Du 11 au 14 septembre, la cité corsaire accueillera la cinquième édition de la 40’ Malouine – La Trinquette, devenue en quelques années un rendez-vous incontournable de la Class40. Près d’une vingtaine de duos, issus de sept nationalités différentes, sont attendus pour cette épreuve organisée par la Société Nautique de la Baie de Saint-Malo, au format désormais bien identifié : une course offshore de 24 heures en double, suivie du Trophée LodiGroup, des régates en baie disputées en équipage. Dernier affrontement avant la Transat Café L’Or, elle offrira aux marins une ultime occasion de se jauger dans des conditions intenses, sur un plan d’eau aussi technique qu’exigeant.
Une flotte relevée au départ
Le plateau 2025 s’annonce particulièrement dense et homogène, avec plusieurs équipages capables de viser la victoire. Le duo espagnol Pep Costa et Pablo Santurde del Arco (VSF Sports), deuxième de la Les Sables – Horta – Les Sables, viendra défendre ses ambitions à Saint-Malo. Les Normands Yann Château et Guillaume Pirouelle (Seafrigo – Sogetrans), tout comme Nicolas Jossier et Benoît Charon (Défi Solidaire avec Ellye – L’Arche), connaissent la Manche comme leur poche et pourraient tirer profit de leur parfaite maîtrise des courants et des pièges locaux. Quentin Le Nabour et Thierry Chabagny (Bleu blanc Planète location) compteront également parmi les outsiders sérieux. Alexandre Le Gallais sera épaulé par Michel Desjoyeaux, véritable légende de la course au large, à bord du tout nouvel Agité 40 TrimControl, un duo qui suscite forcément la curiosité. Enfin, le tandem formé par Vincent Riou et Yann Doffin (Pierreval – Fondation Good Planet) viendra compléter ce plateau riche en talents et en expérience. Autant d’équipages qui promettent un affrontement relevé sur un plan d’eau où la précision et la lucidité font souvent la différence.
Des retours attendus et des nouveaux visages
À ce plateau déjà solide s’ajoutent des retours attendus et des figures nouvelles, qui donneront encore plus de relief à l’épreuve. On suivra notamment aussi avec attention Mikaël Mergui et Kéni Piperol (Centrakor Hirsch). Leur Class40, après un début de saison en Méditerranée, disputera à Saint-Malo sa première course de l’année sur la façade ouest. Le duo s’est déjà illustré en terminant deuxième de la CIC Med Channel Race et entend poursuivre sur sa dynamique. « On est vraiment très heureux et soulagés d’avoir trouvé un partenaire pour être au départ de la Transat Café L’Or dans de bonnes conditions. En un mois et demi, il a fallu tout déclencher, refaire la déco du bateau, monter en Bretagne… Ça a été une période très intense où on a beaucoup travaillé », confie le skipper. Les deux marins veulent profiter de l’épreuve pour « savoir où on se situe et ce qu’il reste à travailler. » La course sera également l’occasion de mettre en lumière des duos 100 % féminins.
À bord d’Alderan, Sasha Lanièce et Sanni Beucke vivront leur première 40’ Malouine – La Trinquette ensemble. Originaire de Saint-Briac, la skippeuse savoure un retour à domicile chargé d’émotion : « Je suis trop contente d’amener le bateau à la maison. J’ai commencé à rêver de course au large à Saint-Malo et aujourd’hui je reviens avec une écurie et un projet Route du Rhum. C’est chouette de partager ça avec mes amis et ma famille. » Déjà remarquée en Mini 6.50 pour sa capacité à apprendre vite et bien, elle reste néanmoins lucide sportivement : « L’objectif n’est pas d’attaquer trop fort. Il n’est pas question de prendre des risques inutiles, mais on a envie de jouer, de faire une belle course et on se donnera à fond. » Autre tandem 100 féminin engagé : Théa Khelif et Estelle Greck (Airvance Océlian Terélian), prêtes à bousculer autant que possible la hiérarchie.
Une répétition générale avant la transat
Avec son format original – offshore en double puis régates en équipage – la 40’ Malouine – La Trinquette combine intensité sportive et convivialité partagée. Pour les favoris comme pour les outsiders, elle représente une ultime étape de préparation avant la traversée de l’Atlantique. « C’est une belle opportunité », résume Mikaël Mergui. « En Manche, on n’a clairement pas le temps de s’endormir car il s’y passe constamment des choses et il y a une multitude de coups à tenter. C’est exigeant, mais c’est ce qui nous prépare le mieux à ce qui nous attend. Et puis naviguer à Saint-Malo est toujours un vrai plaisir : j’y avais passé mon PPV (brevet de Patron de Plaisance à Voile, ndlr) dans les années 2000 et j’ai gardé depuis un attachement particulier pour ce plan d’eau, à la fois redoutable et magnifique.”
Source CP