
Clarisse Crémer pointe à la 12e position à bord de Banque Populaire X. Elle a réduit l’écart avec Louis Burton à 248 milles.
« Je suis bien au milieu de nulle part ! Et les conditions de navigation ne sont pas si désagréables… De toute façon, on n’est jamais content. C’est juste un petit peu irrégulier et j’ai du mal à savoir quelle toile il faut porter car j’ai entre 14 et 30 nœuds… Je fais de l’Est et je commence à avoir une idée plus précise de la météo jusqu’au cap Horn. Ça, c’est chouette ! Je peux établir une stratégie et c’est assez motivant. En plus, je suis assez contente de la façon dont j’ai géré « l’élastique » avec mes concurrents : je n’ai pas trop perdu sur mes poursuivants et j’ai rattrapé un peu la tête de flotte… Mais là, je vais buter sur une molle avec un angle au vent moins favorable dans les deux jours qui viennent : Romain (Attanasio) devrait revenir. Je trace ma route en essayant de ne pas faire trop de bêtises.
Je viens de faire un empannage mais j’ai cassé mon hale-bas : c’est ballot ! Il faut dire que j’avais un peu bourriné… Mais quand tout va bien, tout va bien ! Le moral oscille un peu mais je profite quand tout va bien : j’ai l’impression de bien connaître mon bateau maintenant, de faire les choses proprement et c’est assez jouissif. Les milles filent sous la carène…
Le chemin de la maison, c’est par l’Est, puis par le Nord ! Il ne reste plus que 10 000 milles… Et même si cela paraît beaucoup, la maison se rapproche. Mais j’essaye de rester concentré sur chaque tronçon du parcours : c’est comme cela que j’ai fonctionné depuis le départ pour mon mental. Je ne me projette pas trop sur l’arrivée : d’abord les deux jours qui viennent, puis le cap Horn, ça suffit comme objectif. »