Le jeu de l’élastique – ou du yo-yo – est incessant et doit mettre les nerfs des concurrents à rude épreuve après trois mois de mer. En fin de semaine dernière, Vincent Riou (PRB) comptait plus de 160 milles d’avance sur Jean Le Cam (Bonduelle). En début de semaine, au moment de contourner une petite bulle anticyclonique, Jean Le Cam et son compère Mike Golding (Ecover) tentaient le tout pour le tout en coupant la route au plus près du centre anticyclonique, au risque de se faire arrêter dans des zones sans vent. En deux jours, l’écart retombait à moins de 30 milles entre les deux premiers de ce Vendée Globe. Mais voilà qu’en milieu de semaine Vincent Riou s’est à nouveau échappé et a repris près de 160 milles d’écart… Jusqu’à ce matin où il n’en possède plus que 76 milles et que son avance se réduit comme peau de chagrin ! La raison ? A plus de 600 milles au large des côtes portugaises, Vincent Riou et ses poursuivants n’ont tout simplement pas les mêmes conditions météos. Le skipper de PRB se trouve actuellement à la latitude de Vigo et suit un cap à 40° de la route directe. 170 milles plus au sud, à la latitude de Lisbonne, Jean Le Cam reçoit plus de vent et suit un cap de 10° plus proche de la route. Résultat : la vitesse de rapprochement de Jean est supérieure de 3 nœuds à celle de Vincent… Le plus terrible pour Vincent est qu’il ne peut pas virer pour contrôler ses adversaires car il perdrait dès lors toute son avance si chèrement acquise. La tension doit être extrême pour les trois concurrents de tête après 83 jours de course ! Le suspense est toujours total…
Le Cam à 76 milles de Riou …
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