Bonjour à tou(te)s,
La foule n’a pas attendu l’ouverture du village ce mercredi pour envahir St Malo et les pontons. Il faut dire que c’est les vacances scolaires et qu’il fait grand beau en Bretagne nord…
Tous les bateaux sont arrivés hier soir (ou presque) et ça fait du monde, 123 bateaux à 1, 2 ou 3 coques, ce qui promet une course incroyablement disputée et spectaculaire.
L’équipe Sixteam est, depuis le début de la semaine, aux petits soins pour Made in Midi afin de finaliser les derniers préparatifs avant le départ du 4 novembre. Nos voisins de ponton sont anglais, américain, italien et… bretons.
Nous retrouvons des têtes connues, des skippers, mais surtout les membres des équipes techniques de chaque team. Ils ont généralement bonne mine (un peu moins concernant les anglais…) et le sourire jusqu’aux oreilles malgré la charge de travail qui les attend ici.
La grande kermesse quadri annuelle a donc débuté hier sous le soleil. Les vieux gréements vont faire le bonheur des visiteurs, la chasse aux autographes est ouverte, les stands ne vont pas désemplir tandis que les bars et restaurants de la ville devraient tripler la recette de l’été.
Quant à moi, je suis prêt à affronter les nombreuses sollicitations auxquelles je suis maintenant habitué, tout en me préparant sereinement à une belle transatlantique. Me reposer, fractionner le sommeil, remplir les sacs, ne rien oublier, travailler la météo, se mettre petit à petit dans ma bulle. Sans me mettre la pression…
KITO DE PAVANT, 57 ans, a déjà disputé deux fois la Route du Rhum. Il y a 4 ans, il montait sur la 3e marche du podium en Class40 (monocoque de 12 mètres) et c’est dans cette série qu’il se présente à nouveau, à bord d’un bateau performant avec lequel il a écumé les milles en Méditerranée. La Class40 est de loin la série la plus représentée cette année (53 partants), avec un plateau extrêmement relevé. Kito veut jouer pour gagner.
« Il y a quatre ans, mon projet tardif en Class40 s’était transformé en truc très positif. Cette fois, je me suis davantage donné les moyens en rachetant un bateau léger, compétitif, que nous avons bien optimisé avec tous les artisans du coin qui m’entourent depuis des années. Je repars avec la même envie : celle de régater et de gagner, même si la victoire ne sera pas facile à atteindre. J’ai dû faire 10 000 milles en navigation avec ce bateau. Le seul bémol est que je manque un peu de confrontation avec la concurrence. Mais je pars serein. Il y aura de la bagarre, c’est ce que je viens chercher. Il y aura du match à tous les étages, mais on a la capacité de jouer le classement »