FaceOcean aux Sables

Sébastien Destremau peut souffler un peu avant le départ. Son bateau est enfin aux Sables après de nombreuses péripéties. On parle souvent de la dureté de la tâche avant d’arriver sur la ligne de départ du Vendée, Technofirst-faceOcean en est la preuve. Deux mois après son démâtage il est arrivé lundi matin aux Sables d’Olonne. Parti le 9 octobre dernier de Toulon, le voilier a connu un convoyage, avec des conditions difficiles sur la fin du parcours: « Nous avons notamment essuyé une tempête particulièrement violente dans le golfe de Gascogne, avec 35/40 nœuds de vent et une mer formée. Notre objectif était de préserver au maximum le matériel sur ces derniers miles», confiait le frère du skipper, en charge du convoyage depuis l’Espagne.

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Parti hier en Australie pour dire au revoir à ses enfants, Sebastien Destremau ne cachait pas sa joie de voir son bateau enfin aux Sables d’Olonne. « C’est une nouvelle étape et une petite victoire pour notre projet. Nous sommes sur la bonne voie, avec des choix techniques validés et une configuration simplifiée du bateau poussée à l’extrême».

L’équipe technique se concentre désormais sur les derniers ajustements et préparatifs nécessaires. Dans les prochains jours, elle sera tout particulièrement mobilisée pour assurer et répondre aux contrôles du matériel de sécurité embarqué, dernier passage obligé avant le départ de la Course le 6 novembre prochain.

Depuis l’ouverture du Village du Vendée Globe le 15 octobre dernier, 28 bateaux sur 29 étaient amarrés au ponton de Port-Olona. Seul manquait à l’appel le TechnoFirst-faceOcean de Sébastien Destremau, engagé dans une course contre la montre suite à un démâtage survenu le 31 août dernier.

« Sébastien Destremau avait une dérogation jusqu’à 23 heures ce lundi soir pour arriver. Il est donc dans les temps », a souligné Jacques Caraës, le Directeur de Course du Vendée Globe. « Je suis très content de voir le bateau à bon port à l’issue d’un convoyage qui n’a pas été de tout repos. L’équipage a subi des vents très forts dans le Gascogne ce qui est plutôt une bonne chose car le nouveau mât avait besoin de prouver sa résistance. »

Si les 29 machines du huitième Vendée Globe sont toutes là, les skippers profitent pour la plupart de quelques jours sans obligations officielles pour se ressourcer, prendre un peu de recul ou profiter de la famille, avant d’entamer une dernière semaine de folie médiatique aux Sables d’Olonne, suivie par trois mois de solitude autour du monde…