Chi va piano va sano e chi va sano va lontano…Qui va lentement, va sûrement. Et qui va sûrement, va loin. Marc Guillemot a repris à son compte cet adage de sagesse. A 700 milles dans l´ouest du cap Finisterre, soit à 1000 milles de la ligne d´arrivée, Safran progresse prudemment à 12 nœuds vers les côtes françaises. Météo France prévoyait un renforcement du vent dimanche soir avec 40 nœuds de sud-ouest : les conditions endurées cette nuit n´ont pas dû être de tout repos pour le Trinitain, qui apparaissait déjà fatigué à la vacation d´hier. Marco n´avait pas du tout l´intention de se mettre en mode attaque pour terminer son périple. Le voici donc en phase avec sa logique qui est celle de la préservation du matériel après trois mois de course très sollicitants.
Du coup, Samantha Davies qui a traversé l´archipel des Açores – Roxy est passé 10 milles dans le sud de l´île Terceira- en a profité pour revenir à 90 milles de son adversaire. Les arrivées des deux bateaux pourraient s´enchaîner à 6 ou 12 heures d´intervalle en Vendée, à partir de mercredi prochain.
Brian Thompson et Dee Caffari seront-ils eux aussi en mesure de gagner du terrain ? Pas si sûr. Car si les deux britanniques sont en train de raccourcir leur chemin vers les côtes françaises, une nouvelle zone de hautes pressions se forme sur leur route et pourrait d´ici peu perturber leur trajectoire.
Cette problématique, Arnaud Boissières y sera bientôt confronté. Le skipper d´Akena Vérandas est en approche de l´anticyclone actuel, dans un alizé mollissant, lui permettant d´avancer dans des conditions moins pénibles qu´il y a 48 heures.
C.El




















