Avancer sans faiblir

Macif
DR

Dans une solide dépression automnale, la journée de lundi a été consacrée aux virements de bords permanents pour tenter de faire prendre de la vitesse au trimaran MACIF dans des conditions peu évidentes, une mer forte et instable, très bosselée et des grains forts, entre autres.
Le Cap Finisterre et sa DST* sont à présent dépassés, François et Pascal restent bien entendu sur leurs gardes pour préserver le matériel et gérer la fatigue des premières 36 heures de course tout en continuant leur route de façon optimale. *DST : Dispositif de Séparation du Trafic
Au classement de 07:00 UTC, le trimaran MACIF pointe à la 2ème position à une vitesse de 21,5kts, avec 350nm parcourus sur 24h. Écart avec Sodebo (leader la flotte) : 40nm.

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La nuit a aussi été porteuse de mauvaises nouvelles, dont le chavirage de l’ULTIME Prince De Bretagne à 140nm au large de La Corogne. Sains et sauf à l’intérieur de leur trimaran, Lionel Lemonchois et Roland Jourdain attendent à présent l’arrivée des secours, organisée par leur équipe.
Toute l’équipe Macif Solidarité Mer tient à assurer Lionel, Roland et leur équipe de tout notre soutien dans ces moments difficiles.

Sur Actual
« Déjà que nous n’étions pas super à l’attaque, le chavirage de Lionel et Bilou nous a bien refroidis. Rassurés de les savoir tous les deux en sécurité mais un peu choqués de savoir que ça s’est passé juste devant nous. Il faut dire que les conditions ne sont plutôt pas faciles. Nous avons une houle bien marquée de travers qui, par moment, fait bien giter le bateau. Le vent nominal n’est pas très fort, autour de 20 nœuds, mais les grains sont parfois violents avec des rafales à 35 nœuds. Il fait froid. Un point positif, la lune vient éclairer la nuit et nous aide bien à voir les nuages dangereux. Jean-Baptiste et moi, on se fait des petits relais de 1 à 2 heures pour arriver à trouver du repos et rester vigilants. Nous naviguons plutôt sous-toilé par rapport à la vitesse du vent pour rester “safe” dans les grains.  On ne sera pas mécontents de sortir de cette zone instable… »

Dans les autres catégories
Les bateaux partis vers l’Ouest à la recherche de la dépression(notamment en IMOCA) sont dans une mer forte. Dans cette catégorie de monocoques 60 pieds menée ce matin par Hugo Boss (Alex Thomson, Guillermo Altadill), on déplore l’abandon de Maître CoQ (Jérémie Beyou, Philippe Legros), d’Edmond de Rothschild (Sébastien Josse, Charles Caudrelier) et de Safran (Morgan Lagravière, Nicolas Lunven).
En Class40, c’est Bretagne Crédit Mutuel Elite (Nicolas Troussel, Corentin Horeau) qui mène la danse, alors que Team Concise a annoncé son abandon à la Direction de Course tandis que la classe Multi 50 a Ciela Village (Thierry Bouchard, Olivier Krauss) à sa tête.

SMA
Au classement de 8 heures, le 60 pieds SMA (10ème) file à 11 nœuds au centre de la dépression bord à bord avec Banque Populaire et reste dans le groupe de tête des partisans d’une route Ouest. 35 nœuds de vent, creux de 7 mètres… Paul Meilhat et Michel Desjoyeaux sont au front !

Le Souffle du Nord
« La mer est un peu formée, nous pensons en avoir encore pour 24 heures avec des conditions difficiles mais tout va bien à bord pour le moment. En moyenne, nous avons 30 à 35 nœuds avec 3 à 4 mètres de creux, on se rapproche doucement de cette fameuse dépression. Je suis pressé d’être dans le sud. Il va y avoir un petit boulot de déménageur à faire avec un virement ou un empannage, nous attendons les prochains fichiers pour positionner notre trajectoire en fonction du centre de la dépression. »

MACSF
Bertrand de Broc “On a 30 nds. On vient de prendre le 2ème ris. Une mer bien formée. Position un peu difficile, duraille. On s’attends à un petit passage difficile dans l’après-midi et la nuit prochaine avec une mer très forte. Petit ennui sur une voile hier mais tout va bien à bord. On a eu un gag après le départ. On a oublié les couverts à bord. On a du bricoler.”

Ciela Village
7 h ce matin, tandis que les monocoques nordistes affrontent des conditions dantesques, les Multi50 eux, ont passé une nuit difficile dans une mer très formée. Mais visiblement pas de quoi perturber Oliver, joint par la direction de course ce matin :
« La mer commence à être sérieusement agitée depuis quelques heures. On a passé le front hier en début d’après-midi mais on a toujours du vent. Pour l’instant, il faut faire attention, lever le pied, la priorité est de ne pas casser le matériel. Content d’être toujours premier, une journée de plus mais bon la course est très serrée, on verra ça après. »

Team Bretagne : 
Nicolas à la vacation ce matin : « Ça gigote pas mal, la mer commence à être vraiment formée. Il y a 20 noeuds de vent et tout va bien. On verra dans quelques jours quelle option aura payé. Il va falloir être vigilant, on a d’autres fronts à passer les jours prochains, on en a pour encore trois jours je pense. Ensuite ça ira mieux ! »

Groupe Setin (Class40)
« Bonjour à toutes et tous. Quelques news du bord où c’est bien humide sur le pont de Groupe Sétin, Nous avons fait le choix d’une route un peu plus Sud que le premier groupe afin de rencontrer des conditions un peu moins fortes, c’est pour l’instant le cas mais ça va se renforcer dans la journée. La mer commence à bien se former et ça va augmenter encore largement dans les heures qui viennent. Pas facile de dormir dans ces conditions humides et froides mais avec Gérald nous nous relayons toutes les deux heures. Tout va bien à bord, juste la perte de notre Windex (indicateur de vent), pas grave mais moins pratique. Il va falloir attendre encore pas mal de temps avant de ressortir notre spi du sac. Bonne journée à tous ! »

TeamWork 40
Après un démarrage dans les petits airs pour tous les bateaux engagés, des vents de secteur sud-est ont permis à TeamWork40 et aux concurrents de passer à la vitesse supérieure. Ce matin, Bertrand et Nils sont au coude à coude avec le bateau Eärendil (Catherine Pourre, Antoine Carpentier) en milieu de peloton.