Le Cam et Golding mettent la pression

Mike Golding - Ecover
DR

A 1 170 milles d’un possible triomphe, Vincent Riou (PRB) contemple une situation météorologiquement limpide ; l’anticyclone est là, les fichiers sont clairs et les logiciels de routage affirment leurs laconiques évidences. Mais à quelques encablures de l’île de Sao Miguel aux Açores, la mer souveraine se fiche pas mal des vérités cybernétiques. Elle offre au leader du Vendée Globe son visage le plus cassant, haché et de face. Le pire scénario pour le marin soucieux de préserver son monocoque haletant après 22 000 de course intense autour de la planète. Vincent fait sa route. Vincent gère. Il n’ignore rien de la froide réalité des chiffres : ses poursuivants viennent de lui reprendre 33 milles. Jean Le Cam (Bonduelle) et Mike Golding (Ecover) n’ont rien de moribond. Ils marchent 4 nœuds plus vite que Riou sur les dernières 4 heures et donnent un palpitant relief à l’expression « Mettre la pression ».Vincent le disait hier lors de la vacation, son principal souci est de trouver le bon compromis entre vitesse et préservation du bateau. Mais si la stratégie météo semble claire jusqu’à l’arrivée, deux facteurs viennent contrarier les chroniques d’une victoire subodorée. L’état de la mer d’abord, « casse bateau » aux dires même du leader, et qui contraint Vincent à retenir son piaffant PRB qui, sentant l’écurie, franchit les Açores en regardant droit vers Les Sables d’OIonne. Et la concurrence ensuite. Jean Le Cam et Mike Golding, derrière un discours convenu où percent les accents d’un défaitisme de bon aloi, fourbissent les armes qu’ils ne rendront pas sans combattre. Les deux hommes sont à l’attaque. Sus au Riou.

- Publicité -