Figaro. Alexis Loison (Groupe Réel) remporte la 1ere étape devant les deux skippers Macif!

© Mathieu Rivrin

Alexis Loison (Groupe REEL) a tenu son rôle de favori sur un terrain qu’il connaît comme sa poche : la Manche. Il s’est imposé ce jeudi matin en baie de Morlaix, après 3 jours, 18 heures et 55 minutes de course, pour boucler les 638 milles de la première étape de la 56ᵉ édition de la Solitaire du Figaro Paprec. Au total, il a parcouru 713,16 milles à la vitesse moyenne de 7,84 nœuds. Hugo Dhallenne (Skipper Macif 2025) prend la 2ᵉ place, 15 minutes devant Charlotte Yven (Skipper Macif 2023), qui termine 3ᵉ à 21 minutes du vainqueur.

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Tout s’est joué lors de la dernière traversée de la Manche, le long des côtes anglaises. La victoire est revenue à celui qui a su le mieux gérer son effort, mentalement et physiquement, dans l’ultime ligne droite.

Alexis Loison (Groupe REEL), vainqueur de la 1ère étape : ” Ça fait dix ans que je rêve de regagner une étape et que ça me passe sous le nez. J’ai eu pas mal d’occasions mais là, ça s’est bien combiné jusqu’au bout. Ce n’était pas évident, j’avais une meute acharnée derrière. Il y a tout le temps eu des revirements de situation. Un coup j’étais bien placé, un coup non, à chaque fois j’arrivais à bien me replacer et quand j’ai enfin pu prendre le lead, je me suis dit maintenant il faudra venir me chercher. Hugo est revenu très fort à la fin. Je ne sais pas comment sont les autres mais je suis mort. À la fin, nous nous sommes bien fait secouer. C’était copieux. Au passage de Portland Bill, j’étais le premier à m’aventurer là-dedans et j’entendais les autres concurrents prévenir à la VHF que c’était vraiment chaud. Je suis hyper content de la façon dont j’ai géré cette étape. Elle était très belle celle-là. Nous n’avions jamais de temps de répit. À chaque fois que j’allais m’allonger il y avait toujours quelque chose qui se passait. Tom Goron, je m’entraine avec lui, je sais de quoi il est capable. Arthur Meurisse est très bon aussi. Au bout d’une journée, de deux journées, il n’explosait jamais. Je me demandais vraiment quand est ce qu’il allait lâcher. Dans ce circuit Figaro, les jeunes n’attendent pas avant d’être bons. C’est pour ça qu’il y a de la bagarre tout le temps. C’est pour ça que je suis toujours ici ! “

Hugo DHALLENNE (Skipper Macif 2025), 2e de la 1ère étape : Ça fait bien plaisir, c’était l’objectif de La Solitaire : faire un podium, et c’est coché dès la première étape ! Il va falloir trouver un nouvel objectif maintenant ! On a eu plein de conditions différentes : on a eu du vent, ensuite pas de vent, on s’est fait défoncer, puis une petite dernière nuit tranquille avant d’arriver ici. Et le petit coup de main avec le courant de Roscoff, ça passe ! C’était tonique en début de nuit. On est une équipe (avec Charlotte), les deux sont sur le podium, c’est le principal ! On va dire merci à Dom Vitté pour le petit roadbook sur les courants de Roscoff. Je n’ai pas tout le temps suivi ce que je devais faire, mais sur la fin j’ai bien suivi. Après le passage du DST, il y avait un petit carré marqué « Attention aux courants en arrivant à Roscoff. C’est un client (Alexis Loison), il fait partie des meubles, donc on l’attendait (sa victoire) ! ».

Charlotte YVEN (Skipper Macif 2023), 3e de la 1ère étape :Je suis hyper contente d’arriver sur le podium. Je crois qu’on avait tous les 3 une revanche à prendre avec Roscoff d’il y a un 2 ans et moi une revanche de plus après il y a 4 ans. Ça fait super plaisir d’arriver à la maison, de voir tout ce monde là sur le ponton, d’arriver 3e après une belle étape bien crantée. C’était vraiment génial, je suis trop contente, merci pour l’accueil incroyable. J’ai réussi à dormir un peu sur le bord qui revenait d’Angleterre, j’ai trouvé le bon réglage. Et heureusement parce que le reste de la course était assez intense, j’ai l’impression qu’il y a eu 4 courses en 1. Même s’il ne faut pas trop y penser pendant la course, à un moment je me suis dit que ça pouvait peut être le faire de croiser devant après on sait – et encore plus à Roscoff – que tant que la ligne n’est pas franchie, tout peut arriver mais j’avais la niaque jusqu’au bout. Heureusement que c’est Hugo qui m’a doublé sur la ligne, c’est vrai que le dernier nuage avec le grain, je n’étais pas du bon côté, ça aurait pu être plus dramatique que ça ! Très contente qu’on soit tous les deux sur le podium, ça met bien en jambes pour la suite, ça s’annonce une belle édition.