François Gabart et Francis Joyon sont en contact permanent avec leurs routeurs pour trouver le plus court et le plus rapide chemin vers l’arrivée. Le routeur est un peu le GPS du marin. En multicoque, les bateaux sont trop rapides, trop exigeants, voire trop volages, pour permettre aux marins solitaires de passer du temps à la table à la carte à étudier seul ses fichiers météo (comme le font les skippers en Imoca). Ils travaillent donc en binôme avec un routeur. Une fois en course, il guide littéralement le skipper par messagerie instantanée, qui se fie complètement à ce qui lui ait préconisé. Le marin n’a pas le temps de faire autrement. Il faut donc que les deux hommes se connaissent parfaitement et se fassent entièrement confiance.
François Gabart peut compter sur Jean-Yves Bernot, dit ” le sorcier” avec qui il a réalisé son record autour du monde en solitaire. Francis Joyon lui, est routé par Christian Dumard et Gwénolé Gahinet. Si Christian Dumard sait si bien se projeter sur la vie des skippers, c’est qu’il a été coureur lui-même. Il a routé le duo Sodebo, vainqueur de la Transat Jacques Vabre en Ultime, il a travaillé en même temps pour la Volvo Ocean Race, pour la Mini Transat, ainsi que pour des coureurs en Imoca et en Multi50. Gwénolé Gahinet quant à lui connaît parfaitement Idec Sport puisqu’il est co-détenteur du Jules Verne avec Francis.
Les deux hommes sont au taquet pour cette arivée comme du côté de Macif.
Joint par téléphone ce dimanche matin, Christian Dumard ” On ne sait pas. On fait en sorte que Francis aille le plus vite possible. On ne sait pas ce qu’à Macif. Un problème hydraulique. Il y a beaucoup de grains et d’orages pour l’arrivée. Ce qui explique les trajectoires des bateaux. Les écarts peuvent se faire ou se défaire. L’objectif pour Francis est d’aller le plus vite possible. “