A 28 ans, le skipper suisse Mathis Bourgnon (934 – Assomast) remporte cette édition de La Boulangère Mini Transat, 30 ans, jour pour jour après son père Yvan, vainqueur en 1995. Une victoire marquée par un duel qui avec Benoît Marie (1067 – Nicomatic – Petit Bateau) qui devrait franchir la ligne à son tour peu après le lever du jour, vers 6h30 heure locale (11h30 heure de Paris).
Coup de théâtre et ultime rebondissement sur La Boulangère Mini Transat. Après une dernière journée de course au suspense se corsant au fil des milles en approche de la Guadeloupe, Mathis Bourgnon est parvenu à doubler Benoît Marie, et à s’offrir dans la nuit tropicale, au terme d’une époustouflante course poursuite, la victoire (avant jury). Il l’emporte sur le fil aux dépens de celui qui semblait pourtant suffisamment bien positionné, bien que pénalisé par des avaries techniques, pour mériter la primeur de la ligne.
Le skipper suisse de 28 ans s’impose 30 ans jour pour jour après son père Yvan, vainqueur de la course en 1995. Une jolie manière de marquer les esprits sur cette épreuve XXLarge réputée pour forger les talents les plus prometteurs de la voile océanique ; et de perpétuer l’aura de son célèbre patronyme.
À bord du 994 Assomast (plan Etienne Bertrand de 2017), Mathis Bourgnon signe une trajectoire exemplaire, qui lui a permis de s’accrocher, et de saisir toutes les opportunités pour irrémédiablement revenir le skipper du foiler Nicomatic-Petit Bateau, franchement ralenti dans une dernière bataille d’empannages au suspense haletant. Yvan Bourgnon relatait à quelques heures de l’arrivée que « Mathis est parti des Canaries en mode dégradé, sans pilote principal, sans AIS, sans spi médium. Il est parti pour se faire plaisir avec l’idée de faire sa course sans objectif de résultat. Le scénario est incroyable. »
Reprenant des milles au fil des heures tout au long du sprint final, il est finalement parvenu à prendre l’ascendant avant le passage de la marque de Petite Terre dans le sud de la Désirade, qui n’a jamais aussi bien porté son nom alors que les alizés soutenus tout au long de la journée avaient fini par s’écrouler.
À 4h24’45’’ (à 9h24’45’’, heure Paris) Mathis Bourgnon, qui affichait 18 milles d’avance sur Benoît Marie, a coupé en tête la ligne d’arrivée en baie de Saint-François. Avant les contrôles du jury, il s’impose après 13 jours 18 heures et 24 minutes de course d’une intensité de tous les instants à la vitesse moyenne de 7,89 sur la route théorique de 2 613 milles entre Santa Cruz de la Palma (Canaries) et Saint-François (Guadeloupe).






















