Commencé lundi sous un beau soleil galicien, les championnats du Monde de Formule 18 rassemblent la crème des régatiers sur deux pattes. Les 180 équipages représentant 16 nations s’en donnent à coeur joie dans des conditions de vent assez clémentes, variant de 6 à 15 nœuds.
Nouveau venu dans la série, le skipper Groupama navigue avec Jérémie Lagarrigue qui n’a rien d’un novice sur ce catamaran qui exige une très fine connaissance technique alliée à des qualités physiques de haut niveau. En remportant trois des six manches disputées, les deux hommes démontrent la justesse de leur association : « A défaut d’une bonne connaissance du bateau, Franck apporte son sens de la régate, sa combativité mais aussi l’organisation d’une équipe hyper bien rodée. Grace au team Groupama, on se concentre sur la régate et sur rien d’autre. Cela nous permet d’être à 100% » analyse un Jérémie assez heureux des résultats accumulés sur trois jours.
Occupé à dégréer le catamaran de sport, Franck sourit lui aussi : « On a bien navigué et c’était particulièrement sympa aujourd’hui car il y avait du vent. A deux au trapèze, en équilibre sur un flotteur devant toute la flotte, les sensations sont excellentes. On progresse bien depuis le début du championnat. Mais le plus dur reste à faire à partir de demain avec le début des finales. Les 40 meilleurs de chaque poule vont se retrouver ensemble. Et en plus, on devrait avoir plus de vent. Il va falloir se battre ».
Ce langage de guerrier n’est pas feint. Car si l’équipage Groupama occupe la tête du classement général provisoire, les meilleurs mondiaux ne sont pas loin. Hollandais, anglais, australiens, espagnols ou encore français, ils sont nombreux à vouloir prendre la première place au nouveau venu dans la série.
Présent au départ comme à l’arrivée du bateau, Thierry Madec veille au bon fonctionnement du matériel. Chaque soir, il rince coques, rails et poulies avant d’inspecter safrans et dérives. Chaque matin, il polish les carènes pour obtenir la meilleure glisse possible. Evidemment heureux des résultats, il n’en reste pas moins concentré.
Nous n’en sommes en effet qu’à mi-championnat. Et ce n’est qu’à l’issue de la dernière manche que l’on connaîtra le champion du monde…
