La naissance d’un concept…
Ronan Guérin, le nazairien, membre du très fermé Centre d’Entraînement de Port La Forêt pendant 10 ans, a tout d’abord usé ses fonds de cirés sur la bateau familial dès le plus jeune âge. Il a toujours mené de front son parcours professionnel de régatier en solitaire, double ou équipage, et son amour de la plaisance en famille ou entre amis. Il compte à son actif depuis son enfance une moyenne de 10 000 miles nautiques par an, aussi bien en course qu’en croisière. Inutile de dire qu’il a profité de ce temps sur l’eau pour affûter ses envies à travers ses notes et ses dessins. A la naissance de sa fille, il habite sur un feeling 10,40 en famille et imagine alors avec un œil aguerri un bateau, fruit de l’ensemble de ses expériences, où le moindre détail est étudié avec soin, tant niveau vie à bord que navigation. C’est de ces cogitations qu’allait naître le concept Attitude Océan…
La philosophie Océan…
Après une analyse du marché, Ronan décide donc de lancer la conception d’un bateau destiné à la croisière, influencé par l’esprit des chantiers Aubin/Harlé. L’objectif principal ? Retrouver l’esprit des Romanée ou plus récemment du Feeling 10.40. Des bateaux marins, solides, fiables, parfaitement optimisés pour la croisière au long cours alliant esthétisme, confort et fonctionnalité… compromis parfait entre taille du bateau (budget raisonnable et facilité de maniabilité) et distance parcourue. Le fil conducteur de la construction sera le respect de l’environnement, tant dans la construction même du navire (matériaux, procédés utilisés) que dans son accastillage (récupération de mât, voile, tangon). La carène sera moderne, large, planante, puissante, optimisée depuis une dizaine d’années dans le monde de la course au large (conception quasi inexistante sur les constructions actuelles en série). Il en résultera un bateau rapide, stable et volumineux en habitabilité.
Un concept abouti, un bateau optimisé…
L’Océan 35, (ses frères de 32 et 38 pieds suivent le même schéma directeur) est optimisé dans sa globalité pour une navigation longue, agréable, en sécurité, rapide, fonctionnelle et confortable. Le bateau est également conçu avec une quille pivotante sur le même principe que les Pogo 10.50, First Class… Il peut ainsi s’échouer au mouillage et ne plus nécessiter d’une place de port en eaux profondes. Le plan de pont est simplifié au maximum. L’Océan est donc un concept abouti, compromis parfait pour un rapport taille du bateau / distance parcourue optimisé.
2011 : année 1 !
Mais de l’idée à sa réalisation, le chemin à parcourir est souvent long et tortueux : « Avoir des idées, c’est bien… Pouvoir les réaliser ,c’est quand même mieux ! Cet Océan 35, je l’avais dans la tête depuis déjà longtemps. L’idée a murie, le concept s’est enrichi, modifié, lorsque j’ai décidé de réellement me lancer dans l’aventure de sa conception fin 2009. Puis est venu le temps de la confrontation aux réalités techniques et surtout économiques et commerciales : une phase parfois difficile à vivre même si l’engouement réel qui entourait le projet tendait à nous rassurer sur sa pertinence. », se souvient Ronan. Jusqu’à ce jour d’octobre 2010 où il reçoit la confirmation définitive de commande de son premier client… « Ce fut à la fois l’aboutissement de toute une démarche préalable et le commencement d’une grande aventure, en tout cas une grande fierté et une immense joie ! »
Un projet à ancrage ligérien
Sous la houlette de Ronan Guérin son concepteur, et les regards attentifs de Gildas Plessis et François Lucas, les deux architectes ayant collaboré sur le projet, l’Océan 35, premier du nom, prend donc forme petit à petit. Tandis que Franck Darnet, le designer nantais, chargé de l’aménagement intérieur, affine un projet de décoration résolument novateur, au cœur du chantier AOC, on s’active et le « squelette » se dessine laissant présager des formes généreuses. Situé à Machecoul près de Nantes, le chantier AOC s’est ouvert autour d’un pôle bois animé par Gildas Plessis et Yvan Vitte pour construire aussi bien des maisons bois sous la marque Kaoba et des bateaux bois sous la marque Océan. Pour Ronan Guérin : « L’expertise de Gildas Plessis en matière de construction bois et notre vision commune de la construction navale est vraiment un plus. Et puis pour moi qui suis nazairien et marin, pouvoir construire ce bateau dans mon département qui a été et demeure un fleuron de la construction navale est vraiment important ! »
Interview de Monsieur Jean Loho, futur propriétaire du premier Océan 35 :
Pourquoi avoir choisi l’Océan 35 ?
Jean Loho : "Et bien pour la petite histoire, mon premier « contact » avec l’Océan 35, je l’ai eu dans un avion entre Paris et Bangkok ! Je feuilletais un magazine de voile dans lequel un article traitait du projet de Ronan en présentant son concept. A la fin de sa lecture, je me suis retourné vers la personne qui m’accompagnait et lui ai lancé : ça c’est mon prochain bateau ! Tout en effet correspondait à l’idée que je m’en faisais : un bateau fiable, rapide avec un grand volume intérieur, à la fois sûr, performant et confortable, idéal pour des croisières côtières au long cours. Je m’intéressais également à des bateaux comme le RM 10.60 ou le FoX 10.20, mais là, le concept me paraissait encore plus abouti. J’ai donc pris contact avec Ronan, nous nous sommes rencontré et avons longuement échangé. Sa personnalité, son approche, son sérieux et celui de ses partenaires, mais également son expertise issue de ses années de compétition au plus haut niveau ont définitivement fini de me séduire et nous avons donc signé le bon de commande en octobre dernier."
N’est ce pas un risque d’être le premier client d’un nouveau bateau ?
Jean Loho : "Un peu bien sûr, mais ce risque, je pense l’avoir limité au maximum en travaillant beaucoup en amont avec Ronan. La gestion de projet, c’est mon métier, et j’ai donc poussé Ronan à aller dans les moindres détails. Et puis nous avons mis en place un processus de suivi et de pilotage du projet rassurant aussi bien pour moi que pour lui. Je m’investis en outre énormément : durant la phase de conception, nous faisions un point toute les semaines, depuis le lancement du chantier à proprement parlé, je passe toutes les 2 semaines. Mais soyons clair : si je m’investis autant sur le projet, c’est moins par inquiétude que par réelle passion. Je prends un réel plaisir à échanger avec Ronan, à confronter mes envies à son expertise. Et puis on est dans du « cousu main » : le chantier lancé, on fait encore évoluer le concept, et on le fera évoluer encore après la mise à l’eau du bateau… Ainsi par exemple, pour le plan de voilure, on a prévu tous les points d’amure d’étais possible. Au départ, on testera un solent de Figaro monté sur enrouleur, mais pour la trinquette, ce n’est qu’à l’usage, avec Ronan, qu’on arrêtera notre choix ! Pouvoir ainsi développer un bateau qui colle à ce point à vos attentes, c’est quand même extraordinaire…"
Source : Attitude Océan
www.attitude-ocean.com
