Questions d’angles dans les alizés

Mini 6
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Effets Venturi entre les îles, dévents sous le vent des îles, mer formée dans les canaux, il est clair que la zone de navigation optée par ces deux groupes risque d’être plus problématique et « moins propre » que celle du large. Il va falloir être vigilant et réactif pour gérer les surventes et les éventuels départs au tas. Gestion du bateau et de matériel, gestion de l’homme et de l’organisme : cette navigation entre les îles risque d’être fatigante et usante pour les uns et les autres et la nuit s’annonce difficile. Pour le moment, c’est Laurent Bourguès sur Adrénaline qui est en tête de cette Transat 6,50 Charente-Maritime/Bahia. Laurent navigue à près de 10 nœuds et glisse entre La Palma et La Gomera bâbord amure. 16e de la première étape, Laurent est le premier a opté pour cette option entre ces deux îles sachant qu’il est suivi par Isabelle Joschke (Degrémont-Synergie) et Andréa Caracci (Speedy Bonsai). Côté série, cette option est également choisie par Francisco Lobato (BPI) qui pointe toujours en tête au classement bateaux de Série.

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Risqué… 60 milles à l’Est, un autre groupe opte pour se glisser entre Ténérife et Gran Canaria. On y trouve Yann Riou (Caméléon), suivi de quelques milles par Adrien Hardy (Brossard), Ronan Deshayes (Pco Technologies) et Peter Laureyssens (Ecover). Ronan connaît déjà quelques problèmes (lire dessous) dus certainement aux surventes et rafales entre les îles. Côté série, on trouve également de bons prétendants au classement final : Hervé Piveteau (Jules – Imprimerie Cartoffset), Stéphane le Diraison (Cultisol – Institut Curie) et Vincent Barnaud (Stgs.fr). Une option à suivre de près sachant que la grande question reste en suspend : est-ce que le nombre de milles parcourus en plus par rapport à la route direct sera rattrapé ? À suivre d’autant que la volonté de départ n’était pas de toucher plus de vent maintenant mais bien de toucher le vent de nord-est avant le groupe de l’ouest. Et à ce jeu, la réponse du jour n’est pas des plus flagrantes. Reste qu’il va falloir maintenant suivre les variations de vent et les angles de descente des uns et des autres dans ce vent portant qui devrait maintenant les accompagner jusqu’aux premiers affres du Pot au Noir. L’autoroute des alizés est maintenant ouverte et le coût du péage risque de ne pas être le même pour tous. Le coût de l’opération se fera à l’entonnoir cap-verdien. Car, l’option à suivre également est bien évidemment celle de l’Ouest, menée tambour battant par deux « gros calibres » et non des moindres : Yves Le Blevec (Actual) et Sam Manuard (Sitting Bull). Suivent dans leurs sillages Sébastien Gladu (Clichy sous bois, Clichy sur l’eau), Fabien Després (Soitec), Clayton Burkhalter (Acadia) et Aloys Claquin (Vecteur Plus). Les vitesses oscillent entre 8 et 11 nœuds et ce groupe ne devrait pas subir les mauvaises surprises des navigations entre les îles de l’archipel espagnol. Une navigation plus saine et plus sereine. Sam Manuard déclarait avant le départ qu’il ne voyait pas l’intérêt de s ‘éloigner de la route directe… Cela semble bien être le cas ! De son côté, Seb Gladu lâchait la veille du départ : « cela doit passer ». Il a aussi raison pour le moment. Reste le groupe de l’Europe de l’Est qui veut toujours passer par l’extrême Ouest. On trouve quatre bateaux esseulés : Kristian Hajnsek (Adria Mobil), Sime Stipanicev (Marina Tribunj), Thomas Coubes (Petit Citron Vert) et Pierrick Lainé (Elima). Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) s’est recalé vers l’Est et vers la route directe comme Jaroslaw Kaczorowski (Allianz).
(source PG/GPO)