La pression monte

Mondial Farr 40 2006 Newport
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Lundi,  deux des concurrents vivaient une vraie course contre la montre. Alors qu’ils naviguaient en entraînement, Ramrod, le Farr 40 de Rod Jabin, est entré en collision avec un autre voilier. Les dégâts nécessitent quelques réparations, une malchance à deux journées du début officiel du championnat du monde. A bord de Groovederci, un changement important s’est opéré. Quelques soucis personnels ont contraint le tacticien du bord, Richard Clarke, à retourner chez lui au Canada. Pour pallier à ce départ , John Demourkas, propriétaire de Groovederci a fait appel à un autre marin canadien, deux fois médaillé olympique, Ross McDonald.
 
Vainqueur il y a trois ans à Porto Cervo des Rolex Farr 40 Worlds, dans des conditions plus que ventées, Massimo Mezzaroma et Antonio Sodo Migliori sur Nerone n’ont pas brillé lors des Belle Mer Farr 40 Pre-Worlds, en fin de semaine dernière. Confiant malgré tout, Massimo Bortoletto, capitaine de Nerone profite de ce break pour tester de nouvelles voiles. « Durant le Pré-World,nous avons appris à ne pas partir trop tôt. A deux reprises, nous avons été en avance sur la ligne. Lors du championnat du monde, il nous faudra prendre des départs classiques car nous disposons d’une très bonne vitesse. Il ne faut pas tirer trop de conclusion sur le Pré-World, ce n’est pas un bon indicateur sur les forces et faiblesses des uns et des autres. Nous ne nous donnons pas au maximum, nous restons calmes pour ne pas se blesser et endommager le bateau », analysait Bortoletto.

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En dépit de sa mauvaise prestation, Bortoletto croit en ses chances de victoire : « C’est pour cela que nous sommes ici. Seule la victoire est importante. Nous ne sommes pas là pour les conditions météorologiques », s’amuse le capitaine en parlant des conditions pluvieuses de ces derniers jours. « Les prévisions se tournent vers un vent léger qui aura pour conséquence d’ouvrir encore plus le championnat. De nombreux équipages ont une chance de l’emporter. Nous aimons les petites conditions, mais dans la brise nous sommes tout aussi compétitifs. Si le vent souffle, la sélection se fera d’elle-même. » Douzième à l’issue du Pré-World, Erik Maris et son équipage français sur Twins ont, durant la compétition, fait preuve de régularité. Oscillant entre les places de 11e et 18e, les Français disposent d’une confiance qui, espérons-le, contribuera à l’accession au top 10.
 
Discret mais efficace, Warpath, barré par Steve Howe, impressionne par sa régularité. Troisième et quatrième lors des deux derniers championnats du monde, l’Américain s’est entouré à la tactique de John Kostecki. Second à l’issue du Pré-World, Howe figure parmi les favoris.
« Nous avons le bon équipage et nous avons réussi une bonne prestation. La semaine dernière, nous n’avons pas fait de bons départs mais nous avons été capables, grâce à une bonne vitesse et à une bonne tactique, de revenir aux avant-postes. C’est vraiment intéressant de naviguer avec des marins comme John. C’est le meilleur moyen d’apprendre sur la course, sur le bateau, mais aussi de découvrir leur façon de faire », commente Steve Howe.
 
Egalement engagé à bord de Warpath, Fred Howe le père de Steve et propriétaire du Farr 40, compose l’équipage et figure parmi les quelques duos père/fils qui naviguent de concert.
Le plus jeune marin de l’épreuve, Jason Michas, 15 ans, navigue quant à lui sur Phish Food, le bateau de son père, Alexis Michas. A ces duos, il faut ajouter les femmes des skippers ou leurs “fiancées“ qui représentent un nombre non négligeable dans la composition des équipages. La popularité de la classe et de cet événement réside également dans ce savant mélange d’amateurs, de professionnels, d’amis, de femmes et de famille.