Vendée Globe. Vers les alizés

Photo envoyée depuis le bateau Hugo Boss pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 13 Novembre 2020. (Photo prise par le skipper Alex Thomson)

Alex Thomson mène la flotte qui se dirige vers l’ouest pour éviter une dorsale qui leur barre la route. Hugo Boss tient ce matin les meilleurs vitesses avec un Jean Le Cam incroyable qui tient le rythme. La flotte s’étale sur plus de 800 milles alors que Jérémie Beyou devrait arriver ce matin aux Sables.

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Alex Thomson a décrit sa nuit agitée après avoir fleurté non loin du centre de la dépression où des rafales à 60 nœuds on fait lever des creux de plus de 6 mètres. « Ce n’est pas un endroit où il faut être et même si on essaye toujours d’être performant, c’est surtout de la survie dans ces conditions » confie t-il entre deux sonneries d’alarme. Avant de s’inquiéter : « Est-ce que Jean est en train de me rattraper ? Mon Dieu, Jean est incroyable, incroyable ! Etre là où il est, à 61 ans et avec ce bateau, c’est remarquable, tout simplement brillant ! »

Une bonne partie de la flotte peut aujourd’hui renvoyer de la toile pour accélérer avant d’empanner et toucher les alizés mais DMG Mori et MACSF sont au coeur de la dépression et doivent faire le dos rond.

A l’arrière, en revanche, c’est un tout autre scénario. A 500 milles des leaders, dans le Nord-Est des Açores, Miranda Merron, Ari Huusela, Armel Tripon, Alexia Barrier et Clément Giraud ne naviguent plus dans le même système météo. Ils n’ont pas pris le train de Thêta et se retrouvent coincés dans une zone de calmes. Campagne de France n’avait parcouru que 70 milles ces dernières 24 heures, soit moins de 3 nœuds de moyenne !

Armel Tripon qui avait fait demi-tour le 11 novembre avant de se raviser, est dans cette situation. Pourtant, le skipper de l’Occitane en Provence relativise : il a réussi à grimper au mât hier pour résoudre une partie de ses problèmes de drisse et puis cette nuit sans lune lui offre le spectacle magnifique d’un ciel piqué de milliers d’étoiles. « C’est splendide ! On a de la chance d’être là, il faut savoir profiter de ces moments »

Jérémie Beyou est quant à lui en approche des Sables d’Olonne. Il est attendu au ponton de Port Olonna vers 12h40.