Le duo Morvan – Le Cam est partagé entre l’impatience et le plaisir. Impatience parce qu’il leur en tarde d’en découdre avec les jeunes loups de la Classe Figaro Bénéteau qui rêvent de leur river leur clou. Plaisir parce qu’au vu des précédentes navigations effectuées ensemble, en double ou en équipage, une véritable estime est née entre les deux navigateurs. Dernier tour d’horizon avec Gildas Morvan avant le grand départ, dimanche 20 avril…
Le choix de Jean Le Cam comme coéquipier :
« C’est quelque chose qu’on a commencé d’évoquer pendant la Transat Jacques Vabre… A l’époque, il ne m’a dit ni oui, ni non, mais je sentais que ça le titillait de revenir sur le circuit Figaro. Ensuite, le fait qu’il ne participe pas à The Transat a accéléré les choses ; Jean, comme beaucoup d’autres, a besoin de naviguer. Et comme on commence à se connaître et qu’il existe une estime réciproque entre nous, les choses se sont faites simplement… »
La cohésion de l’équipage :
« Déjà, il faut souligner la capacité d’adaptation de Jean. Il a mis à peine une journée pour comprendre les manettes et savoir exploiter le bateau. Dès les premières manches d’entraînement à Port-la-Forêt, on a vu qu’on était dans le coup. Avec Cercle Vert, on était pratiquement à chaque manche sur le podium. Pour la Transat, on raisonne sur des bases simples : nous sommes l’équipage qui doit posséder le plus d’expérience, si l’on cumule nos temps de navigation. On va fonctionner en mode partagé. Pouvoir discuter de la météo, de la stratégie à deux devrait nous rendre un peu plus intelligents.
En naviguant avec Jean, j’apprécie de plus en plus son calme en mer. Il possède une capacité d’analyse et d’anticipation des choses hors du commun. Il observe beaucoup, sait prendre le recul nécessaire… Et puis, c’est un bon camarade, qui n’a pas l’habitude de parler pour ne rien dire, mais qui possède un bon sens de l’humour. »
L’évolution du circuit Figaro :
« On a vraiment le sentiment que le circuit arrive à maturité. Le programme du bateau est bien adapté : une Transat en début de saison, la Solitaire du Figaro qui reste l’épreuve reine, et une grande course hauturière en Méditerranée. Ajoutons à cela un Grand Prix en baie de Quiberon qui nous permettra de faire un peu de relations publiques. C’est vraiment le bon équilibre… De plus, le circuit commence à s’internationaliser, il existe plein de petits jeunes qui montent, le niveau se resserre… Que demander de mieux quand on est compétiteur ? »