Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) : « Cette quatrième étape, c’est celle de tous les suspenses, avec des conditions plutôt légères, la faute à une dorsale anticyclonique qui pointe le bout de son nez en Bretagne. Il va donc falloir gérer avec ça. Il y aura quand même un petit peu de vent mais ce ne sera pas la tempête, il faudra donc faire attention aux courants et aux effets de côte dans le sud de l’Angleterre. On sait que ça va se jouer à pas grand-chose, donc dès le départ il va falloir prendre l’avantage, si on y arrive. Ca va être une course de contact. Finalement, ce sera un peu un sprint parce qu’on va passer une nuit en mer et ensuite se sera terminé. Là, on va tâcher de rester lucide pour quand il y aura des petits coups à faire pour prendre l’avantage. Ce sera important d’être présent à ces moments là. »
Sidney Gavignet (Oman Air-Musandam) : « La dernière étape va s’apparenter à un petit sprint mais ce ne sera pas de l’in-shore non plus, ce qui est bien pour nous (rires !)… Il ne faudra pas faire d’erreur fatidique mais bon, même s’il ne va pas y avoir beaucoup de vent, normalement il n’y aura pas de coup de Trafalgar, hormis peut-être à l’arrivée parce qu’on va jouer près des côtes et que ça pourra être vraiment mou mais globalement, ça devrait être assez propre. Ce sera une course de vitesse et à la fois non parce qu’il y aura quand même du VMG à faire, c’est-à-dire de la descente sous gennak avec des empannages. Il y aura des petites choses à faire. Nous avons une bonne confiance dans notre navigation. Il faudra être propre. Ce que je dis à l’équipage, c’est que moi j’ai confiance en moi, je suis enthousiaste et je suis content d’y aller. Je pense qu’il ne fait pas trop penser au résultat parce que, quel qu’il soit, ça aura été une belle course. De toutes les façons, on sera à notre place. Ce n’est pas la peine de se stresser sur la ligne d’arrivée parce que ce n’est pas comme ça qu’on va la couper plus vite. »
Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 70) : « On attaque une dernière étape avec un coefficient de 1,5. Pour nous, elle va être importante parce que c’est vrai qu’on a vécu, malgré tout, que des dernières places sur les courses off-shore. Comme on est des hommes de course au large justement, on est un peu vexé dans notre amour propre. Ce sera important pour nous de bien finir, pour le moral surtout puisqu’en ce qui nous concerne, la course est jouée au niveau général. Il faudra faire une bonne place en baie de Morlaix. C’est ma jeunesse, c’est là où la passion de la voile s’est développée pour moi donc j’ai à cœur d’arriver dans ces terres en bonne place. Il y aura des choses à jouer, il faudra être dans les bons coups en espérant connaitre un peu de réussite. Car c’est certain, il va en falloir ! »
Lionel Lemonchois (Maxi80 Prince de Bretagne) : « Sur cette nouvelle étape, il nous attend encore du petit temps, pas mal de portant et un vent de nord-ouest qui ne va faire que mollir à l’approche de la Bretagne. Ce sera même carrément pétoleux sur la fin. En tous les cas, on va rentrer chez nous… L’île de Batz, Roscoff… On arrive en terres saintes, comme on dit ! C’est toujours particulier d’amener le trimaran Prince de Bretagne à Roscoff, il rentre chez lui. On va continuer de se battre avec les MOD70. Je ne désespère pas de finir une étape devant eux d’autant que là, on a notre grand gennak et le hook est réparé. Normalement, on a tout ce qu’il nous faut pour aller vite et finir devant eux. Vu les conditions météo, il ne devrait pas y avoir de grande difficulté. C’est un peu de tout droit ce sera finalement assez rapide. Peut-être qu’il faudra aller faire du rase-cailloux à un moment mais normalement la marée coïncidera assez bien pour qu’on attrape la marée montante le long des côtes Finistériennes. Ca devrait être assez simple, il faudra être rapide. »