A trois jours du départ de la Transgascogne 6.50, Isabelle Joschke affiche une tranquille décontraction et une forme olympique. Depuis le Mini-Fastnet, il y a un mois, malheureusement annulé en raison de conditions météo trop musclées, la navigatrice a peaufiné la mise au point de son Degrémont-Synergie, et anticipé sa préparation en vue de la Transat 6.50 qui s’élancera le dimanche 16 septembre de La Rochelle. « Je ne voulais plus rien avoir à changer au mois d’août sur le bateau et je souhaitai pouvoir tout valider sur la Transgascogne », confie-t-elle.
L’énergie, le gréement avec l’installation d’un système permettant de faire pivoter le mât sous le vent et au vent, les bouts… Tout a été passé en revue, réglé et testé. « Ces dernières semaines, j’ai pu naviguer sous spi dans la brise. Cela m’a permis de découvrir les limites de mes voiles selon la force du vent. C’était une très bonne préparation pour la Transat. J’ai fait des pointes de vitesse et constaté ainsi que mon bateau se comporte très bien quand il va vite », poursuit- elle. Après avoir passé la jauge hier avec succès, Degrémont-Synergie est aujourd’hui paré à traverser l’Atlantique. Il ne restera plus qu’un petit chantier de quelques jours en août pour fignoler sa préparation.
Pendant ces dernières semaines, Isabelle s’est également concentrée sur sa préparation physique et mentale, avec l’aide de Jean-Claude Ménard, préparateur de nombreux athlètes de haut niveau. « Je travaille avec lui depuis le début de l’année. J’ai fait appel à ses services parce que je pense que les préparations physique et mentale vont de paire. Si la préparation physique est mal cadrée, elle peut amener à se fatiguer plus et à se dégoûter plus qu’à ne progresser. Avec Jean-Claude, nous faisons des exercices qui sont complètement adaptés à la navigation en 6.50 et qui permettent de développer les muscles nécessaires à certaines manœuvres. Aujourd’hui, je n’ai plus mal au dos quand je navigue. Je me sens plutôt en forme et sur l’eau j’ai l’impression de moins me fatiguer.