Cap Martinique. Alexandre Ozon premier en Martinique devant Jean-Pierre Kelbert

La première édition de la Cap Martinique touche à sa fin avec l’arrivée des premiers concurrents. Le mano à mano en catégorie solo entre Alexandre Ozon et Jean-Pierre Kelbert a connu son épilogue cette nuit au profit du premier. Alexandre Ozon réalise un beau doublé après avoir gagné la Transquadra.

Dans la catégorie Solo, Alexandre Ozon (Trophée Estuaire Rose) a été le premier à franchir la ligne d’arrivée de la Cap-Martinique ce vendredi 20 mai à 20h 51m 12s (heure locale), soit samedi 21 mai à 02h 51m 12s (heure métropole). Le skipper royannais a mis 19 jours 11 heures 51 minutes et 12 secondes pour parcourir les 3 800 milles du parcours entre La Trinité sur Mer (Morbihan) et Fort-de-France (Martinique) avec pour seul point de passage obligatoire l’île de Porto Santo, au nord de l’archipel de Madère. A bord de son Sun Fast 3300, le skipper de Trophée Estuaire Rose réalise une performance énorme. Il établit un temps de référence comparable aux meilleures temps enregistrés sur la Transat AG2R, pourtant courue par des professionnels. Il termine vainqueur du classement solo et du général en temps compensé (avant jury) devant Jean-Pierre Kelbert (SNSM Mobrihan) deuxième solo à franchir la ligne d’arrivée de la Cap-Martinique, samedi 21 mai à 01h 16m 28s (heure locale), soit 07h 16m 28s (heure métropole). Le skipper a mis 19 jours 16 heures 16 minutes et 28 secondes. 

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Jean-Pierre Kelbert (SNSM Morbihan) deuxième à franchir la ligne d’arrivée

Thibaut Derville co-organisateur de la course tire déjà un bilan positif de l’épreuve

Quel bilan sportif faites-vous en approche de l’arrivée ?

T.D. : « Ce qui frappe en premier lieu, c’est le rythme tenu par les amateurs réunis sur la course, il est digne d’une transat de pros ! Quelques-uns ont connu des surfs incroyables, comme les 19,85 nœuds d’Energie Jeunes, du jamais vu pour un Ofcet 32 ! Et que dire des JPK 10.10 qui ont enchainé les 240 milles en 24 heures ! Beaucoup de bateaux différents marchent très bien. Notamment les Figaro Bénéteau 2 qui montrent que le poids des années n’a pas de prise. Les conditions ont été très favorables tout du long, avec des alizés plutôt puissants qui ont sollicité fortement les bateaux. On sent que la mer est brutale. Le matériel fatigue comme en témoignent les vits-de-mulet cassés et réparés, ou des ferrures de tangon dessoudées…. On ne compte plus les spis déchirés. Mais le niveau sportif a toujours été garanti sur cette transat exigeante qui ne déplore que quatre abandons depuis de départ sur 38 partants. »

Et quels enseignements tirez-vous à chaud de cette toute première édition ?

T.D. : « On ne pouvait pas rêver de meilleur scénario pour cette course née d’une petite idée notée sur un coin de table avec Jean-Philippe Cau. Sur l’eau, au-delà de la belle bagarre, la convivialité, qui nous tenait à cœur, est au rendez-vous. Les bateaux, très regroupés, se voient à l’AIS (Automatic Identification System), certains sont même à portée de vue, au contact. Forcément, les équipages communiquent énormément entre eux, les ondes VHF sont animées ! Tout cela augure de belles arrivées où tous auront plaisir à refaire le match ensemble. Tous les bateaux seront probablement arrivés pour la remise des prix, c’est rare. Pour nous, cette Cap-Martinique, sur son parcours entre les baies de la Trinité-sur-Mer et de Fort-de-France, est un grand succès. Sur son format sans escale, la course répond à toutes les attentes, même si elle se révèle beaucoup plus exigeante en termes de préparation. Preuve est faite que la recette fonctionne. Rendez-vous les 14 avril 2024 pour le départ de la deuxième édition. »