’après un marin de sa trempe, je ne risque pas d’inventer grand-chose » a commenté le Cancalais qui vient donc tout juste de faire l’acquisition de cette bête de course, refaite en partie après son avarie de crosse de bras de liaison avant bâbord, survenue lors de la Transat Jacques Vabre 2011.