Bubi revient sur sa réparation

Javier Sanso Acciona
DR

Javier Sanso : «  Hier, c’était une journée bien chargée. Comme vous le savez, j’ai du m’abriter près de Tenerife pour pouvoir monter en tête de mât, afin de  trouver  un endroit sans trop de vague pour pouvoir grimper. Mais derrière Tenerife, je suis tombé dans une zone sans vent, avec de la houle, après deux heures frustrantes, j’ai donc  essayé de me  rapprocher de la terre pour avoir moins de houle, et laisser le bateau quasiment à la dérive sans gouvernail. Chaque fois que je grimpais d’un mètre, c’était comme si j’étais un sac de pommes de terre qui se balançait d’un côté à l’autre, par chance j’étais bien placé, bien  face au mât. Une fois au milieu du mât, l’alarme du pilote automatique s’est mis en marche, j’avais perdu le cap. Il n’y avait quasi pas vent, et le solent portait à peine, le problème c’était que la houle résiduelle compliquait tout. »

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« Quand je suis arrivé à 30 mètres du pont, je dois admettre que la vue était splendide, j’avais  déjà trouvé un système pour contrôler le roulis,  c’était  quasiment à la limite de mes forces. J’ai pu récupérer le chariot qui tenait par miracle en tête de mât. Une fois descendu, le travail a commencé, j’ai démonté les chariots pour les remplacer car ils étaient cassés notamment celui de la dernière latte de grand voile. »

« A 20 heures, le bateau était prêt à repartir pour continuer la régate à 100%. Le problème avec cet abri de Tenerife, comme on pouvait s’y attendre, c’est qu’il m’a  scotché jusqu’à  4 heures du matin, enfin j’ai pu me dégager par le sud. C’est vraiment dommage parce que je n’avais pas tiré sur le bateau depuis le départ, j’étais dans le second groupe, bien collé après trois jours de navigation dans des conditions musclées. Je vais récupérer le retard, car la route est encore très longue. »