Dans la dernière ligne droite avant le grand départ, l’activité bat son plein sur les pontons malouins, chacun procédant aux ultimes préparatifs. Du côté de l’organisation, les contrôles sont plus que jamais à l’ordre du jour, chaque concurrent devant s’y soumettre. Pour ne rien laisser au hasard, autant du point de vue de la sécurité que de l’équité sportive, le jaugeur d’épreuve, Jean-Luc Gauthier et une équipe de sept contrôleurs procèdent aux vérifications à bord de l’ensemble des bateaux de La Route du Rhum et font respecter les règles édictées par l’OSR (réglementation pour les courses au large) et par l’avis de course. Au programme, la vérification de points de sécurité essentiels au bon déroulement d’une course transatlantique comme les balises, les radeaux et combinaisons de survie, les moyens de communication, mais aussi la pose de certains scellés à bord des bateaux. Débutés samedi à 14 heures, les premiers contrôles s’achèveront demain après-midi, l’ensemble de la flotte devant être en conformité vendredi soir.
Quant aux skippers chacun a sa façon d’aborder cette dernière semaine. Pour certains il y a les sollicitations des journalistes et du public, d’autres restent concentrés sur les derniers préparatifs à bord de leurs bateaux, tandis que d’autres encore préfèrent s’éloigner de cette ambiance, à l’instar de Franck Cammas. En effet, le skipper de Groupama 3 a choisi l’isolement. Parti samedi dernier, il ne reviendra sur les pontons de la cité corsaire que mercredi prochain. « C’est vrai que je préfère me retrouver seul afin d’apprivoiser ce départ. Je me mets à regarder les fichiers météo matin, midi et soir. Je rentre dans le processus de la course. Ca me permet d’être concentré sur mes objectifs. Ca me permet de rentrer dans une bulle.»
Si Franck s’est un peu éloigné du tumulte malouin, ce n’est pas pour bailler aux corneilles. « J’ai choisi de me mettre un peu au vert certes, mais je ne reste pas scotché derrière mon ordinateur à analyser la météo. Ca pourrait devenir un facteur de stress ! Il faut que je m’oxygène. Il faut que je travaille ma cardio car je vais être pas mal sollicité au cours des manoeuvres à bord de Groupama 3. Tous les jours, je pédale ! Hier, j’ai fait 50 kilomètres par exemple ! »