Bons choix pour Hardy et Biarnès

Transat AG2R : après 3 jours de course, AGIR Recouvrement 2e grâce à un judicieux choix de route
Quelques heures avant le départ dimanche à 13h, les quinze marins engagés sur cette transat soulignaient le caractère décisif des premiers jours de course dans le Golfe du Gascogne et chacun prenait ses paris. Une perturbation météo (vent fort puis zones de calme) promettait de mettre à rude épreuve les marins et leur choix stratégique car à l’approche du Cap Finisterre (Espagne), les premiers bateaux profiteraient d’un vent fort portant pour accélérer rapidement… Dès l’entame, deux bateaux, Generali (Lunven/Mahé) et AGIR Recouvrement (Hardy/Biarnès), optaient pour une route ouest avec légèrement plus de vent mais plus longue. C’est ce choix qui s’est révélé le plus judicieux après trois jours de mer, la hiérarchie qui s’en dégage est claire et les écarts déjà importants : certains favoris comme Simon/Macaire et Morvan/Loison sont relégué à plus de 20 et 30 milles. Les premiers bateaux ont touché de puissants Alizées en fin de matinée et descendent à bonne allure (12 à 13 nœuds) le long du Portugal, direction les Canaries.
Lors d’une vacation à 11h ce mercredi, Vincent Biarnès savourait la joie de l’équipage du Figaro AGIR Recouvrement pour cette 2e place après trois jours de mer stratégiques et exigeants : « Il y a un peu de changement ce matin ! Nous avons envoyé le spi, et on ne va pas le lâcher pendant longtemps. Nous sommes contents parce que nous avons pu passer devant nos camarades Gedimat et Skipper Macif. On avait pris une option ouest assez tôt et elle a porté ses fruits cette nuit. Nous sommes très satisfaits, le seul regret c’est que Generali nous a faussé compagnie. Du coup, nous sommes quand même un peu déçus. » Cette légère déception a été rapidement transformé en ardeur à l’ouvrage car le duo Hardy/Biarnès accusait un retard de 8,7 milles sur Generali au classement de 9h ce matin, à 15h il était réduit à… 4,5 milles ! La bataille de vitesse et de placement ne fait que commencer, mais avec un delta de plus de 0,5 nœuds que Generali, AGIR menace sérieusement les leaders.

- Publicité -

« On a bien joué le coup de cette sortie du Golfe, poursuit Vincent, notre option était la bonne. Avec les prévisions météo du départ, on devait passer à l’intérieur du DST (trafic maritime, au large du cap Finisterre), mais elles ont radicalement changées, on a su s’adapter. Maintenant, ça glisse bien, le vent forci régulièrement, nous marchons à 12 nœuds, depuis ce matin. Il fait gris, il ne pleut plus, cette nuit, nous sommes passés sous un front chaud, c’était bien humide. Le vent fraichit en ce moment. C’est agréable d’avaler des milles. C’était long de se dépêtrer de ce golfe de Gascogne… mais nous voilà dans le bon wagon à bonne vitesse ! » Les figaros font maintenant route plein sud vers les Canaries et la bataille sous spi à coup de réglages, de grands surfs et d’empannages va être passionnante à suivre. Adrien et Vincent se relaient à la barre toutes les 1h30 pour donner à leur Figaro AGIR Recouvrement toute sa puissance et essayer de se rattraper les leaders Nicolas Lunven et Gildas Mahé.