Yves Le Blevec est attendu la nuit prochaine (heure française) à New York. Impossible encore de donner un créneau plus précis tant la météo est incertaine et les accélérations de ces bateaux fulgurantes. À la mi-journée, ce jeudi, l’Ultim Actual file à 18 nœuds vers le but, à la faveur d’une petite brise. Mais, à l’approche des côtes le vent s’essouffle très franchement. Ces zones de calmes pourraient retenir le grand trimaran de longues heures.
Affaire à suivre donc, mais pour l’heure Yves exploite toujours à 100% son temps passé en mer. Désormais privé d’adversaires potentiels, il lutte contre le chrono et ses routages : une excellente manière de tirer toujours sa performance vers le haut. Et lorsqu’il n’est pas à la manœuvre, il prépare l’avenir…
Yves Le Blevec, skipper Actual : « J’avais beau ne pas être à la lutte directement contre les deux premiers Ultim, depuis qu’ils ont franchi la ligne d’arrivée, la donne n’est plus la même. Psychologiquement, une course est terminée. Je continue la mienne bien sûr, mais ça change assez sensiblement la façon d’appréhender la course. Ca devient une course contre la montre. Il n’est d’ailleurs pas rare que je me surprenne à batailler contre le bateau virtuel de mes routages ! C’est un bon lièvre. D’ailleurs celui de cette nuit, je l’ai laissé loin derrière ! (Rires)
Ce matin, c’était magique, la mer était parfaitement lisse, blanche, de l’huile… mais il y avait encore une dizaine de nœuds, le bateau glissait. C’est d’ailleurs toujours le cas, avec un 11-12 nœuds, ça file sans forcer à 18 nœuds, sous gennaker, il fait grand beau.
Je profite de ce calme relatif pour mettre en place une job-list en vue des saisons à venir… »